Comment jouez vous les Francs ?

Bien le bonjour à tous.

J'ai commencé SAGA il y a peu, et j'en suis à quelques parties pour tester les différentes factions et possibilités. D'où ma première question aux vétérans :

Comment jouez-vous les francs et surtout leurs capacités ?
J'ai joué contre eux hier, et tout comme moi, mon adversaire était un débutant. Nous les avons trouvé très polyvalents, avec beaucoup de possibilité de dés SAGA, mais nous n'avons pas trouvé leurs utilisations très stimulantes. Il y a moyen d'avoir beaucoup de dés SAGA supplémentaires, de faire pas mal d'activations (et notamment sans générer de fatigue, pas mal ça)... Mais pas grand chose d'autre. Enfin c'était mon impression lors de la partie et après, j'espère que vous allez me prouver le contraire !

Comment être efficace avec un plateau saga qui n'offre que très peu de capacités offensives ou défensives concrètes. Il y a un ou deux trucs pour gêner les activations adverses et/ou fatiguer ses unités, mais j'ai trouvé le coût en dés SAGA assez élevé. Rien pour gagner des dés d'attaques, de défense, augmenter le mouvement ou l'armure.

Bref, vous m'aurez compris, je les trouve intéressants, mais pas décisifs. Mais je pense avoir loupé un truc.

Éclairez moi sur vos façons de les utiliser !

Comme je vais les jouer au tournoi du Kremlin-Bicêtre pour la première fois, je me ferai un plaisir d'émettre un avis après. Pas forcement éclairé. Mais je suis aussi intéressé par le sujet !

Le franc est une faction opportuniste : sauf occasion criante, il vaut mieux éviter de prendre l'initiative de l'action pendant son tour et blinder son tableau en défense. Grâce à exploitation il est possible d'avoir 8 dés sur le plateau et donc de mettre une réserve de bataille conséquente ainsi que quelques capacités pour embêter l'adversaire, c'est à voir en fonction de la manière dont il joue (par exemple, mettre une interdiction sur Frigg face à un Viking ou sur seigneur de guerre face à un anglo-danois est toujours du meilleur effet...). La compétence planification permet d'aller attaquer une unité ennemie pendant son tour (à noter qu'il est possible d'envoyer ainsi le seigneur avec une unité grâce à nous sommes à vos ordres pour un punch optimal), les deux compétences de défense sont également utile (notamment, protection sur une unité de gardes est d'une efficacité indéniable) et surtout, la compétence adaptation qui permet de repositionner tous les dés sur le plateau pendant le tour de l'adversaire est un plus inestimable qui permet d'éviter le gaspillage de dés sur des compétences inutiles.

Comme il est dit dans le livret, il faut compter au moins 5 parties avec la faction pour pouvoir commencer à la jouer efficacement, notamment pour arriver à doser l'utilisation des compétences et savoir à quel moment saisir l'opportunité d'attaquer. Je les ai joués deux fois en tournoi (à Seclin et à Sartrouville) avec des résultats plus que corrects, et je compte les rejouer à nouveau à Strasbourg.

Comme promis, un petit compte-rendu après la première journée du tournoi SAGA au KB 2013: ça va mal !
L'Empire est en danger: les ennemis s'agitent aux frontières et de sévères défaites semblent marquer les prémices de temps funestes

Guillaume (comme le Duc) - Le Pont: Crêpe Normande pour le Carolingien !



A l'invitation du Duc Guillaume, une ambassade s'est rendue sur ses Terres pour y être reçue à coups de "bolées" de flèches très aiguisées.
Les témoins se rappellent avoir vu fondre les unités Carolingiennes dans leurs tentatives pour traverser les Ponts.
Normands en défense, Carolingiens en attaque: cela ne marche pas très bien .
Si les chroniques ne portent pas trace d'un jet de sauvegarde réussie côté Carolingien, la bataille s'achève quand même sur un match nul (au net avantage du Normand), chacun campant de son côté de la rivière.





Conclusion: Difficile à dire, vu le nombre et l'efficacité de tirs adverses. Les assauts Carolingiens semblent manquer de punch. Impossible avec 1 Seigneur, 8 gardes et 8 guerriers de déloger 8 arbalétriers d'un maison. Autant de pertes pour l'attaquant que pour le défenseur.

Sébastien - Terre sacrée (une seule grosse colline): Mise en bière du Carolingien !




Que cachait la trahison du Normand ? Une alliance avec l'Irlandais !
Débarqué sur nos côtés, ce dernier tentait de s'emparer de nos Terres.
Cette fois-ci, les chroniqueurs étaient vigilants: une sauvegarde réussie après onze échecs. Entre temps, plus d'infanterie sur la colline. Malgré les prouesses de la cavalerie (et la mort du Seigneur Irlandais), il s'agit bien d'une nouvelle mise en bière pour le Carolingien qui ne garde à la fin de la partie que son Seigneur !



Conclusion: Côté tir, le Normand, mais en pire ! Sinon victoire de 6 cavaliers gardes contre 12 levées frondeurs. Et combinaison suppression de la fatigue et second mouvement sans fatigue permettent de percer la ligne adverse et d'exploiter en profondeur (en gros, aller chercher le Seigneur adverse ).

Fabien - Terre Natale: Mon Dieu, mais qu'est-ce qu'on a fait à ces gars-là ?



Là où il y a des Irlandais, il y a des Hiberno-Nordiques !
Après avoir regroupé ses troupes, mon Seigneur lance une contre-attaque pour reprendre l'un de ses villages.
Mauvaise idée: le Carolingien n'est pas fait pour attaquer, mais pour défendre et contre-attaquer ! Je me retrouve globalement sans capacité utile malgré les seaux de drapeaux sur mes dès.
Après les attaques suicidaires des 6 points de Carolingiens sur les 4 points d'Hiberno-Nordiques, ces derniers se paient le luxe de sortir à découvert pour massacrer mon Seigneur et ce qui reste de ses troupes.



Conclusion: La Carolingien doit absolument défendre et au pire, ne pouvant compter sur ses capacités SAGA pour attaquer, constituer une unité de 12 gardes et croiser les doigts...

Conclusion de la journée:
Difficile à dire pour les deux premières parties (jet de sauvegarde pitoyables face au tirs). Pour la troisième, c'est très clair: pas assez de dès SAGA du fait d'une utilisation faible de la capacité Exploitation utile pour défendre ou contre-attaquer, pas pour attaquer. Autres capacités permettant de gêner l'utilisation des capacités SAGA de l'adversaire difficiles à exploiter sans une bonne connaissance des autres factions (hélas! pas de Vikings en face). Capacités Rétribution et Oppression sympa, mais principe de Réserve de combat cher en dès SAGA peu nombreux à la base.

Pour demain!
Les renforts de l'Empereur sont en route. Les prières du peuple s'élèvent de tous les villages de l'Empire. Elles accompagnent mon embryon d'expérience. Demain je vaincrai. Parce que de toute façon, je ne peux pas faire pire ! Et puis, les prêtres sont formels: une jeune pucelle doit venir nous délivrer de l'envahisseur. Parait juste que c'est pas pour tout de suite...


PS: Spécialement pour Sébastien, une seconde photo...

Beau résumé Jean-Michel, j'ai cru participer.

Persévère ça va finir par payer.

T'es quand-meme plus un norrois dans l'ame mon Jean-Mi, mais c'est courageux de ta part de te présenter en tournoi avec de beaux carolingiens et peu de parties avec eux dans les pattes, bravo pour la perf et le beau geste...

Michel 91 a écrit:T'es quand-meme plus un norrois dans l'ame mon Jean-Mi, mais c'est courageux de ta part de te présenter en tournoi avec de beaux carolingiens et peu de parties avec eux dans les pattes, bravo pour la perf et le beau geste...

Même pas de partie du tout dans les pattes...

Pierre Marie (sans tiret) - Terre natale (1 tour et 2 champs clos): L'Empire contre-attaque !



Horreur ! les Normands ont même emporté avec eux des mercenaires anglo-saxons.
Ces gaillards viennent de s'emparer d'une abbaye et saccagent ses environs. Mal leur en a prend: nos renforts arrivent ! Il ne manque pas même une candidate au poste de "Pucelle pour sauver l'Empire" en titre...



Après un échange d'amabilités usuelles, ces gredins d'Anglo-saxons refusent de nous rendre les lieux: "la tour est à nous, si tu la veux, viens la prendre !".
Même pas peur !
Grosses charge dès le premier tour de 12 gardes à cheval sur les levées dans un champs et de 12 guerriers sur les levées dans la tour. L'attaque sur la tour échoue mollement , mais les gardes massacrent les levées, les gardes et le Seigneur anglo-saxon en deux tours.



Encerclés, le moral brisé, les levées de la tour, privées de dè SAGA, finissent pas se rendre, alors que des cochons sans vergogne profitent pleinement de la nourriture dans les champs.
Et les chants des religieux libérés s'élèvent vers les cieux: "Non nobis, Domine, seb homines autem Aquilonis !", pendant que les apprenties pucelles sont définitivement recalées pour ce rôle...
Les chroniques soulignent une insolente réussite aux jets de sauvegardes sur tir: 1 sur 2.



Conclusion: Difficile à dire, vu la faiblesse des effectifs en face. Défendre avec 3 points, c'est un peu juste ! Toute unité de 12 gardes à cheval aurait fait de même, les capacités SAGA du Carolingien permettant juste de le faire plus vite et mieux avant que l'Anglo-saxon ne dispose d'un plateau de combat complet.

Rémy - Combat des chefs: Le retour d'Oriflamme

Le Duc Guillaume n'est pas satisfait de la performance de ses mercenaires. "Fini les Anglo-saxons, pour un travail d'Homme, il faut des Normands" !
Il dépêche donc une troupe sous l'un de ses plus fidèles Seigneurs pour éteindre définitivement la flamme vacillante de la résistance carolingienne.



Les deux Seigneurs se rencontrent à l'orée d'une forêt et déploient leur armées pour la bataille qui va décider de l'issue de la campagne.
Le Normand aligne sur sa droite son Seigneur protégé par deux unités de 4 gardes et une unité de 4 guerriers. Sur sa gauche 4 unités de 7 et 5 levées. En avant-garde, 8 arbalétriers et 4 guerriers.
Le Carolingien, une avant-garde de 12 guerriers en tirailleurs pour masquer le Seigneur et l'unité de 12 gardes à cheval. Pour cause de mauvaise expérience face aux tirs le samedi. En arrière-garde deux unités de 8 et 4 guerriers.
Et en avant pour le carnage !



Les dès SAGA roulent et le Carolingien déroule ses capacités: mouvements supplémentaires et protections généreuses.
Les 4 guerriers normands en avant-gardes sont rapidement massacrés laissant les levées sans protection face à la cavalerie carolingienne.
Une unité de 4 gardes à cheval normands fonce sur les 12 guerriers et c'est le choc capacités offensives normandes contre capacités défensives carolingiennes. 2 gardes et 6 guerriers vont au tapis, mais les 2 derniers gardes sont très fatigués et isolés. Les 6 guerriers les massacrent au tour suivant pendant que la cavalerie carolingienne extermine une première unité de levées.
Le Normand riposte en engageant ses arbalétriers et en redéployant ses troupes: 1 activation de mouvement et 3 activations de tir plus tard, les arbalétriers sont épuisés et les cavaliers n'ont pas une perte. Capacités de défense et tous jets de sauvegarde réussis !
Les cavaliers en profitent pour massacrer au tour suivant les arbalétriers épuisés et une seconde unités de levées, les guerriers venant ensuite constituer un écran pour les protéger d'une contre-attaque éventuelle: les cavaliers commencent en effet à fatiguer...
C'est dur pour le Normand !



Mais il ne se laisse pas abattre ! Il rameute sa dernière unité de cavalerie pour attaquer le flanc des cavaliers carolingiens et tente de percer avec son Seigneur le mince écran de guerriers. Emporté par son élan et porté par ses rêves de gloire !
Et là, catastrophe !
Sorti d'on ne sait où, un cochon surgit entre les jambes de son cheval, qui prend peur et désarçonne son cavalier. La chute est lourde et le Seigneur ne s'en relèvera pas. Les guerriers carolingiens venus pour le relever faisant preuve d'une incroyable et coupable maladresse.



C'est la fin des espoirs de conquête pour le Normand: l'Empire est sauvé. Il ne lui reste qu'à se tourner ailleurs. Par delà la mer, par exemple. Mais ceci est une autre histoire...
Les chroniqueurs n'en reviennent pas: pas un jet de sauvegarde au tir de raté !

Conclusion: Soit je joue mieux, soit mon adversaire a raté ses jets de dès et j'ai réussi les miens.
Les dès SAGA et les dès 6 étaient au rendez-vous pour 2 unités de 12 gardes ou guerriers: ça aide. Le Normand a réagi avec des unités trop faibles et des dès malheureux.
Les capacités carolingiennes ont bien paralysé les tirs adverses, protégé les troupes et multiplié leurs mouvements. Elles servent donc bien à quelque chose. L'unité de cavalerie carolingiennes n'a pas subi suffisamment de pertes pour utiliser le mouvement de réaction limité à trois fois le nombre de dès de la réserve de bataille. Mais était-ce un mal ?

Cette tour est effectivement beaucoup plus sympa á défendre qu'á prendre

Seraient-ce des roses sur ta banniére franque Jean-Mi

Tout à fait: le Frank aime la symbolique des petites abeilles (Mérovingiens) et des roses (Carolingiens).
Et, en dehors de la symbolique, massacrer de temps en temps tout ce qui bouge.
Bannières disponibles sur internet...

Oui, et un "calecon á fleurs" géant agité au bout d'un baton, ca peut motiver les troupes au combat: "allons déculotter l'ennemi!"