Au coeur des ténèbres: Dans les anneaux du Fleuve-Serpent
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korre
Jean-Michel II
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Au coeur des ténèbres: Dans les anneaux du Fleuve-Serpent
Extrait du journal La Bretagne, décembre 1883:
Après le désastre que connu la mission scientifique du professore Guiseppe Ottonello et la vague d'effroi et d'indignation qui à parcouru le continent, plusieurs missions de secours se sont naturellement organisées pour porter secours à nos malheureux compatriotes disparu dans la région des Monts de la Lune.
Notre journal est heureux de vous annoncer sa participation à l'expédition Lelagedec. Notre chroniqueur sort donc de sa retraite pour mettre sa longue expérience d'officier de marine au service d'une noble et juste cause. Grace à un vaste et irrésistible élan populaire, auquel notre établissement et ses lecteurs sont peu fiers d'avoir participé, les nombreux obstacles furent rapidement surmontés et entourés de braves compagnons, notre collègue et ami, Hippolyte Lelagedec, prenait le large à bord de la Foca, en direction de l'estuaire du fleuve Congo.
Le commandant Hippolyte Lelagedec, avant son départ de la Marine nationale.
Après le désastre que connu la mission scientifique du professore Guiseppe Ottonello et la vague d'effroi et d'indignation qui à parcouru le continent, plusieurs missions de secours se sont naturellement organisées pour porter secours à nos malheureux compatriotes disparu dans la région des Monts de la Lune.
Notre journal est heureux de vous annoncer sa participation à l'expédition Lelagedec. Notre chroniqueur sort donc de sa retraite pour mettre sa longue expérience d'officier de marine au service d'une noble et juste cause. Grace à un vaste et irrésistible élan populaire, auquel notre établissement et ses lecteurs sont peu fiers d'avoir participé, les nombreux obstacles furent rapidement surmontés et entourés de braves compagnons, notre collègue et ami, Hippolyte Lelagedec, prenait le large à bord de la Foca, en direction de l'estuaire du fleuve Congo.
Le commandant Hippolyte Lelagedec, avant son départ de la Marine nationale.
Dernière édition par Jean-Michel II le Mer 15 Juil - 2:47, édité 12 fois
Jean-Michel II- Messages : 954
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Piotr Szut aime ce message
Re: Au coeur des ténèbres: Dans les anneaux du Fleuve-Serpent
Extrait du journal La Bretagne, janvier 1884:
Les jolies petites falaises de la côte du Congo, au Nord du Fleuve, sont connues depuis bien longtemps par nos lecteurs, leur teinte rougeâtre, tranchant sur la verdure de la végétation tropicale a provoqué de tous temps l'admiration des voyageurs. Après les avoir longées, la Foca atteignit le comptoire de Boma et débarqua l'expédition le 1er janvier dernier: l'aventure pouvait commencer.
Le cargo "Floca" à son arrivée au port de Banana
Nos lecteurs connaissent bien les immenses défis qui vont devoir être relevés: notre chroniqueur les a déjà plusieurs relatées dans nos pages. Plusieurs explorateurs ont déjà navigué dans l'estuaire du fleuve Congo, envisageant de remonter les chutes et rapides qui commençaient à seulement quelque 160 kilomètres de l'embouchure, et ensuite voyager sur la rivière jusqu'à sa source inconnue. Tous échouèrent. Jusqu'aux succès immenses rencontrés récemment par Monsieur Stanley qui a ouvert la voie. Nous avons maintenant que des chutes et rapides s'étendent sur environ 350 kilomètres vers l'intérieur, et que le terrain proche de la rivière est peu praticable. S'aventurer plus loin est périlleux. Accidents, conflits avec les indigènes, et surtout les maladies tropicales inconnues, attendent les expéditions qui tentent de passer les premiers rapides, le légendaire Chaudron de l'enfer. Et c'est là le premier défit soulevé par le commandant Lelagedec et ses compagnons.
Le cargo "Floca" à son arrivée au port de Banana
Nos lecteurs connaissent bien les immenses défis qui vont devoir être relevés: notre chroniqueur les a déjà plusieurs relatées dans nos pages. Plusieurs explorateurs ont déjà navigué dans l'estuaire du fleuve Congo, envisageant de remonter les chutes et rapides qui commençaient à seulement quelque 160 kilomètres de l'embouchure, et ensuite voyager sur la rivière jusqu'à sa source inconnue. Tous échouèrent. Jusqu'aux succès immenses rencontrés récemment par Monsieur Stanley qui a ouvert la voie. Nous avons maintenant que des chutes et rapides s'étendent sur environ 350 kilomètres vers l'intérieur, et que le terrain proche de la rivière est peu praticable. S'aventurer plus loin est périlleux. Accidents, conflits avec les indigènes, et surtout les maladies tropicales inconnues, attendent les expéditions qui tentent de passer les premiers rapides, le légendaire Chaudron de l'enfer. Et c'est là le premier défit soulevé par le commandant Lelagedec et ses compagnons.
Dernière édition par Jean-Michel II le Lun 29 Juin - 5:44, édité 2 fois
Jean-Michel II- Messages : 954
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Piotr Szut aime ce message
L'Ombre et la Proie
Extrait du journal La Bretagne - Février 1884
Note de la production:
Ce compte-rendu dispose du label Aucun animal n'a été maltraité durant cette partie: l'éléphant se porte bien et participera avec joie aux prochains scénarios qui se prêteront à sa présence.
Il y avait là un fleuve en particulier,
un fleuve énorme,
que l’on voyait sur la carte,
tel un immense serpent délové,
la tête dans la mer,
le corps au repos s’incurvant longuement par une vaste contrée,
la queue perdue dans la profondeur du continent.[/center]
Des nouvelles de l'expédition Lelagedec !
A peine débarquée, l'expédition Lelagedec se mit au travail et révéla le trésor que contenait la soute du Foca: une petite chaloupe à vapeur en pièces détachées, l'Aventureuse, qui allait lui permettre de remonter le grand fleuve.
En un rien de temps, l'embarcation était montée, les provisions faites et après quelques formalités avec les autorités locales, la remontée du fleuve était entamée.
Remonter le fleuve,
c’était se reporter, pour ainsi dire, aux premiers âges du monde,
alors que la végétation débordait sur la terre et que les grands arbres étaient rois.
Un fleuve désert, un grand silence, une forêt impénétrable.
L’air était chaud, épais, lourd, indolent. Il n’y avait aucune joie dans l’éclat du soleil.
Désertes, les longues étendues d’eau se perdant dans la brume des fonds trop ombragés.
Après plusieurs journées de navigation paisible, l'expédition faisait face à un premier incident: accostant à un débarcadère, l'expédition apprit qu'une épidémie sévissait plus loin en amont du fleuve. La route était bloquée. Il n'était plus question de faire escale dans les villages le long du fleuve. Le chef de l'expédition prit le parti de gagner une mission établie à l'intérieur des terres où il savait pouvoir y acheter du bétail.
La mission se trouvait à plus d'une journée de voyage du fleuve et l'expédition en profita pour se roder aux difficultés futures, lorsque le remontée du fleuve ne serait plus possible et qu'il faudrait rechercher un passage à travers l'énorme et menaçante jungle qui s'étendait entre les chutes et les Hauts Plateaux. Le voyage aller s'effectua sont difficulté: un guide les conduisit à travers une piste qui menait directement à la mission.
Un première nuit en pleine jungle laissa à tous une impression vague de malaise, comme si une présence tapie dans les fourrés était à l'affût. Tous crurent à un effet du climat sur des corps non encore habitués. Au petit matin, les ombres nocturnes était oubliées: rien d'impossible à un esprit français ! A midi, la colonne atteignait la mission du révérant Richard Berthon. L'école tenue par le missionnaire et son épouse avait entrepris l'éducation des population locales dans le domaine de l'élevage bovin: le révérant fut enchanté et de recevoir des nouvelles du vieux continent, et de pouvoir illustrer à ses ouailles les vertus du commerce moderne.
La colonne put passer quelques jours à la mission et y acheter plusieurs animaux.
A table, le soir, la conversation portait sur les rumeurs qui venaient s'échouer à la mission: les raids d'esclavagistes zanzibari qui poussaient les villageois à chercher refuge à l'intérieur des terres, dans des contrées malsaines où ils étaient victimes de maladies mortelles; les villages plus à l'Est qui signalaient ne plus avoir de contact avec plusieurs établissements au-delà des chutes. En fin de repas, le révérant confia au commandant Lelagedec son soulagement devant son arrivée: aucun de ses serviteurs n'osaient plus emprunter la piste depuis quelques jours. Des indigènes déclaraient avoir aperçu une ombre dans la jungle et la peur avait envahie la petite communauté. Le commandant acceptait bien de le escorter jusqu'au fleuve pour son retour ?
Levant son verre à la santé de la Reine, le commandant accepta de bon grès.
Et c'est ainsi que, sur le chemin du retour vers le fleuve, alors que la colonne avait établi son camp et que la nuit étendait son voile de ténèbres sur la jungle, le commandant se retrouva pris au dépourvu: un bruit épouvantable avait retenti à proximité du temps provoquant un effroyable désordre et une véritable catastrophe. Pris de panique, les serviteurs s'étaient enfuis dans la jungle, entraînant les animaux dans leur sillage. Rien ne pouvait être entrepris en pleine nuit, si ce n'est mettre fin à tous ce chaos. Le commandant et ses camarades passèrent une fin de nuit éprouvante: la jungle était maintenant plongée dans un silence oppressant, seulement rompu par les meuglements proches des boeufs égarés.
Enfin, la clarté revint avec l'aube et les recherches allaient pouvoir être lancées.
D'après la relation détaillée faite par le commandant lui-même, nos illustrateurs ont pu fournir une reconstitution de l'incident.
La camp de l'expédition aux premières lueurs de l'aube: le commandant prit la tête d'un groupe d'Askaris recrutés à Boma. Trois autres groupes se préparaient à explorer la jungle: un groupe de soldats et un groupe de supplétifs, mis gracieusement à la disposition de l'expédition par le Ministère de la Marine et des Colonies. Le dernier groupe était constitué de l'Amicale du Conservatoire Botanique National de Brest, venu apporter sa précieuse connaissance des milieux tropicaux: de véritables aventuriers !
Le camp était établi en bordure de piste dans une clairière cernée par une jungle épaisse.
Il allait falloir en explorer les fourrés qui peuvent dissimuler le bétail... et mille dangers.
Les soldats furent les premiers à se mettre en marche: ils découvrirent rapidement des indices...
... des traces qui les menaient vers une zone de végétation luxuriante d'où s'élevèrent brusquement un meuglement apeuré !
Les supplétifs se frayaient pendant ce temps-là un passage à travers les terrains impassables : ils étaient sur une autre piste...
A son tour, le commandant Lelagedec découvrit des traces: le sol avait été récemment piétiné ici par un très gros animal !
Les soldats peinèrent à trouver un passage pour explorer la zone d'ou s'élèvaient les meuglements de plus en plus apeurés. Enfin, ils parvinrent à s'ouvrir une route et découvrirnt deux boeufs.
Les animaux étaient promptement sécurisés et le groupe sortit du terrain pour reprendre son exploration.
Les autres pistes se perdaient dans la jungle et se révélèrent stériles. Sauf celle du commandant: un autre boeuf fut découvert caché dans une zone de terrain difficile. Mais à peine le commandant et ses Askaris y pénètraient-t-il qu'une nué d'insectes les assaillit ! Tous durent précipitamment se replier, y compris l'animal.
Les alentours du campement avaient presque été entièrement explorés. Le groupe de soldats s'apprêtait à en finir l'exploration lorsqu'un terrible grondement retentit à proximité: un éléphant émergait des fourrés...
... et chargeait aussitôt le groupe.
Les soldats firent face et résistèrent à l'assaut ! Un redéploiement tactique s'imposa et leur permit de se regrouper avec les supplétifs et les aventuriers qui accourent à leur aide. Une première salve à longue portée ne fit qu'enrager l'animal qui se rua sur les soldats dans une colère terrifiante.
Enfin, bon sang ne saurait mentir ni coeur français reculer: à l'aide de 2 cartes totem donnant 1D8 de bonus au corps-à-corps, la bête fut abattue. l'expédition avait frôlé le désastre !
Cette première aventure se terminait sur un franc succès: les alentours purent être explorés et le bétail qui s'y trouvait encore récupéré, les serviteurs du révérant ne tardèrent pas a réapparaître pour voir de prêt la bête qui les terrifiait tant.
L'expédition pût découvrir le goût de l'éléphant dont la viande vint augmenter ses réserves de nourriture.
Et deux belles défenses en ivoire s'ajoutèrent à ses richesses. Et une nouvelle rumeur commença à parcourir la jungle: un grand chasseur blanc approchait !
Enfin, alors que l'Aventureuses était encore à quai le long du débarcadère, deux Anciens ne tardent pas à arriver en compagnie du révérant. Ils s'entretinrent avec le commandant et lui remirent un objet rituel fait à partir du corps de l'éléphant. Le révérant expliqua que ce colifichet avait une grand importance pour les indigènes et qu'il convenait de l'accepter comme un gage de reconnaissance et d'amitié: les Anciens prétendaient que son porteur aurait le coeur vaillant dans ses futurs combats et surtout que son bras ne tremblerait pas lorsqu'il chasserait les bêtes féroces. Le commandait accueillit ce don avec courtoisie et offrit en retour quelques cadeaux aux deux Anciens.
Tout est bien ... qui commence bien. Et comme le disait Grand-Mère Lelagedec: Gant ma pado !
un fleuve énorme,
que l’on voyait sur la carte,
tel un immense serpent délové,
la tête dans la mer,
le corps au repos s’incurvant longuement par une vaste contrée,
la queue perdue dans la profondeur du continent.[/center]
Des nouvelles de l'expédition Lelagedec !
A peine débarquée, l'expédition Lelagedec se mit au travail et révéla le trésor que contenait la soute du Foca: une petite chaloupe à vapeur en pièces détachées, l'Aventureuse, qui allait lui permettre de remonter le grand fleuve.
En un rien de temps, l'embarcation était montée, les provisions faites et après quelques formalités avec les autorités locales, la remontée du fleuve était entamée.
Remonter le fleuve,
c’était se reporter, pour ainsi dire, aux premiers âges du monde,
alors que la végétation débordait sur la terre et que les grands arbres étaient rois.
Un fleuve désert, un grand silence, une forêt impénétrable.
L’air était chaud, épais, lourd, indolent. Il n’y avait aucune joie dans l’éclat du soleil.
Désertes, les longues étendues d’eau se perdant dans la brume des fonds trop ombragés.
Après plusieurs journées de navigation paisible, l'expédition faisait face à un premier incident: accostant à un débarcadère, l'expédition apprit qu'une épidémie sévissait plus loin en amont du fleuve. La route était bloquée. Il n'était plus question de faire escale dans les villages le long du fleuve. Le chef de l'expédition prit le parti de gagner une mission établie à l'intérieur des terres où il savait pouvoir y acheter du bétail.
La mission se trouvait à plus d'une journée de voyage du fleuve et l'expédition en profita pour se roder aux difficultés futures, lorsque le remontée du fleuve ne serait plus possible et qu'il faudrait rechercher un passage à travers l'énorme et menaçante jungle qui s'étendait entre les chutes et les Hauts Plateaux. Le voyage aller s'effectua sont difficulté: un guide les conduisit à travers une piste qui menait directement à la mission.
Un première nuit en pleine jungle laissa à tous une impression vague de malaise, comme si une présence tapie dans les fourrés était à l'affût. Tous crurent à un effet du climat sur des corps non encore habitués. Au petit matin, les ombres nocturnes était oubliées: rien d'impossible à un esprit français ! A midi, la colonne atteignait la mission du révérant Richard Berthon. L'école tenue par le missionnaire et son épouse avait entrepris l'éducation des population locales dans le domaine de l'élevage bovin: le révérant fut enchanté et de recevoir des nouvelles du vieux continent, et de pouvoir illustrer à ses ouailles les vertus du commerce moderne.
La colonne put passer quelques jours à la mission et y acheter plusieurs animaux.
A table, le soir, la conversation portait sur les rumeurs qui venaient s'échouer à la mission: les raids d'esclavagistes zanzibari qui poussaient les villageois à chercher refuge à l'intérieur des terres, dans des contrées malsaines où ils étaient victimes de maladies mortelles; les villages plus à l'Est qui signalaient ne plus avoir de contact avec plusieurs établissements au-delà des chutes. En fin de repas, le révérant confia au commandant Lelagedec son soulagement devant son arrivée: aucun de ses serviteurs n'osaient plus emprunter la piste depuis quelques jours. Des indigènes déclaraient avoir aperçu une ombre dans la jungle et la peur avait envahie la petite communauté. Le commandant acceptait bien de le escorter jusqu'au fleuve pour son retour ?
Levant son verre à la santé de la Reine, le commandant accepta de bon grès.
Et c'est ainsi que, sur le chemin du retour vers le fleuve, alors que la colonne avait établi son camp et que la nuit étendait son voile de ténèbres sur la jungle, le commandant se retrouva pris au dépourvu: un bruit épouvantable avait retenti à proximité du temps provoquant un effroyable désordre et une véritable catastrophe. Pris de panique, les serviteurs s'étaient enfuis dans la jungle, entraînant les animaux dans leur sillage. Rien ne pouvait être entrepris en pleine nuit, si ce n'est mettre fin à tous ce chaos. Le commandant et ses camarades passèrent une fin de nuit éprouvante: la jungle était maintenant plongée dans un silence oppressant, seulement rompu par les meuglements proches des boeufs égarés.
Enfin, la clarté revint avec l'aube et les recherches allaient pouvoir être lancées.
D'après la relation détaillée faite par le commandant lui-même, nos illustrateurs ont pu fournir une reconstitution de l'incident.
La camp de l'expédition aux premières lueurs de l'aube: le commandant prit la tête d'un groupe d'Askaris recrutés à Boma. Trois autres groupes se préparaient à explorer la jungle: un groupe de soldats et un groupe de supplétifs, mis gracieusement à la disposition de l'expédition par le Ministère de la Marine et des Colonies. Le dernier groupe était constitué de l'Amicale du Conservatoire Botanique National de Brest, venu apporter sa précieuse connaissance des milieux tropicaux: de véritables aventuriers !
Le camp était établi en bordure de piste dans une clairière cernée par une jungle épaisse.
Il allait falloir en explorer les fourrés qui peuvent dissimuler le bétail... et mille dangers.
Les soldats furent les premiers à se mettre en marche: ils découvrirent rapidement des indices...
... des traces qui les menaient vers une zone de végétation luxuriante d'où s'élevèrent brusquement un meuglement apeuré !
Les supplétifs se frayaient pendant ce temps-là un passage à travers les terrains impassables : ils étaient sur une autre piste...
A son tour, le commandant Lelagedec découvrit des traces: le sol avait été récemment piétiné ici par un très gros animal !
Les soldats peinèrent à trouver un passage pour explorer la zone d'ou s'élèvaient les meuglements de plus en plus apeurés. Enfin, ils parvinrent à s'ouvrir une route et découvrirnt deux boeufs.
Les animaux étaient promptement sécurisés et le groupe sortit du terrain pour reprendre son exploration.
Les autres pistes se perdaient dans la jungle et se révélèrent stériles. Sauf celle du commandant: un autre boeuf fut découvert caché dans une zone de terrain difficile. Mais à peine le commandant et ses Askaris y pénètraient-t-il qu'une nué d'insectes les assaillit ! Tous durent précipitamment se replier, y compris l'animal.
Les alentours du campement avaient presque été entièrement explorés. Le groupe de soldats s'apprêtait à en finir l'exploration lorsqu'un terrible grondement retentit à proximité: un éléphant émergait des fourrés...
... et chargeait aussitôt le groupe.
Les soldats firent face et résistèrent à l'assaut ! Un redéploiement tactique s'imposa et leur permit de se regrouper avec les supplétifs et les aventuriers qui accourent à leur aide. Une première salve à longue portée ne fit qu'enrager l'animal qui se rua sur les soldats dans une colère terrifiante.
Enfin, bon sang ne saurait mentir ni coeur français reculer: à l'aide de 2 cartes totem donnant 1D8 de bonus au corps-à-corps, la bête fut abattue. l'expédition avait frôlé le désastre !
Cette première aventure se terminait sur un franc succès: les alentours purent être explorés et le bétail qui s'y trouvait encore récupéré, les serviteurs du révérant ne tardèrent pas a réapparaître pour voir de prêt la bête qui les terrifiait tant.
L'expédition pût découvrir le goût de l'éléphant dont la viande vint augmenter ses réserves de nourriture.
Et deux belles défenses en ivoire s'ajoutèrent à ses richesses. Et une nouvelle rumeur commença à parcourir la jungle: un grand chasseur blanc approchait !
Enfin, alors que l'Aventureuses était encore à quai le long du débarcadère, deux Anciens ne tardent pas à arriver en compagnie du révérant. Ils s'entretinrent avec le commandant et lui remirent un objet rituel fait à partir du corps de l'éléphant. Le révérant expliqua que ce colifichet avait une grand importance pour les indigènes et qu'il convenait de l'accepter comme un gage de reconnaissance et d'amitié: les Anciens prétendaient que son porteur aurait le coeur vaillant dans ses futurs combats et surtout que son bras ne tremblerait pas lorsqu'il chasserait les bêtes féroces. Le commandait accueillit ce don avec courtoisie et offrit en retour quelques cadeaux aux deux Anciens.
Tout est bien ... qui commence bien. Et comme le disait Grand-Mère Lelagedec: Gant ma pado !
Note de la production:
Ce compte-rendu dispose du label Aucun animal n'a été maltraité durant cette partie: l'éléphant se porte bien et participera avec joie aux prochains scénarios qui se prêteront à sa présence.
Dernière édition par Jean-Michel II le Mar 30 Juin - 0:20, édité 4 fois
Jean-Michel II- Messages : 954
Date d'inscription : 22/10/2012
Localisation : 78
korre, wilhelm et Piotr Szut aiment ce message
Re: Au coeur des ténèbres: Dans les anneaux du Fleuve-Serpent
Superbe partie. Bravo.
korre- Messages : 887
Date d'inscription : 31/05/2012
Re: Au coeur des ténèbres: Dans les anneaux du Fleuve-Serpent
Merci et vive les voyages !korre a écrit:Superbe partie. Bravo.
Je vais utiliser le scénario pour faire de l'initiation et gonfler les colonnes: elles risquent d'en avoir besoin…
J'ai un peu forcé sur les caractéristiques de l'éléphant: il aurait pu massacrer l'expédition s'il avait commencé à faire des "critiques". Les deux cartes totem sont arrivées au bon moment… Du coup, j'ai remplacé le "tué sur 3 touches de plus" par un "8 point de vie, moins 1 point de vie par touche". Après tout, un éléphant, ce n'est pas ce que les colonnes risquent de croiser de plus gros...
Jean-Michel II- Messages : 954
Date d'inscription : 22/10/2012
Localisation : 78
Re: Au coeur des ténèbres: Dans les anneaux du Fleuve-Serpent
Ben si normalement, c'est ce qu'il y a de plus gros dans la savane.
A moins que...
A moins que...
korre- Messages : 887
Date d'inscription : 31/05/2012
Re: Au coeur des ténèbres: Dans les anneaux du Fleuve-Serpent
korre a écrit:Ben si normalement, c'est ce qu'il y a de plus gros dans la savane.
A moins que...
… et l'Ennemi le plus mortel n'est pas forcement le plus gros… A Congo, le jeu de jambes compte beaucoup. Les hurlements de terreur sont en prime !
Jean-Michel II- Messages : 954
Date d'inscription : 22/10/2012
Localisation : 78
Re: Au coeur des ténèbres: Dans les anneaux du Fleuve-Serpent
Excellent ton compte-rendu
As tu fais une règle qui ressemble à une "panique de l'éléphant" ?
As tu fais une règle qui ressemble à une "panique de l'éléphant" ?
Dernière édition par wilhelm le Lun 29 Juin - 8:28, édité 1 fois
wilhelm- Messages : 132
Date d'inscription : 13/10/2013
Re: Au coeur des ténèbres: Dans les anneaux du Fleuve-Serpent
Merci.wilhelm a écrit:Excellent ton compte-rendu
As tu fait une règle qui ressemblerai à une "panique de l'éléphant" ?
Techniquement, l'éléphant a ces caractéristiques:
- Il se déplace de M et peut forcer l’allure pour engager au corps-à-corps un groupe.
- A moins d’être bloqué par un terrain bloquant, il doit se déplacer du maximum de sa capacité de mouvement et peut traverser les groupes.
- Un groupe attaqué pioche 1 pion stress.
- Il possède 8 points de vie. Chaque blessure lui enlève 1 point de vie.
- Au corps-à-corps, il lance autant de D8 qu’il lui reste de points de vie. Chaque « 8 » obtenu ajoute 1D8 supplémentaire.
- Il ne bat jamais en retraite.
- Il lance toujours 1D10 pour ses jets de couvert.
- S’il lui reste 4 points de vie ou moins, il devient enragé : il lance 2D8 de plus.
- Tué, il est remplacé par un pion butin encombrant qui pourra être ramassé comme n’importe quel objet.
Un éléphant normal n'attaque un groupe que s'il est attaqué ou dérangé par ce groupe. Comment dérange-t-on un éléphant ? Deux méthodes: la plus simple, en passant à M de lui sans y être invité; la seconde: lorsqu'un éléphant passe à M d'un groupe, il s'arrête pour lui laisser l'occasion d'aller voir ailleurs. Si le groupe reste à M, il l'attaque.
Ensuite, il n'y a pas que des éléphants normaux…
Jean-Michel II- Messages : 954
Date d'inscription : 22/10/2012
Localisation : 78
Piotr Szut aime ce message
Re: Au coeur des ténèbres: Dans les anneaux du Fleuve-Serpent
Jean-Michel II a écrit:
… et l'Ennemi le plus mortel n'est pas forcement le plus gros… A Congo, le jeu de jambes compte beaucoup. Les hurlements de terreur sont en prime !
Ben c'est vrai qu'un groupe de vélociraptors bien vicelard peut faire plus de dégâts qu'un Ty Rex.
korre- Messages : 887
Date d'inscription : 31/05/2012
Re: Au coeur des ténèbres: Dans les anneaux du Fleuve-Serpent
Une belle aventure et l'histoire qui l'accompagne racontée de manière fort intéressante.
J'attends la suite avec impatience.
Serge
J'attends la suite avec impatience.
Serge
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Heureux les fêlés, ils laissent passer la lumière
Audiard
Piotr Szut- Messages : 216
Date d'inscription : 06/05/2019
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Localisation : LE CHEYLAS (38)
Re: Au coeur des ténèbres: Dans les anneaux du Fleuve-Serpent
Pas de soucis pour la suite: rien n'arrêtera l'expédition... à part des figurines non peintes nécessaires pour jouer un scénario !Piotr Szut a écrit:Une belle aventure et l'histoire qui l'accompagne racontée de manière fort intéressante.
J'attends la suite avec impatience.
Serge
Jean-Michel II- Messages : 954
Date d'inscription : 22/10/2012
Localisation : 78
Mogambo !
Extrait du journal La Bretagne – Mars 1884
Des nouvelles de l'expédition Lelagedec !
Après avoir pris congés des gentils indigènes qui versèrent de chaudes larmes en la voyant partir, la colonne repris sa navigation toujours plus à l'Est. Les villages se firent progressivement plus rares, puis apparurent les premières ruines, pauvres dépouilles laissée par les raids zanzibari pour se procurer des esclaves. Ceux qui n'avaient pas été pris avaient fui la région ou avaient trouvé refuge à l'intérieur des terres. L'Aventureuse était contrainte de naviguer au milieu du fleuve: plusieurs fois, de vagues formes humaines avaient émergé de la brume qui couvrait les rives, pour disparaître aussitôt. Naviguer plus prêt des berges faisait courir le risque d'une attaque de la part des indigènes pour qui la population du fleuve n'amenait plus que ruine et souffrance.
Sur des bancs de sable argentés des hippopotames et des crocodiles se chauffaient au soleil côte-à-côte. Le fleuve élargi coulait au travers d’une cohue d’îles boisées, on y perdait son chemin comme on eût fait dans un désert et tout le jour, en essayant de trouver le chenal, on se butait à des hauts fonds, si bien qu’on finissait par se croire ensorcelé, détaché désormais de tout ce qu’on avait connu autrefois, quelque part, bien loin, dans une autre existence peut-être.
Après plusieurs interminables journées de navigation, l’Aventureuse approchait de l’étroit défilé connu sous le nom de Chaudron du Diable. Situé près de la région des cataractes, il présente un danger mortel pour la navigation. De forts courants risquent à tout moment de précipiter les embarcations vers les rochers où elles sont immanquablement brisées. Les remous sont tels que les embarcations qui échappent aux rochers risquent de chavirer, plongeant leurs passagers dans des eaux infestées de crocodiles qui peuvent être observés dans la journée à la surface du fleuve oui se chauffant au soleil sur les rochers. Et c’est la barre tenue d’une main ferme que l’Aventure s’élançait vaillamment à travers ces périls pour atteindre sa destination finale : les chutes de Stanley. Là, elle était accueillie avec force hospitalité par des villageois en liesse. Les villages proches des chutes sont des postes servant aux négociants zanzibari pour leurs raids en aval du fleuve. Les quelques arabes qui se trouvaient alors dans les villages se montrèrent plus circonspects jusqu'à ce que le commandant n'assure les anciens de ses bonnes et loyales intentions. Ils se montrèrent alors fort chaleureux et de nombreuses promesses d'amitié purent être échangées. Quelques journée suffirent pour que l’expédition débarque et établisse son camp à l'extérieur des villages.
Les chutes de Stanley
Afin de remercier les villageois, le commandant Lelagedec décida de leur offrir une « grande chasse ». Organiser un tel événement prend du temps et il fallut une bonne semaine pour que tout fut prêt. Le jour convenu, les membres de la colonne et tous les indigènes de la région s’enfonçaient dans la jungle épaisse, dans un silence à peine troublé par le grondement étouffé des cataractes.
Le silence de la terre vous arrivait en plein jusqu’au cœur-son mystère, sa grandeur, la stupéfiante réalité de sa vie cachée.
La colonne s'était scindée en 4 groupements et chaque groupement convergeait vers le cœur de la forêt, suivi par les batteurs dont les clameurs étaient à peine perceptibles. L’Amicale prenait les devant et commençait l’exploration de la jungle…
Le commandant Lelagedec conduisait ses Askaris un peu plus loin…
Les soldats progressaient eux aussi avec d’infimes précautions.
Enfin, les Supplétifs et le Drapeau, éclairés par un groupe d’indigènes récemment recrutés suivaient une piste fraîche.
La piste, hélas, conduisait à un groupe de vautours en train de se repaître.
L’Amicale poursuivait son exploration… la jungle paraissait étrangement déserte.
Les soldats ont-ils eu plus de chance ?
Oui, un mouvement fut détecté : un babouin sortait des fourrés !
Le commandant Lelagedec et ses Askaris débouchaient au même instant un peu plus loin…
Et ce fut toute une bande qui apparut !
Les éclaireurs suivaient entre temps une nouvelle piste…
Des antilopes apparaissaient à leur tour !
Les antilopes poursuivirent tranquillement leur route... pour s'arrêter face aux éclaireurs: après la stupeur, la fuite !
Mais les éclaireurs ne les laisseraient pas s'enfuir aussi facilement: ils s'avançaient sans hésiter pour leur barrer le passage et déjà l'une d'elles était abattue par une sagaie !
L'Amicale et les Supplétifs accouraient pour encercler les bêtes... qui étaient toutes abattues promptement.
Un peu plus loin, la bande de babouins était encerclée avant d'avoir compris le danger...
... et abattue à son tour par un bruyant feu de mousqueterie qui donnait le signal de la fin de la chasse.
La chasse se conclut ainsi sur un franc succès: les trophées étaient nombreux et aucun accident n'était venu ternir cette belle journée. Une grande fête vint clôturer cette mémorable journée et tard dans la nuit, les langues des indigènes purent enfin de délier. La saison des caravanes avaient débuté mais aucune d'elle n'était encore arrivée. Ce retard troublait les Anciens. Les indigènes avaient abandonné les camps les plus éloignés des villages après la disparition de leurs occupants. Des bandes de guerriers avait été envoyées pour explorer la jungle et l'une d'elle n'était pas revenue. Les Anciens accueillaient avec joie l'arrivée de la colonne et lui fournirent les guides nécessaires pour l'aider à traverser la jungle.
La réorganisation de la colonne prit au commandant Lelagedec quelques jours: il lui fallait plus de biens à échanger avec les tribus qu'il allait croiser sur sa route, ses réserves de nourriture dépassaient le nécessaire, plusieurs porteurs étaient tombés malades et devaient être renvoyés à Boma. Il entreprit donc d'échanger ce qui allait le gêner contre ce qui lui manquerait bientôt.
Le jour du départ arriva. La colonne reçut de nombreuses marques d'amitié de la part des villageois et les Anciens offrirent à Gédéon Le Liennec, son porte drapeau, un objet rituel pour le garder des périls de la route et lui garantir pour le future d'aussi bonnes chasses que celle qu'il avait faite chez eux. Devant la colonne, s'étendait la jungle monstrueuse, gorgée de nuit et de brouillard.
Au signal du commandant Lelagedec, l’Aventureuse avec à son bord les malades reprit la route vers Boma où l’attendait la Focles. En même temps, les guides se mirent en marche, suivi de la colonne qui s'étirait comme un long serpent. La terrifiante jungle les avala et ce fut comme s'ils n'avaient jamais existé.
Des nouvelles de l'expédition Lelagedec !
Après avoir pris congés des gentils indigènes qui versèrent de chaudes larmes en la voyant partir, la colonne repris sa navigation toujours plus à l'Est. Les villages se firent progressivement plus rares, puis apparurent les premières ruines, pauvres dépouilles laissée par les raids zanzibari pour se procurer des esclaves. Ceux qui n'avaient pas été pris avaient fui la région ou avaient trouvé refuge à l'intérieur des terres. L'Aventureuse était contrainte de naviguer au milieu du fleuve: plusieurs fois, de vagues formes humaines avaient émergé de la brume qui couvrait les rives, pour disparaître aussitôt. Naviguer plus prêt des berges faisait courir le risque d'une attaque de la part des indigènes pour qui la population du fleuve n'amenait plus que ruine et souffrance.
Sur des bancs de sable argentés des hippopotames et des crocodiles se chauffaient au soleil côte-à-côte. Le fleuve élargi coulait au travers d’une cohue d’îles boisées, on y perdait son chemin comme on eût fait dans un désert et tout le jour, en essayant de trouver le chenal, on se butait à des hauts fonds, si bien qu’on finissait par se croire ensorcelé, détaché désormais de tout ce qu’on avait connu autrefois, quelque part, bien loin, dans une autre existence peut-être.
Après plusieurs interminables journées de navigation, l’Aventureuse approchait de l’étroit défilé connu sous le nom de Chaudron du Diable. Situé près de la région des cataractes, il présente un danger mortel pour la navigation. De forts courants risquent à tout moment de précipiter les embarcations vers les rochers où elles sont immanquablement brisées. Les remous sont tels que les embarcations qui échappent aux rochers risquent de chavirer, plongeant leurs passagers dans des eaux infestées de crocodiles qui peuvent être observés dans la journée à la surface du fleuve oui se chauffant au soleil sur les rochers. Et c’est la barre tenue d’une main ferme que l’Aventure s’élançait vaillamment à travers ces périls pour atteindre sa destination finale : les chutes de Stanley. Là, elle était accueillie avec force hospitalité par des villageois en liesse. Les villages proches des chutes sont des postes servant aux négociants zanzibari pour leurs raids en aval du fleuve. Les quelques arabes qui se trouvaient alors dans les villages se montrèrent plus circonspects jusqu'à ce que le commandant n'assure les anciens de ses bonnes et loyales intentions. Ils se montrèrent alors fort chaleureux et de nombreuses promesses d'amitié purent être échangées. Quelques journée suffirent pour que l’expédition débarque et établisse son camp à l'extérieur des villages.
Les chutes de Stanley
Afin de remercier les villageois, le commandant Lelagedec décida de leur offrir une « grande chasse ». Organiser un tel événement prend du temps et il fallut une bonne semaine pour que tout fut prêt. Le jour convenu, les membres de la colonne et tous les indigènes de la région s’enfonçaient dans la jungle épaisse, dans un silence à peine troublé par le grondement étouffé des cataractes.
Le silence de la terre vous arrivait en plein jusqu’au cœur-son mystère, sa grandeur, la stupéfiante réalité de sa vie cachée.
La colonne s'était scindée en 4 groupements et chaque groupement convergeait vers le cœur de la forêt, suivi par les batteurs dont les clameurs étaient à peine perceptibles. L’Amicale prenait les devant et commençait l’exploration de la jungle…
Le commandant Lelagedec conduisait ses Askaris un peu plus loin…
Les soldats progressaient eux aussi avec d’infimes précautions.
Enfin, les Supplétifs et le Drapeau, éclairés par un groupe d’indigènes récemment recrutés suivaient une piste fraîche.
La piste, hélas, conduisait à un groupe de vautours en train de se repaître.
L’Amicale poursuivait son exploration… la jungle paraissait étrangement déserte.
Les soldats ont-ils eu plus de chance ?
Oui, un mouvement fut détecté : un babouin sortait des fourrés !
Le commandant Lelagedec et ses Askaris débouchaient au même instant un peu plus loin…
Et ce fut toute une bande qui apparut !
Les éclaireurs suivaient entre temps une nouvelle piste…
Des antilopes apparaissaient à leur tour !
Les antilopes poursuivirent tranquillement leur route... pour s'arrêter face aux éclaireurs: après la stupeur, la fuite !
Mais les éclaireurs ne les laisseraient pas s'enfuir aussi facilement: ils s'avançaient sans hésiter pour leur barrer le passage et déjà l'une d'elles était abattue par une sagaie !
L'Amicale et les Supplétifs accouraient pour encercler les bêtes... qui étaient toutes abattues promptement.
Un peu plus loin, la bande de babouins était encerclée avant d'avoir compris le danger...
... et abattue à son tour par un bruyant feu de mousqueterie qui donnait le signal de la fin de la chasse.
La chasse se conclut ainsi sur un franc succès: les trophées étaient nombreux et aucun accident n'était venu ternir cette belle journée. Une grande fête vint clôturer cette mémorable journée et tard dans la nuit, les langues des indigènes purent enfin de délier. La saison des caravanes avaient débuté mais aucune d'elle n'était encore arrivée. Ce retard troublait les Anciens. Les indigènes avaient abandonné les camps les plus éloignés des villages après la disparition de leurs occupants. Des bandes de guerriers avait été envoyées pour explorer la jungle et l'une d'elle n'était pas revenue. Les Anciens accueillaient avec joie l'arrivée de la colonne et lui fournirent les guides nécessaires pour l'aider à traverser la jungle.
La réorganisation de la colonne prit au commandant Lelagedec quelques jours: il lui fallait plus de biens à échanger avec les tribus qu'il allait croiser sur sa route, ses réserves de nourriture dépassaient le nécessaire, plusieurs porteurs étaient tombés malades et devaient être renvoyés à Boma. Il entreprit donc d'échanger ce qui allait le gêner contre ce qui lui manquerait bientôt.
Le jour du départ arriva. La colonne reçut de nombreuses marques d'amitié de la part des villageois et les Anciens offrirent à Gédéon Le Liennec, son porte drapeau, un objet rituel pour le garder des périls de la route et lui garantir pour le future d'aussi bonnes chasses que celle qu'il avait faite chez eux. Devant la colonne, s'étendait la jungle monstrueuse, gorgée de nuit et de brouillard.
Au signal du commandant Lelagedec, l’Aventureuse avec à son bord les malades reprit la route vers Boma où l’attendait la Focles. En même temps, les guides se mirent en marche, suivi de la colonne qui s'étirait comme un long serpent. La terrifiante jungle les avala et ce fut comme s'ils n'avaient jamais existé.
A bientôt pour de nouveaux épisodes avec de l'aventure, des brigands et des terreurs nocturnes !
Jean-Michel II- Messages : 954
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Re: Au coeur des ténèbres: Dans les anneaux du Fleuve-Serpent
Jean-Michel II a écrit:Pas de soucis pour la suite: rien n'arrêtera l'expédition... à part des figurines non peintes nécessaires pour jouer un scénario !Piotr Szut a écrit:Une belle aventure et l'histoire qui l'accompagne racontée de manière fort intéressante.
J'attends la suite avec impatience.
Serge
Alors je suis rassuré.
Serge
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Audiard
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Le Grand Risque
Extrait du journal La Bretagne – Juin 1884
La terre paraissait un autre monde. Nous sommes accoutumés à regarder le corps entravé d'un monstre vaincu, mais là-bas – là-bas on avait sous les yeux une chose monstrueuse, et en liberté. C'était un autre monde, et les hommes étaient – non, ils n'étaient pas inhumains. Eh bien, voyez-vous, c'était ça le pire – se douter qu'ils n'étaient pas inhumains. [...] Ce qui vous faisait frémir, c'était précisément l'idée de leur humanité – semblable à la vôtre – la pensée de votre lointaine parenté avec ce tumulte effréné et passionné.
Enfin, des nouvelles de l'expédition Lelagedec !
La colonne s'enfonçait toujours plus loin au coeur de la forêt.
Au pied des arbres immenses, massifs, les hommes peinaient dans un brouillard blanc, très chaud et moite, remontant une piste à peine tracée. Par des animaux ou des chasseurs indigènes ? Ces derniers n'étaient pas loin: ils avaient refusé tout contact et cela inquiétait le commandant qui craignait une attaque. Le silence de la forêt était parfois rompu par un cri de colère qui s'élevait sur les flancs de la colonne. Alors il fallait marcher vite et quitter leur territoire avant que cette colère n'explose.
La petite boule enflammée du soleil perçait enfin l'immense jungle enchevêtrée: des rais de lumière transperçaient la canopée pour zébrer la colonne en marche comme la piste débouchait dans un sous-bois plus clairsemé.
Les éclaireurs commençaient à explorer les fourrés qui bordaient la piste...
La tête de la colonne débouchait peu après. L'atmosphère était étrange, comme si le coeur de la forêt s'était mis à battre. Les porteurs s'agitaient. Instinctivement, les soldats resserraient leur prise sur les fusils.
La pause serait de courte durée. !
Le commandant formait rapidement un détachement...
... pour faire solidement garder les fourrés explorés. Et malgré la fatigue qui marquait les traits, la colonne se remis en marche...
Les éclaireurs accomplissaient rapidement leur tache...
Et le centre du sous-bois était rapidement sécurisé !
Il était temps: un groupe de guerriers jaillissait du coeur de la forêt en poussant des cris sauvages. Un puissant guerrier les menait et agitait furieusement au dessus de leur tête une énorme épée !
Le groupe se mettait aussitôt en chasse et longeait la piste, se tenant à l'abri des fourrés, se rapprochant irrésistiblement de l'arrière de la colonne.
L'arrière de la colonne prenait rapidement position pour faire face à cette menace.
C'est alors que la voix des tambours se mit à s'élever: leur sinistre battement emplissait les ténèbres par-delà le mur végétal et faisaient frémir la forêt.
Le commandant disposa calmement ses Askaris pour faire face à cette nouvelle menace.
Le groupe de guerrier parut comme encouragé et continua de s'approcher, se préparant à lancer son attaque.
Et c'est alors comme si une angoisse étouffante s'abattait sur la colonne: une sueur glacé fige les visages et les dos !
Cachés derrière un terrain impassable, les guerriers paraissent confiants dans leur attaque imminente...
Mais un souffle d'air agita soudainement le sous-bois et le pavillon tricolore s'éleva fièrement en l'air...
Les coeurs furent raffermis et les craintes s'évanouirent !
Les forces de la nature sont d'une franchise impitoyable.
C'est alors que se produit un étrange incident: dans un dernier effort pour se porter à distance de charge de la colonne, les guerriers pénétrèrent dans d'épaisses broussailles. Brutalement, leurs cris de colère se transformèrent en cris de terreur. Et c'est comme si le groupe être tout à coup paralysé !
Voyant le groupe en difficulté, le commandant envoyait deux groupes se porter en avant du terrain broussailleux...
...et commandait un feu de salve !
Les guerriers se jettèrent à terre mais furent comme foudroyés !
Un dernier tir et le puissant guerrier qui les menait était le seul encore debout.
C'est alors que des cris angoissés s'élevèrent des fourrés au bord de la piste... quelqu'un appelait à l'aide !
Et alors que les soldats allaient se saisir du dernier guerrier indigène qui se dressait, frappé de stupeur, au milieu du massacre de ses compagnons...
L'Amicale se dépêchait d'aller porter assistance à un sorcier indigène livré impuissant à l'appétit des bêtes féroces.
La voix des tambours s'élevait toujours du coeur de la forêt: le commandant rassembla les groupes de sa colonne pour faire face à une nouvelle attaque qui ne venait toujours pas.
Les ardeurs belliqueuses des indigènes semblaient s'éteindre. Plus loin, la végétation revenaient plus dense: la colonne se jeta sur la piste redevenue silencieuse et s'éloigner rapidement des lieux.
La colonne ne fut plus inquiétée ce jour là et put établir son campement après plusieurs heures de marche soutenue. Le soir, une curieuse scène se produisit: comme le commandant interrogeait le sorcier et le guerrier, une dispute éclata entre eux. Le sorcier s'appelait Udjani et le guerrier était son fils Mangbama. Le sorcier s'était opposé à l'attaque de la colonne du "Grand chasseur blanc" et le chef de la tribu l'avait condamné à être abandonné dans la forêt. Et son fils avait été désigné pour conduire l'attaque. Mais les autres groupes de guerriers avaient pris peur et étaient restés caché. Les Esprits irrités par l'obstination du chef avaient protégé la colonne et sauvé Udjani. Maintenant, Mangbama devait apaiser leur colère et suivre le "Grand chasseur blanc". Pour l'y aider, Udjani lui donnait un objet sacré capable d'invoquer l'aide des animaux de la forêt. A l'aube, le sorcier avait disparu et le guerrier se joignait à l'expédition.
La terre paraissait un autre monde. Nous sommes accoutumés à regarder le corps entravé d'un monstre vaincu, mais là-bas – là-bas on avait sous les yeux une chose monstrueuse, et en liberté. C'était un autre monde, et les hommes étaient – non, ils n'étaient pas inhumains. Eh bien, voyez-vous, c'était ça le pire – se douter qu'ils n'étaient pas inhumains. [...] Ce qui vous faisait frémir, c'était précisément l'idée de leur humanité – semblable à la vôtre – la pensée de votre lointaine parenté avec ce tumulte effréné et passionné.
Enfin, des nouvelles de l'expédition Lelagedec !
La colonne s'enfonçait toujours plus loin au coeur de la forêt.
Au pied des arbres immenses, massifs, les hommes peinaient dans un brouillard blanc, très chaud et moite, remontant une piste à peine tracée. Par des animaux ou des chasseurs indigènes ? Ces derniers n'étaient pas loin: ils avaient refusé tout contact et cela inquiétait le commandant qui craignait une attaque. Le silence de la forêt était parfois rompu par un cri de colère qui s'élevait sur les flancs de la colonne. Alors il fallait marcher vite et quitter leur territoire avant que cette colère n'explose.
La petite boule enflammée du soleil perçait enfin l'immense jungle enchevêtrée: des rais de lumière transperçaient la canopée pour zébrer la colonne en marche comme la piste débouchait dans un sous-bois plus clairsemé.
Les éclaireurs commençaient à explorer les fourrés qui bordaient la piste...
La tête de la colonne débouchait peu après. L'atmosphère était étrange, comme si le coeur de la forêt s'était mis à battre. Les porteurs s'agitaient. Instinctivement, les soldats resserraient leur prise sur les fusils.
La pause serait de courte durée. !
Le commandant formait rapidement un détachement...
... pour faire solidement garder les fourrés explorés. Et malgré la fatigue qui marquait les traits, la colonne se remis en marche...
Les éclaireurs accomplissaient rapidement leur tache...
Et le centre du sous-bois était rapidement sécurisé !
Il était temps: un groupe de guerriers jaillissait du coeur de la forêt en poussant des cris sauvages. Un puissant guerrier les menait et agitait furieusement au dessus de leur tête une énorme épée !
Le groupe se mettait aussitôt en chasse et longeait la piste, se tenant à l'abri des fourrés, se rapprochant irrésistiblement de l'arrière de la colonne.
L'arrière de la colonne prenait rapidement position pour faire face à cette menace.
C'est alors que la voix des tambours se mit à s'élever: leur sinistre battement emplissait les ténèbres par-delà le mur végétal et faisaient frémir la forêt.
Le commandant disposa calmement ses Askaris pour faire face à cette nouvelle menace.
Le groupe de guerrier parut comme encouragé et continua de s'approcher, se préparant à lancer son attaque.
Et c'est alors comme si une angoisse étouffante s'abattait sur la colonne: une sueur glacé fige les visages et les dos !
Cachés derrière un terrain impassable, les guerriers paraissent confiants dans leur attaque imminente...
Mais un souffle d'air agita soudainement le sous-bois et le pavillon tricolore s'éleva fièrement en l'air...
Les coeurs furent raffermis et les craintes s'évanouirent !
Les forces de la nature sont d'une franchise impitoyable.
C'est alors que se produit un étrange incident: dans un dernier effort pour se porter à distance de charge de la colonne, les guerriers pénétrèrent dans d'épaisses broussailles. Brutalement, leurs cris de colère se transformèrent en cris de terreur. Et c'est comme si le groupe être tout à coup paralysé !
Voyant le groupe en difficulté, le commandant envoyait deux groupes se porter en avant du terrain broussailleux...
...et commandait un feu de salve !
Les guerriers se jettèrent à terre mais furent comme foudroyés !
Un dernier tir et le puissant guerrier qui les menait était le seul encore debout.
C'est alors que des cris angoissés s'élevèrent des fourrés au bord de la piste... quelqu'un appelait à l'aide !
Et alors que les soldats allaient se saisir du dernier guerrier indigène qui se dressait, frappé de stupeur, au milieu du massacre de ses compagnons...
L'Amicale se dépêchait d'aller porter assistance à un sorcier indigène livré impuissant à l'appétit des bêtes féroces.
La voix des tambours s'élevait toujours du coeur de la forêt: le commandant rassembla les groupes de sa colonne pour faire face à une nouvelle attaque qui ne venait toujours pas.
Les ardeurs belliqueuses des indigènes semblaient s'éteindre. Plus loin, la végétation revenaient plus dense: la colonne se jeta sur la piste redevenue silencieuse et s'éloigner rapidement des lieux.
La colonne ne fut plus inquiétée ce jour là et put établir son campement après plusieurs heures de marche soutenue. Le soir, une curieuse scène se produisit: comme le commandant interrogeait le sorcier et le guerrier, une dispute éclata entre eux. Le sorcier s'appelait Udjani et le guerrier était son fils Mangbama. Le sorcier s'était opposé à l'attaque de la colonne du "Grand chasseur blanc" et le chef de la tribu l'avait condamné à être abandonné dans la forêt. Et son fils avait été désigné pour conduire l'attaque. Mais les autres groupes de guerriers avaient pris peur et étaient restés caché. Les Esprits irrités par l'obstination du chef avaient protégé la colonne et sauvé Udjani. Maintenant, Mangbama devait apaiser leur colère et suivre le "Grand chasseur blanc". Pour l'y aider, Udjani lui donnait un objet sacré capable d'invoquer l'aide des animaux de la forêt. A l'aube, le sorcier avait disparu et le guerrier se joignait à l'expédition.
Dernière édition par Jean-Michel II le Mer 1 Juil - 7:41, édité 12 fois
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Re: Au coeur des ténèbres: Dans les anneaux du Fleuve-Serpent
Quel suspense .......................................
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La Mamba Vert
Extrait du journal La Bretagne – Juin 1884
La Guerre est déclarée !
Toute la rédaction a frémi en apprenant la nouvelle : le camp de l’expédition a été attaqué en pleine nuit !
Alors qu’il avait établi son camp dans une clairière au sein de la forêt…
Le commandant Lelagedec fut réveillé en pleine nuit : un parti de guerriers approchait et ses intentions ne laissaient aucun doute.
Un groupe d’archers s’infiltrait déjà dans la végétation aux abords du camp : il semblait avoir dérangé quelques bêtes… mais un silence de mort s’établit rapidement sur la jungle comme si les arbres étaient à l’écoute du drame qui allait se jouer.
Le commandant décidait d’envoyer ses groupes patrouiller aux alentours pour identifier les menaces à l’approche. Les supplétifs avec le drapeau partaient en premiers.
Puis ce fut le tour des éclaireurs…
… et des Askaris du commandant.
Enfin, les soldats poussaient eux aussi une reconnaissance…
... laissant le camp sous la garde de l’Amicale, le groupe le moins aguerri pour ce genre d’action.
La journée, la jungle est oppressante mais la nuit elle peut devenir terrifante. Et les groupes isolés dans nuit étaient tiraillés entre l’urgence de la situation et l’excès de témérité.
Les éclaireurs étaient en pointe et parurent troublés.
Leur hésitation renforçait le courage des sauvages tapis dans les fourrés.
Et dans les ténèbres de la nuit, les soldats eux-même semblèrent marquer le pas.
Sans doute ressentaient-ils l’approche d’un second groupe composé de jeunes guerriers et conduit par un sinistre guerrier dont les traits étaient dissimulés par un masque effrayant.
Ce groupe progressait vite dans la nuit et atteint lui aussi les fourrés en bordure du camp.
Avec l’aide des éclaireurs, le commandant conduisait ses askaris à l’abri de la végétation : aucun ennemi n’était en vue et la position permettait de couvrir tout un côté du camp.
Une fois ses hommes positionnés, il renvoya les éclaireurs pour aider les supplétifs à prendre à leur tour une bonne position défensive.
Ah ! Les braves gens ! Ils affrontèrent les terreurs de la nuit en ayant pour seule repère la foi qu’ils avaient en leur chef adoré…
Les ténèbres se firent encore plus obscures…
… et tous sentirent croitre l’energie malefique des sauvages à l’affut.
Le groupe de jeunes guerriers fit mouvement pour renforcer les archers…
… qui reprirent leur progression.
Le camp était directement menacé.
Les éclaireurs avaient enfin rejoint les Supplétifs, mais leur épuisement était tel qu’ils ne purent pénétrer dans la végétation qui leur faisait face.
Bravant une nouvelle fois la terreur qui leur étreignait le cœur, ils firent bravement face et purent enfin pénétrer dans les fourrés.
Le terrain était reconnu : les Supplétifs purent s’y déployer et il était temps…
… car c’est vers leur position que les sauvages portèrent leur effort.
Une nuée de flèches s’abattit autour d’eux, sans faire le moindre mal heureusement.
Elle annonçait un assaut furieux des guerriers : la lutte fut brève et intense.
Et dans la pénombre déchirée brutalement par le cri de lutteurs, ce premier assaut fut repoussé
Alors que ce premier succès redonnait courage aux membres de la colonne, un frison d’effroi figea tous les cœurs…
… comme de nouveaux groupes de guerriers débouchaient du cœur de la forêt !
La lutte allait prendre un tour dramatique et désespéré…
Car à leur tête se trouvait un puissant Chef: à son signal la foudre s'abattit sur la colonne...
Les Supplétifs avaient absorbé le choc du premier assaut des sauvages et avaient besoin de reprendre leur souffle.
Les sauvages ne leur donnèrent aucun répit et lancèrent aussitôt un nouvel assaut…
Sous une pluie de coups, le groupe dût se replier rapidement. Dans la confusion, Goma-Foutou, le porteur, refusant de lâcher son ballot, se retrouva isolé : les sauvages se jetèrent sur lui et en firent un horrible massacre.
Et ce n’était pas finit : les sauvages semblaient animés par une force diabolique et se jetaient de nouveau à l’assaut du groupe !
Les fidèles tirailleurs Mamadou et Dakou se jetaient sur eux pour sauver le drapeau. Adieu Mamadou. Adieu Dakou.
Enfin les secours arrivèrent…
Un feu nourrit stoppa les sauvages.
Et ce fut au tour des archers de donner…
D’un tir bien ajusté, ils abattirent les éclaireurs Ekbelé et Ganongo. Seul restait leur courageux compagnon Makata.
Ivres de sang, les guerriers se détournaient du camp et se ruaient sur lui. Et c’est ainsi que périt à son tour le courageux Makata.
Sentant la victoire proche, le chef indigène parcourait le champ de bataille pour regrouper ses forces et commit l’imprudence de passer à porte de vue des Askaris. C’est au coup d’œil que l’on reconnait l’officier de valeur : le commandant ordonna aussi un feu de salve sur les sauvages. Le résultat fut dévastateur…
Il fallut toute la célérité de ses hommes pour que le chef fut secouru avant d’être capturé.
Les armes des Askaris déchargées, les sauvages s’apprêtaient à lancer un assaut sur eux lorsqu’ils furent comme frappés de stupeur !
Le groupe restait paralysé et le commandant ordonnait un tir à volonté.
A court de munitions, il ordonna une charge qui manqua de peu de culbuter le chef et ses derniers hommes.
Qui trouva le salut dans une fuite éperdue…
Voyant cela, les derniers groupes de sauvages refluaient en bord de table, talonnés par les soldats qui déboulaient au pas de charge, ne s’arrêtant que pour fusilier un guerrier à la traine.
Et soudainement le silence retomba sur la jungle qui avalait les derniers échos de la lutte : les sauvages avaient disparu et la colonne était sauvé.
Tous allaient pleurer à chaudes larmes les malheureux éclaireurs et le fidèle porteur. Mais la joie remplit les cœurs lorsqu’un cri de surprise retentit : le brave Mamadou était debout et soutenant son camarade Dakou, plus sérieusement blessé, rejoignait les rangs auprès du drapeau.
La Guerre est déclarée !
Toute la rédaction a frémi en apprenant la nouvelle : le camp de l’expédition a été attaqué en pleine nuit !
Alors qu’il avait établi son camp dans une clairière au sein de la forêt…
Le commandant Lelagedec fut réveillé en pleine nuit : un parti de guerriers approchait et ses intentions ne laissaient aucun doute.
Un groupe d’archers s’infiltrait déjà dans la végétation aux abords du camp : il semblait avoir dérangé quelques bêtes… mais un silence de mort s’établit rapidement sur la jungle comme si les arbres étaient à l’écoute du drame qui allait se jouer.
Le commandant décidait d’envoyer ses groupes patrouiller aux alentours pour identifier les menaces à l’approche. Les supplétifs avec le drapeau partaient en premiers.
Puis ce fut le tour des éclaireurs…
… et des Askaris du commandant.
Enfin, les soldats poussaient eux aussi une reconnaissance…
... laissant le camp sous la garde de l’Amicale, le groupe le moins aguerri pour ce genre d’action.
La journée, la jungle est oppressante mais la nuit elle peut devenir terrifante. Et les groupes isolés dans nuit étaient tiraillés entre l’urgence de la situation et l’excès de témérité.
Les éclaireurs étaient en pointe et parurent troublés.
Leur hésitation renforçait le courage des sauvages tapis dans les fourrés.
Et dans les ténèbres de la nuit, les soldats eux-même semblèrent marquer le pas.
Sans doute ressentaient-ils l’approche d’un second groupe composé de jeunes guerriers et conduit par un sinistre guerrier dont les traits étaient dissimulés par un masque effrayant.
Ce groupe progressait vite dans la nuit et atteint lui aussi les fourrés en bordure du camp.
Avec l’aide des éclaireurs, le commandant conduisait ses askaris à l’abri de la végétation : aucun ennemi n’était en vue et la position permettait de couvrir tout un côté du camp.
Une fois ses hommes positionnés, il renvoya les éclaireurs pour aider les supplétifs à prendre à leur tour une bonne position défensive.
Ah ! Les braves gens ! Ils affrontèrent les terreurs de la nuit en ayant pour seule repère la foi qu’ils avaient en leur chef adoré…
Les ténèbres se firent encore plus obscures…
… et tous sentirent croitre l’energie malefique des sauvages à l’affut.
Le groupe de jeunes guerriers fit mouvement pour renforcer les archers…
… qui reprirent leur progression.
Le camp était directement menacé.
Les éclaireurs avaient enfin rejoint les Supplétifs, mais leur épuisement était tel qu’ils ne purent pénétrer dans la végétation qui leur faisait face.
Bravant une nouvelle fois la terreur qui leur étreignait le cœur, ils firent bravement face et purent enfin pénétrer dans les fourrés.
Le terrain était reconnu : les Supplétifs purent s’y déployer et il était temps…
… car c’est vers leur position que les sauvages portèrent leur effort.
Une nuée de flèches s’abattit autour d’eux, sans faire le moindre mal heureusement.
Elle annonçait un assaut furieux des guerriers : la lutte fut brève et intense.
Et dans la pénombre déchirée brutalement par le cri de lutteurs, ce premier assaut fut repoussé
Alors que ce premier succès redonnait courage aux membres de la colonne, un frison d’effroi figea tous les cœurs…
… comme de nouveaux groupes de guerriers débouchaient du cœur de la forêt !
La lutte allait prendre un tour dramatique et désespéré…
Car à leur tête se trouvait un puissant Chef: à son signal la foudre s'abattit sur la colonne...
Les Supplétifs avaient absorbé le choc du premier assaut des sauvages et avaient besoin de reprendre leur souffle.
Les sauvages ne leur donnèrent aucun répit et lancèrent aussitôt un nouvel assaut…
Sous une pluie de coups, le groupe dût se replier rapidement. Dans la confusion, Goma-Foutou, le porteur, refusant de lâcher son ballot, se retrouva isolé : les sauvages se jetèrent sur lui et en firent un horrible massacre.
Et ce n’était pas finit : les sauvages semblaient animés par une force diabolique et se jetaient de nouveau à l’assaut du groupe !
Les fidèles tirailleurs Mamadou et Dakou se jetaient sur eux pour sauver le drapeau. Adieu Mamadou. Adieu Dakou.
Enfin les secours arrivèrent…
Un feu nourrit stoppa les sauvages.
Et ce fut au tour des archers de donner…
D’un tir bien ajusté, ils abattirent les éclaireurs Ekbelé et Ganongo. Seul restait leur courageux compagnon Makata.
Ivres de sang, les guerriers se détournaient du camp et se ruaient sur lui. Et c’est ainsi que périt à son tour le courageux Makata.
Sentant la victoire proche, le chef indigène parcourait le champ de bataille pour regrouper ses forces et commit l’imprudence de passer à porte de vue des Askaris. C’est au coup d’œil que l’on reconnait l’officier de valeur : le commandant ordonna aussi un feu de salve sur les sauvages. Le résultat fut dévastateur…
Il fallut toute la célérité de ses hommes pour que le chef fut secouru avant d’être capturé.
Les armes des Askaris déchargées, les sauvages s’apprêtaient à lancer un assaut sur eux lorsqu’ils furent comme frappés de stupeur !
Le groupe restait paralysé et le commandant ordonnait un tir à volonté.
A court de munitions, il ordonna une charge qui manqua de peu de culbuter le chef et ses derniers hommes.
Qui trouva le salut dans une fuite éperdue…
Voyant cela, les derniers groupes de sauvages refluaient en bord de table, talonnés par les soldats qui déboulaient au pas de charge, ne s’arrêtant que pour fusilier un guerrier à la traine.
Et soudainement le silence retomba sur la jungle qui avalait les derniers échos de la lutte : les sauvages avaient disparu et la colonne était sauvé.
Tous allaient pleurer à chaudes larmes les malheureux éclaireurs et le fidèle porteur. Mais la joie remplit les cœurs lorsqu’un cri de surprise retentit : le brave Mamadou était debout et soutenant son camarade Dakou, plus sérieusement blessé, rejoignait les rangs auprès du drapeau.
Jean-Michel II- Messages : 954
Date d'inscription : 22/10/2012
Localisation : 78
wilhelm et Piotr Szut aiment ce message
Re: Au coeur des ténèbres: Dans les anneaux du Fleuve-Serpent
C'est moins original, mais je préfére les photos couleur
Question: comme il y a des boites colonnes et des boites renforts, avec une boite "Renforts des royaumes guerriers" on peut constituer une colonne compléte ou pas?
ps: ne pas confondre antilopes et gnous
Question: comme il y a des boites colonnes et des boites renforts, avec une boite "Renforts des royaumes guerriers" on peut constituer une colonne compléte ou pas?
ps: ne pas confondre antilopes et gnous
Michel 91- Messages : 3459
Date d'inscription : 05/06/2012
Localisation : Essone (91)
Re: Au coeur des ténèbres: Dans les anneaux du Fleuve-Serpent
Tu peux, si tu utilises les novices comme des braves... Les options en personnages sont suffisantes.Michel 91 a écrit:C'est moins original, mais je préfére les photos couleur
Question: comme il y a des boites colonnes et des boites renforts, avec une boite "Renforts des royaumes guerriers" on peut constituer une colonne compléte ou pas?
ps: ne pas confondre antilopes et gnous
Et tu peux te faire prêter des groupes complémentaires... Askaris et éclaireurs...
Disons que c'est bien pour commencer !
Et les gnous sont des antilopes ! Ils sont venu rendre visite à leurs cousines des forêts... Que je n'ai pas encore.
En prime, la carte postale offerte par La Bretagne pour tout abonnement...
Jean-Michel II- Messages : 954
Date d'inscription : 22/10/2012
Localisation : 78
wilhelm et Piotr Szut aiment ce message
Re: Au coeur des ténèbres: Dans les anneaux du Fleuve-Serpent
Michel 91 a écrit:C'est moins original, mais je préfére les photos couleur
Question: comme il y a des boites colonnes et des boites renforts, avec une boite "Renforts des royaumes guerriers" on peut constituer une colonne compléte ou pas?
Dedans tu as :
4 personnages (gratuits)
2 guerriers sacrés 4pts
1 groupe de gardes du corps: 16 pts
1 groupe de Ruga-Ruga: 20 pts
1 groupe d'archers: 10 pts
1 groupe de novices: 12 pts
Soit 62 pts
Tu peux passer tes "novices" en "braves" pour +10 pts et tu franchis la barre des 70 pts, le minimum requis pour une partie de Congo (entre 70 et 100 pts).
Dernière édition par wilhelm le Jeu 2 Juil - 23:53, édité 1 fois
wilhelm- Messages : 132
Date d'inscription : 13/10/2013
Piotr Szut aime ce message
Re: Au coeur des ténèbres: Dans les anneaux du Fleuve-Serpent
Merci pour l'info les gars, je ferai bien une petite partie d'init á l'occasion
Michel 91- Messages : 3459
Date d'inscription : 05/06/2012
Localisation : Essone (91)
Re: Au coeur des ténèbres: Dans les anneaux du Fleuve-Serpent
Cela doit pouvoir se faire... et les dimensions sont plus appropriées à ta table de salon que celles de LH !Michel 91 a écrit:Merci pour l'info les gars, je ferai bien une petite partie d'init á l'occasion
Jean-Michel II- Messages : 954
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Michel 91- Messages : 3459
Date d'inscription : 05/06/2012
Localisation : Essone (91)
La victoire en chantant !
Extrait du journal La Bretagne – Juin 1884
Une guerre française !
Une guerre française !
Nous avions laissé dans notre précédent numéro la colonne Lelagedec meurtrie après une brutale attaque nocturne. Nous la retrouvons aujourd’hui vengeresse sur les traces des agresseurs afin d’obtenir justice !
Après un dernier hommage à ses morts, la colonne s’était remis en marche pour réduire la tribu hostile qui représentait toujours une menace. Des indigènes amicaux s’étaient proposés pour la guider vers le village ennemi.
A marche forcée, la colonne poussait en avant pour ne laisser aucun répit aux agresseurs. Enfin, un matin, le village était en vue et le commandant répartissait ses groupes pour encercler les lieux et empêcher l’ennemi de s’échapper. Le village était plongé dans le silence : aucun signe de vie n’était visible.
Les groupes approchaient sans faire de bruit.
En avant l’Amicale !
Les soldats sur leur garde…
Les supplétifs fidèles au Drapeau…
Et toujours en pointe, les askaris du commandant.
La place du village était déserte : où se cachent les indigènes hostiles ?
Le silence fut brisé par un meuglement solitaire provenant de la végétation…
Le commandant pressait ses askaris : plus vite ! plus vite !
Les supplétifs pénétraient dans les fourrés et recueillaient un bœuf abandonné là…
L’Amicale et les soldats faisaient leur jonction de l’autre côté du village : l’encerclement était complet.
Soudain, une silhouette menaçante apparut à l’entrée de la plus grande case.
Un sombre pressentiment parcourut les membres de la colonne : les esprits des lieux se montraient hostiles.
Et c’est tout un groupe qui sortait de la case et se postait face au commandant.
Le reste du village ne montrait pas d’autre signe de vie.
Avant que les sauvages ne puissent se montrer agressifs, le commandant redéployait ses askaris pour couvrir les supplétifs et le drapeau.
L’orage était sur le point d’éclater et il prit la forme d’un puissant tir de mousqueterie.
Auquel se joignaient les supplétifs.
Ces derniers avaient ressenti l’hostilité des lieux mais étaient animés par la volonté irrésistible de venger leur mort.
Leur feu fut juste et dévastateur.
Les archers survivants lâchaient une volée et les supplétifs durent sa jeter au sol pour se sauvegarder. Malheureux bœuf : les flèches s’abattirent sur lui et il s’écroula dans un meuglement lugubre.
Son sang répandu sur le sol parût renforcer l’hostilité des esprits du lieu.
Mais le pavillon tricolore fut relevé...
et une nouvelle salve claqua au vent…
Les sauvages tombaient foudroyés !
De l’autre côté du village, l’amitié et les soldats s’approchaient, aux aguets, le doigt sur la gâchette.
Le village était investi et un déluge de feu pouvait s’abattre sur toute apparition hostile.
De puissants cris de colère s’élevèrent des huttes comme un premier groupe sortait de la plus petite.
Une nouvelle face terrifiante apparu à l’entrée d’une autre…
Deux groupes jaillirent de leur cache et se précipitèrent sur l’Amicale et les soldats. Attention ! Attention !
Le feu jaillit à son tour du canon des fusils et un guerrier s’écroula…
Dans un élan irrésistible, les guerriers se jetaient sur les soldats.
Le premier assaut fut repoussé et les adversaires tentaient de reprendre leur souffle lorsque le second groupe je jetais sur l’Amicale. Non ! Non !
Les sagaies s’abattirent férocement et un cri déchirant retentit : non, pas Zouami !
Devant le massacre de leur fidèle porteur, le groupe dut battre précipitamment en retraite.
Une violente fusillade éclata : de nouveaux indigènes furent abattus. Mais ceux qui restaient constituaient encore une mortelle menace.
Et c’est alors que la silhouette de leur chef apparu à l’entrée de la grande hutte : la menace était encore plus terrible !
Les esprits des lieux devaient être satisfaits : l’Amicale n’arrivait pas à se ressaisir et un nouveau tir des soldats se perdit dans la végétation.
Voyant le péril, le commandant fit se porter ses askaris en avant pour détourner l’attention du chef indigène.
Et les supplétifs contournèrent le village pour détourner l’attention des guerriers.
Qu’allait faire le redoutable chef indigène ? Sur qui allait-il faire s’abattre la foudre ?
Et alors que ses guerriers reprenaient courage et renouvelaient leur assaut sur les soldats…
Le chef indigène jetait son groupe sur les vaillants askaris.
Le choc fut terrible : son groupe comprenait un autre guerrier au masque terrible. Les askaris furent massacrés au pied de leur chef bien-aimé.
Le commandant dut se résoudre à ordonner un repli avec les survivants : les corps s’amoncelaient au pied de la grande hutte.
Une salve de mousquet allait-elle suffire à décourager les assaillants ?
Si l’amicale et les soldats parvenaient finalement à repousser l’assaut brutal qu’ils subissaient...
... jalonnant les abords du village des corps sans vie des guerriers indigènes et que les survivants prenaient la fuite…
Leur gaillard de chef, ivre de sang, poursuivait le commandant et les derniers askaris…
Les askaris étaient massacrés sur place et leur abnégation seule permit à l’un d’entre eux de sauver le commandant en l’éloignant à temps de la mêlée.
Autour de l’Amicale et des soldats, le secteur était pacifié.
Le commandant ordonna aux survivants de se regrouper à l'entrée du village.
Pendant ce temps, le chef indigène constata le grand massacre qui était fait de ses troupes et donna le signal du repli vers la jungle.
Les derniers groupes hostiles furent avalés par la végétation.
Et la colonne put faire son entrée dans le village : Victoire !
Les cases furent rapidement fouillées : elles étaient vides. Mais où étaient donc les villageois ?
Le commandant fit regrouper tous les blessés dans la plus grande case. En plus des deux porteurs Zouami et Abassy, les askaris Bamago, Bambélé et Fofana étaient blessés.
Les malheureux porteurs ne passèrent pas la nuit et Bamago mourut le lendemain.
C'est aussi le lendemain qu'apparurent les premiers villageois qui avaient fui dans la jungle à l’approche de la colonne.
D’abord hésitants, ils firent bon accueil au commandant : il les avait débarrassé d’un méchant chef qui s’était imposé en assassinant son prédécesseur et s’était entouré de serviteurs cruels. Ils étaient maintenant tués ou en fuite. Les villageois proposèrent leur amitié au commandant qui l’accepta avec empressement.
Le village se dressait sur un terrain surélevé où l’air était sain. Etablir ici un camp permettrait à la colonne de prendre du repos : les hommes étaient fatigués. Avec les pertes récentes, les rangs s’était éclaircis. Il fallait recruter des nouveaux éclaireurs. De jeunes braves enthousiastes formeraient une unité de novice des plus utile. Et pourquoi ne pas former une nouvelle unité d’askaris ?
Le commandant se mit au travail et entreprit de redresser et le moral et les effectifs de la colonne. Les deux askaris blessés se rétablirent parfaitement. La colonne prit l’allure d’une petite armée.
Au bout de deux mois, les ressources de la région commençaient à se faire plus rare : il était temps de reprendre la piste.
Après un dernier hommage à ses morts, la colonne s’était remis en marche pour réduire la tribu hostile qui représentait toujours une menace. Des indigènes amicaux s’étaient proposés pour la guider vers le village ennemi.
A marche forcée, la colonne poussait en avant pour ne laisser aucun répit aux agresseurs. Enfin, un matin, le village était en vue et le commandant répartissait ses groupes pour encercler les lieux et empêcher l’ennemi de s’échapper. Le village était plongé dans le silence : aucun signe de vie n’était visible.
Les groupes approchaient sans faire de bruit.
En avant l’Amicale !
Les soldats sur leur garde…
Les supplétifs fidèles au Drapeau…
Et toujours en pointe, les askaris du commandant.
La place du village était déserte : où se cachent les indigènes hostiles ?
Le silence fut brisé par un meuglement solitaire provenant de la végétation…
Le commandant pressait ses askaris : plus vite ! plus vite !
Les supplétifs pénétraient dans les fourrés et recueillaient un bœuf abandonné là…
L’Amicale et les soldats faisaient leur jonction de l’autre côté du village : l’encerclement était complet.
Soudain, une silhouette menaçante apparut à l’entrée de la plus grande case.
Un sombre pressentiment parcourut les membres de la colonne : les esprits des lieux se montraient hostiles.
Et c’est tout un groupe qui sortait de la case et se postait face au commandant.
Le reste du village ne montrait pas d’autre signe de vie.
Avant que les sauvages ne puissent se montrer agressifs, le commandant redéployait ses askaris pour couvrir les supplétifs et le drapeau.
L’orage était sur le point d’éclater et il prit la forme d’un puissant tir de mousqueterie.
Auquel se joignaient les supplétifs.
Ces derniers avaient ressenti l’hostilité des lieux mais étaient animés par la volonté irrésistible de venger leur mort.
Leur feu fut juste et dévastateur.
Les archers survivants lâchaient une volée et les supplétifs durent sa jeter au sol pour se sauvegarder. Malheureux bœuf : les flèches s’abattirent sur lui et il s’écroula dans un meuglement lugubre.
Son sang répandu sur le sol parût renforcer l’hostilité des esprits du lieu.
Mais le pavillon tricolore fut relevé...
et une nouvelle salve claqua au vent…
Les sauvages tombaient foudroyés !
De l’autre côté du village, l’amitié et les soldats s’approchaient, aux aguets, le doigt sur la gâchette.
Le village était investi et un déluge de feu pouvait s’abattre sur toute apparition hostile.
De puissants cris de colère s’élevèrent des huttes comme un premier groupe sortait de la plus petite.
Une nouvelle face terrifiante apparu à l’entrée d’une autre…
Deux groupes jaillirent de leur cache et se précipitèrent sur l’Amicale et les soldats. Attention ! Attention !
Le feu jaillit à son tour du canon des fusils et un guerrier s’écroula…
Dans un élan irrésistible, les guerriers se jetaient sur les soldats.
Le premier assaut fut repoussé et les adversaires tentaient de reprendre leur souffle lorsque le second groupe je jetais sur l’Amicale. Non ! Non !
Les sagaies s’abattirent férocement et un cri déchirant retentit : non, pas Zouami !
Devant le massacre de leur fidèle porteur, le groupe dut battre précipitamment en retraite.
Une violente fusillade éclata : de nouveaux indigènes furent abattus. Mais ceux qui restaient constituaient encore une mortelle menace.
Et c’est alors que la silhouette de leur chef apparu à l’entrée de la grande hutte : la menace était encore plus terrible !
Les esprits des lieux devaient être satisfaits : l’Amicale n’arrivait pas à se ressaisir et un nouveau tir des soldats se perdit dans la végétation.
Voyant le péril, le commandant fit se porter ses askaris en avant pour détourner l’attention du chef indigène.
Et les supplétifs contournèrent le village pour détourner l’attention des guerriers.
Qu’allait faire le redoutable chef indigène ? Sur qui allait-il faire s’abattre la foudre ?
Et alors que ses guerriers reprenaient courage et renouvelaient leur assaut sur les soldats…
Le chef indigène jetait son groupe sur les vaillants askaris.
Le choc fut terrible : son groupe comprenait un autre guerrier au masque terrible. Les askaris furent massacrés au pied de leur chef bien-aimé.
Le commandant dut se résoudre à ordonner un repli avec les survivants : les corps s’amoncelaient au pied de la grande hutte.
Une salve de mousquet allait-elle suffire à décourager les assaillants ?
Si l’amicale et les soldats parvenaient finalement à repousser l’assaut brutal qu’ils subissaient...
... jalonnant les abords du village des corps sans vie des guerriers indigènes et que les survivants prenaient la fuite…
Leur gaillard de chef, ivre de sang, poursuivait le commandant et les derniers askaris…
Les askaris étaient massacrés sur place et leur abnégation seule permit à l’un d’entre eux de sauver le commandant en l’éloignant à temps de la mêlée.
Autour de l’Amicale et des soldats, le secteur était pacifié.
Le commandant ordonna aux survivants de se regrouper à l'entrée du village.
Pendant ce temps, le chef indigène constata le grand massacre qui était fait de ses troupes et donna le signal du repli vers la jungle.
Les derniers groupes hostiles furent avalés par la végétation.
Et la colonne put faire son entrée dans le village : Victoire !
Les cases furent rapidement fouillées : elles étaient vides. Mais où étaient donc les villageois ?
Le commandant fit regrouper tous les blessés dans la plus grande case. En plus des deux porteurs Zouami et Abassy, les askaris Bamago, Bambélé et Fofana étaient blessés.
Les malheureux porteurs ne passèrent pas la nuit et Bamago mourut le lendemain.
C'est aussi le lendemain qu'apparurent les premiers villageois qui avaient fui dans la jungle à l’approche de la colonne.
D’abord hésitants, ils firent bon accueil au commandant : il les avait débarrassé d’un méchant chef qui s’était imposé en assassinant son prédécesseur et s’était entouré de serviteurs cruels. Ils étaient maintenant tués ou en fuite. Les villageois proposèrent leur amitié au commandant qui l’accepta avec empressement.
Le village se dressait sur un terrain surélevé où l’air était sain. Etablir ici un camp permettrait à la colonne de prendre du repos : les hommes étaient fatigués. Avec les pertes récentes, les rangs s’était éclaircis. Il fallait recruter des nouveaux éclaireurs. De jeunes braves enthousiastes formeraient une unité de novice des plus utile. Et pourquoi ne pas former une nouvelle unité d’askaris ?
Le commandant se mit au travail et entreprit de redresser et le moral et les effectifs de la colonne. Les deux askaris blessés se rétablirent parfaitement. La colonne prit l’allure d’une petite armée.
Au bout de deux mois, les ressources de la région commençaient à se faire plus rare : il était temps de reprendre la piste.
Jean-Michel II- Messages : 954
Date d'inscription : 22/10/2012
Localisation : 78
korre et Piotr Szut aiment ce message
Re: Au coeur des ténèbres: Dans les anneaux du Fleuve-Serpent
Encore une très jolie table.
korre- Messages : 887
Date d'inscription : 31/05/2012
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