Saint Âne des Roubignoles, 19 20 mai 2012 - Nancy.
+12
Celtic Boy
Phil Drybrush
darkness
gillou
el magnifico
di-stephano
Jehan
aouti
El presidente
craig
Lorindel
messire flush
16 participants
Page 1 sur 2
Page 1 sur 2 • 1, 2
Saint Âne des Roubignoles, 19 20 mai 2012 - Nancy.
LA QUETE DE SAINT ÂNE DES ROUBIGNOLES - 19-20 MAI 2012
FONCTIONNEMENT de LA CAMPAGNE
GENERALITES[/center]
Après 7 désistements, partiellement remplacés par des Loups du Téméraire, l'idée de jouer par équipes est abandonnée. Nous comptons 10 joueurs "fixe" sur les deux jours:
- Cpt Miller - Gallois- détenteur d'une relique.
- Herbejo - Gallois
- Celtic Boy - Scots - détenteur d'une relique.
- Florence - Normands
- El Magnifico - Normands - détenteur d'une relique.
- El Presidente - JARL CHRISTOPHEN - relique!
- Di-Stephano - Cheveux Jaunes de la pire espèce
- Goose - Ikea York (Vikings ou Anglo Danois)
- Craig - Vikings -détenteur d'une relique
- Laurent (Lorindel) – Vikings
ainsi que deux joueurs présents uniquement le samedi:
- Borisovitch – RUSS (représenté par du Normand) - DETENTEUR DE MOULT RELIQUES
- HobbyOne -Bretons
Ainsi que 3 INTERMITTENTS DU SPECTACLE ET JOUEURS TOURNANTS
- JEHAN! - Vikings - sur trois parties
- ALEX! - SPACE INVADORS - sur 4 parties
- Flush - Bretons, sur une partie.
Au début de la campagne, chaque joueur se voit attribuer une somme de 120 Livres Flushiennes.
D’autre part, tous les détenteurs de reliques (chaque joueur, de n’importe quelle faction, peut en revendiquer une, au départ) noteront secrètement sur un papier qui sera mis dans une enveloppe la « valeur » de celles-ci, cette valeur sera librement choisie, et comprise entre 12 et 60 LF. Les enveloppes fermées renfermant ces très précieuses informations passeront de main en main, au gré des vols, raids, contre raids, rapport de force, ou échanges, et ne seront ouvertes qu’à la fin du tournoi.
A la différence des autres joueurs, Boris aura 3 reliques (le crâne perruqué de St Bob de Risovitch, la Très Sainte Boule à Facettes de St Bob de Risovitch, et un enregistrement du vibrant discours d’adieu de St Âne des Roubignoles, que le Saint Animal fit avant de repartir en Armorique). Chacune d’elle et au choix de Boris aura une valeur comprise entre 12 et 30 LF.
L’argent servira surtout à gérer les rapports de force. On pourra en gagner, en perdre, voir en dépenser, tout au long de la campagne. Il désignera aussi les gagnants, une fois les LF restant entre les mains des joueurs additionnés à la valeur estimée des reliques à la disposition de chacun.
Une relique, c’est donc potentiellement beaucoup, mais ce peut être presque du vent. Bref… Votre voisin, le nigaud d’en face… bluffe-t-il, ou pas ?
COMPOSITION DE VOTRE BANDE
PERSONNAGES et EXPERIENCE
Deux personnages par faction.
Chaque joueur aura à prendre en charge 2 héros. Le premier sera le chef de la bande, le second le chef du village (ou de votre campement), qui sera aussi amené à remplacer le premier, si celui-ci devait subir quelques mésaventures l'empêchant de combattre lors d'une partie. Le chef de bande pourra être un héros normal, ou un héros SAGA (appartenant à la faction jouée) auquel cas votre bande de guerre aura un point de SAGA en moins.
Expérience des personnages :
Les personnages pourront évoluer, aussi sera-t-il nécessaire de garder les mêmes tout au long de la campagne.
A chaque partie, les personnages pourront gagner des points d’expérience à raison de :
+ 1 XP pour avoir joué un scenario.
+ 2 XP par scenario gagné (quand un scenario désigne deux vainqueurs, chacun gagne 2 XP)
+ 2 XP si le héros a été engagé au combat et qu’il a été blessé (sans être éliminé).
+ 2 XP si sa faction a pris, ou repris une relique lors d’un scenario.
Entre deux scénarios, un joueur pourra transformer les points d’XP gagnés en « achetant » une capacité spéciale :
Prière à St Âne / à Odin > 3XP > Une fois par partie, le personnage gagne le droit de relancer un de ses dés SAGA. On peut acheter cette capacité plusieurs fois.
Assurance scoumoune > 6XP > Une fois par partie, le personnage gagne le droit de relancer l’ensemble de ses dés SAGA. Ne concerne que les dés qu’il a en main, et non ceux qu’il avait laissé sur son plateau, le tour précédent.
Malédiction ! > 9 XP > Une fois par partie, le personnage est en droit de réclamer que son adversaire relance la totalité de ses dés SAGA (avant qu’il attribue ses dés). Ne concerne que les dés qu’il a en main, et non ceux qu’il avait laissé sur son plateau, le tour précédent.
Charisme incroyable > 12 XP > Pour le reste de la campagne, le rayon de commandement (« nous sommes à vos ordres) du seigneur passe de C à M. De plus, adulé du peuple qu’il est, il peut sacrifier des levées, dans le cadre de la règle « résistance ».
Dur à cuir > 12 XP > Pour le reste de la campagne, votre seigneur ignore les deux premières touches avant d’être mis hors de combat.
Légende vivante > 18 XP > Pour le reste de la campagne, votre seigneur gagne un troisième dé SAGA. Si vous jouez déjà un héros légendaire, cette option ne peut pas être choisie pour ajouter un quatrième dé.
PERSONNAGE MIS HORS DE COMBAT
Si votre héros principal a été éliminé lors d’un combat, il sera remplacé, le temps de sa convalescence (c’est-à-dire un scenario), par votre « chef de village ». A l’issu de quoi votre 1er personnage reprendra la tête de vos troupes.
BANDE DE GUERRE
Les points que vous jouerez "offensivement" et en partie "défensivement" seront librement choisis, et vous ne serez pas tenus de toujours aligner la même composition. Les parties se joueront avec jusqu'à 6 points SAGA. Rien ne vous empêchera de jouer du "total garde", puis une liste axée sur des guerriers normaux. Le tout étant de rester dans le cadre des listes existantes (pas plus de 4 berserkers, etc...). Par contre, si un héros SAGA est joué, n'oubliez pas que vous aurez un point de moins SAGA à aligner durant toutes les parties où ce héros devra intervenir (c'est à dire, à chaque fois que le scenario vous imposera de faire jouer votre héros principal!)
- Les CHIENS DE GUERRE
Chaque joueur le désirant peut transformer un point SAGA en une bande de 8 chiens de guerre.
Mouvement de M
Armure de 3 au combat, de 5 au tir (petite taille et vélocité obligent)
Ne génèrent pas de dé durant la phase d’ordres au début du tour, à la place, ils peuvent être activés gratuitement sur un 3+ par leur maître (votre héros) si celui-ci se tient à C de l'un d'entre eux. Si le maître meurt, fous de douleur, ils deviennent incontrolables, et attaquent l'unité la plus proche.
Les chiens n'ont pas de capacité de tir .
1 attaque par tranche de 2 figurines au combat, sauf s'ils défendent leur maître (ce dernier participe à un combat et se trouve à C de l'un des chiens), auquel cas 1 attaque par chien.
Ils sont, pour les autres règles (fatigue...) assimilés aux guerriers.
CIVILS
Comme déjà dit, votre village / campement se devra de compter 2 points saga.
Si vous le souhaitez, un des deux points pourra être représenté par 1 point de « levée » classique, 12 figurines, donc, à choisir dans le choix propre à chaque faction, représentant les paysans et autres membres de votre « petit peuple ».
Le chef de village, si votre chef de guerre n'en a pas déjà, peut disposer d'une bande de 8 chiens de guerre, remplaçant le point que vous pouvez utiliser en levée (voir plus haut).
Un à deux point(s) sera/seront à prendre parmi les options qui suivent, 12 ou 24 figurines (en fonction du nombre de points que vous prenez, donc), que vous pouvez prendre librement (6 enfants + 6 femmes pour 1 point SAGA, par exemple).
Ils ont les caractéristiques spécifiques suivantes:
- Les prêtres
Mouvement de M
Armure de 3
Ne génèrent pas de dé durant la phase d’ordres au début du tour.
1 attaque par tranche de 2 figurines au tir, portée réduite à C, la cible ayant un bonus de 1 en armure*.
1 attaque par tranche de 3 figurines au combat, sauf si défendent un édifice religieux, auquel cas 1 attaque par tranche de 2 figurines.
Peuvent permettre de faire récupérer 1 point de fatigue à toutes unités à moins de M par tranche de 6 figurines.
- Les femmes
Mouvement de M
Armure de 3
Ne génèrent pas de dé durant la phase d’ordres au début du tour.
1 attaque par tranche de 2 figurines au tir, portée réduite à C, la cible ayant un bonus de 1 en armure*.
1 attaque par tranche de 3 figurines au combat, sauf si défendent les enfants, auquel cas 1 attaque par tranche de figurine, l’unité attaquée ayant dans les deux cas un bonus de 1 en armure.
Activation gratuite pour se porter à l’aide d’enfants si ceux-ci sont à M d’une unité les menaçant, ou pour se venger de l’unité les ayant attaqués.
- Les enfants
Mouvement de M
Armure de 3
Ne génèrent pas de dé durant la phase d’ordres au début du tour.
1 attaque par tranche de 2 figurines au tir, portée réduite à C, la cible ayant un bonus de 1 en armure*.
1 attaque par tranche de 3 figurines au combat, l’unité attaquée ayant un bonus de 1 en armure.
S’ils sont engagés, ils peuvent tenter de se désengager en réussissant un jet à 4+ (3+ s’ils sont sous la surveillance de leurs mômans (à M ou moins)
- Les marchands
Mouvement de M
Armure de 3
Ne génèrent pas de dé durant la phase d’ordres au début du tour.
1 attaque par tranche de 2 figurines au tir, portée réduite à C, la cible ayant un bonus de 1 en armure*.
1 attaque par tranche de 3 figurines au combat, sauf si défendent un édifice à caractère commerciale, auquel cas 1 attaque par figurine.
- Les piliers de comptoirs
Mouvement de M sur un jet de contrôle à 3+, Mouvement obligatoire et aléatoire si échec, avec un dé de dispersion.
Armure de 3
Ne génèrent pas de dé durant la phase d’ordres au début du tour, mais activation gratuite, si le joueur s‘y risque.
1 attaque par tranche de 2 figurines au tir, portée réduite à C, la cible ayant un bonus de 1 en armure*.
1 attaque par tranche de 3 figurines au combat, sauf si défendent une dystillerie, une taverne…auquel cas 1 attaque par figurine sur un 4+, 1 attaque par tranche de 2 figurines sur 2-3, 1 attaque par tranche de 3 figurines sur un 1.
Les joueurs Jomsvikings, du fait qu’ils n’ont pas droit aux levées classiques, devront impérativement choisir deux points de civils.
* un 6 est cependant toujours un succès, quelque soit l'armure de la cible.
BATEAU
Les joueurs qui le souhaitent peuvent avoir un bateau. Il s'agit en premier lieu de "fermer" un des 4 côtés (ou deux « demi côtés ») de la table représentant votre village (qui ne pourra servir à l'arrivée de l'ennemi que s'il dispose lui aussi d'un bateau), ou à l'inverse, de pouvoir arriver par ce côté, et enfin d'éventuellement participer à un scenario spécifique, mais en date d'aujourd'hui, cela me paraît difficile de pondre et tester des règles navales spécifiques.
VILLAGE :
Voir le descriptif de scenario Raid.
En plus de leur(s) bâtiment(s) et de l’éventuelle pièce d’eau, les joueurs qui le souhaitent pourront apporter quelques décors
La campagne se déroulera sur 5 parties, 3 le samedi, 2 le dimanche. Il est possible, en fonction de comment ça tourne, qu’on en fasse une de plus le samedi, et éventuellement une de plus le dimanche. Mais la mise en place des tables et les discussions qui auront lieu entre chaque partie me font penser que nous ne pourrons pas faire plus de 5 parties.
A la fin de chaque scenario, les joueurs feront savoir à l’arbitre le niveau d’XP de de leurs personnages, l’éventuelle acquisition de capacité spéciale, et le niveau de son trésor.
CLASSEMENT FINAL
A la fin du cinquième scenario, sera désigné, dans chaque camp (norrois et chrétien), un vainqueur, ainsi seront désigné:
> Le vainqueur du prix du cheveux le plus jaune (désignant le meilleur Norrois)
> Le vainqueur du prix du poireaux le plus vert (désignant le meilleur chrétien)
Tous les joueurs feront le point sur les LF qui leur reste.
Sera additionné à ces LF la valeur de chacune des reliques qu’ils détiennent, en ouvrant chacune des enveloppe et en révélant ce qu’elle contient.
Dans chaque « camp »:
Le joueur détenant le personnage principale le plus capé en XP gagnera une prime de 80 LF.
Le joueur détenant le personnage principale le deuxième plus capé en XP gagnera une prime de 60 LF.
Le joueur détenant le chef de village le plus capé en XP gagnera une prime de 40 LF.
Sera aussi attribué également un prix spécial Flush, récompensant celui des joueurs qui sera jugé le plus « méritant » dans sa préparation. Tous les joueurs qui le souhaitent pourront noter leurs paires en fonction de:
- la peinture de sa bande (sur 8 points)
- la réalisation de son village (sur 3 points)
- la peinture de ses villageois (sur 3 points)
- la réalisation de son bateau (sur 2 points)
- la flushitude de ses écrits (sur 2 points)
Dernière édition par messire flush le Dim 20 Mai - 3:50, édité 23 fois
messire flush- Messages : 323
Date d'inscription : 22/08/2011
Age : 54
Re: Saint Âne des Roubignoles, 19 20 mai 2012 - Nancy.
---------------------------------------------------------------------------------------------------
SCENARIO I
SERMENT DE BOIS
SERMENT DE BOIS
Partout en Europe une furieuse guerre civile, représentant des années de guerre qui précédèrent l’an 999, a fait rage.
L’objet de ce scenario est de déterminer les rapports existant entre les différents joueurs d’une même ethnie et d’établir la « hiérarchie » qui prévaudra au départ dans chacune d’elle.
Je rappelle qu'il faut un jeu de cartes pour pouvoir jouer ce scenario. Aussi, merci de penser à en prendre un, si vous pouvez.
Du fait de la nouveauté du scenario, je demanderai à Alex d'intégrer les GO pour pouvoir donner au besoin quelques explications.
TABLE 1
- CPT MILLER (GALLOIS)
- CELTIC BOY (SCOTS)
- HERBEJO (GALLOIS)
- HOBBYONE (BRETONS)
TABLE 2
- BORISOVITCH (RUSS)
- FLORENCE (NORMANDS)
- EL MAGNIFICO (NORMANDS)
- EL PRESIDENT (JOMSVIKINGS)
TABLE 3
- DISTEPHENSEN (VIKINGS)
- CRAIGSEN (VIKINGS)
- LORINDEL (VIKINGS)
- GOOSE (VIKINGS)
Il s'agit du scenario page 21 du supplément Fureur Nordique.
Le vainqueur du scenario est désigné roitelet, chef de clan, quoi. Il gagnera non pas 2 XP, mais 3XP. En outre, il désignera son « premier vassal » qui sera exempté de don (noté que ce peut être même le valeureux adversaire qui lui tint tête jusqu’au bout !) et pour l’en remercier et l’honorer, ce dernier recevra 1 XP. Il pourra imposer les deux autres joueurs de son équipe en les obligeant à lui donner, au choix de ceux-ci, soit 12 LF, soit 1 XP (retiré du « compte » du donateur, donc) ou encore à lui révéler la valeur, à 6 LF près, de la relique dont il dispose (éventuellement).
ALEX est invité à arbitrer, le scenario étant nouveau pour la plupart des joueurs.
Flush servira aux chanceux invités de délicieux petits morceaux de poireau mariné dans un jus de chaussette de pied de hareng!
Jehan se reposera de sa murge de la veille.[/b]
---------------------------------------------------------------------------------------------------
SCENARIO II
RAID !
6 TABLES
Faisant suite au premier scenario qui déterminera le « chef » de "clan", notammen pour les vikings. Puis lles chevaux jaunes discuteront ensemble, ou, plus certainement, subiront la volonté de leur maître. Celui-ci désignera, pour chaque faction de son équipe, un village objectif d’une autre équipe, sachant que :
6 villages « chrétiens » seront installés.
T1 - CPT MILLER (GALLOIS)
T2 - CELTIC BOY (SCOTS)
T3 - FLORENCE (NORMANDS)
T4 - EL MAGNIFICO (NORMANDS)
T5 - HERBEJO (GALLOIS)
T6 - HOBBYONE (BRETONS)
6 « Norrois » de la pire espèce déboulent.
DISTEPHENSEN (VIKINGS)
CRAIGSEN (VIKINGS)
LORINDEL (VIKINGS)
GOOSE (VIKINGS)
EL PRESIDENT (JOMSVIKINGS)
JEHAN (VIKINGS)
Si El President a gagné le premier scenario, il choisira sa "victime", puis le vainqueur de la table 3 décidera de l'attribution des autres objetifs. Les tractations peuvent aller bon train, et un joueur peut acheter aurpès de son roitelet le droit d'agresser tel ou tel village!
L’infâme ALEX se jettera sur le pauvre Boris (1 table) > scenario II bis
Rappelons qu’à la différence des autres joueurs, Boris aura à défendre 3 reliques.
Flush intermittera.
Les six villages attaqués seront installés avant que ne soit décidé qui devra attaquer qui.
INSTALLATION DE LA TABLE
Table de 1.20 x 1.20
Si le joueur défendant dispose d’un bateau, il peut installer un élément d’eau couvrant approximativement 30 cm de profondeur, sur 1.20. Soit qu’il décide de couvrir un flan de table, soit il peut dessiner un « L » en couvrant deux demi bord se jouxtant.
Le joueur défenseur place son village au centre de la table de façon à ce qu’aucun bâtiment ne soit à moins de 30 cm d’un bord de table.
Le joueur défenseur installe ensuite 2 à 5 éléments de terrain, au moins la moitié d’entre eux se devant d’être en bordure de table (un morceau touchant un bord de table).
L’attaquant pourra ensuite ajouter, enlever, ou déplacer (jusqu’à 30 cm) deux éléments de terrain (pas un bâtiment ni l’élément d’eau!).
LE VILLAGE
Chaque joueur (sauf électrons libres) se devra de représenter son village.
Ce village devra compter entre 1 et 5 bâtiments.
Le joueur devra définir la taille de chacun de ses bâtiments ; soit « grands » (pouvant contenir jusqu’à 12 figs) soit « petits » (pouvant contenir jusqu’à 8 figs).
Les bâtiments « légers », faits de bois et chaume, seront réputés ayant des ouvertures sur tous les côtés, et attaquables, également, de tous les côtés.
Les bâtiments en pierre seront attaquables uniquement du côté des ouvertures (fenêtres, portes).
Une fenêtre / une porte sur un côté du bâtiment, pour simplifier les choses, suffira à ce que la totalité du côté concerné soit attaquable. Aussi, si ce côté fait 12 cm, on considèrera que 6 figurines peuvent se trouver derrière.
Un bâtiment unique par faction peut être une fortification, compter jusqu’à 24 défenseurs, et disposer d’une plateforme de tir (une tour, ou, pour Craig ou un joueur viking, son drakkar échoué...), d’où on peut tirer –et être ciblé- de tous côtés. Si cette éléments de décors est un bâtiment, certains murs de ce celui-ci peuvent être percés de meurtrières permettant à des archers ou arbalétriers de tirer (et d’être visés) –mais ni des javeliniers, ni des lanceurs de cailloux ! Une meurtrière ne peut être « occupée » que par deux tireurs. Ce tir se fera avec un angle réduit à 90°, avec un malus de 1, et les tirs reçus d’assaillant en plus du fait que l’assiégé sera à couvert lourd, se fera également avec un malus (armure augmentée de 2, plutôt que de 1, et sauvegarde à 3+.
Lors d'un tir ou d'un combat, un "6" est toujours un succès, malgré le jeu des bonus / malus, pour nr pas rendre impossible la prise d'un bâtiment.
Si le joueur le décide, il peut aussi installer jusqu’à 30 cm de retranchement.
Le joueur défenseur attribue ensuite une « valeur » à chaque bâtiment, représentant les richesses qui s’y trouve. Il doit répartir 6 points de richesse dans ses bâtiments. Chaque bâtiment devra compter entre 1 et 6 « points de richesse », sachant qu’une fortification doit en renfermer au moins autant qu’un bâtiment en pierre, et qu’un bâtiment en pierre ne peut en compter moins qu’un bâtiment en bois.
D’autre part, si le joueur dispose d’une relique, il se devra d’annoncer à son adversaire où elle se trouve (dans un bâtiment, ou non).
Exemple de répartition de richesse… Plouflushig !
Plouflushig compte 5 bâtiments. La capitainerie (tour de garde), le groupe scolaire Ste Victoire (grand bâtiment en pierre qui lui est attenant), la Très Sainte Chapelle (grand bâtiment en pierre qui renferment les reliques de St Âne et St Flushomban), et deux masures en bois.
Du fait que tous les bâtiments se doivent de renfermer au moins un point de richesse, le 6eme se trouvera obligatoirement dans la tour, bâtiment le plus important.
Si Plouflushig ne comptait qu’une seule masure, Messire Flush aurait le choix de donner 3 point de richesse à la tour, et un seul aux autres, ou encore de donner 2 pts à la tour, et deux points à l’un de ses deux bâtiments en pierre.
MISE EN PLACE DES FACTIONS
Le village sera occupé par le chef de village, les deux points représentants la population locales et 1 point SAGA choisit librement.
Si le village ne compte aucun bâtiment en pierre ni aucune fortification, le défenseur pourra choisir de prendre un deuxième point SAGA, qui sera décompter de ses renforts.
TOUR 1 – ARRIVEE DES ENVAHISEURS
L’attaquant, une fois le village installé mais avant que les villageois ne le soient, désignera un coin de table d’où il arrivera.
Il placera chacune de ses unités à L de celui-ci
S’il s’agit d’un endroit recouvert d’eau, il ne pourra arriver que s’il a un bateau. Il avancera celui-ci d’un mouvement maximum de L+M, et pourra débarquer tout ou partie de ses troupes sur la plage, de manière à ce qu’elles touchent le bateau. Des unités restant sur le bateau bénéficient d’un couvert lourd.
L’attaquant jette ensuite la moitié de ses dés SAGA, et les joue normalement.
Le défenseur jette alors ces dés (seulement trois ou quatre, donc) et fait son tour normalement.
LE RAID
L’objet du raid est de s’emparer d’une relique, ou de richesse, plus que de mettre le feu partout… mais rien n’empêche à un joueur de s’offrir ce petit plaisir, comme on verra plus loin.
Au tour 4 (ou 3, en fonction des tests qu’on va faire), le défenseur recevra un renfort de 3 points SAGA (2 s’il avait choisi l’option aucune fortification et aucun bâtiment en dur pour prendre initialement 1 point SAGA en plus déployé dès le départ) qui rentreront d’un des coins de table choisi aléatoirement parmi les trois coins qui n’ont pas vu surgir l’agresseur. S’il s’agit d’un coin recouvert par l’eau, il vient en bateau et débarque comme précédemment décrit.
Quand une unité de l'attaquant sort de table pour "assurer" une relique ou un trésor, il perd l'éventuel dé Saga qui lui est lié.
La partie dure 8 tour (ou 10, fonction des tests) ou s’achève quand l’agresseur sera sorti de table, avec ou sans richesse.
Le vainqueur est celui qui détient la relique à la fin du dernier tour. On considère que la relique est acquise par la faction qui attaque si elle est en sa possession, et qu’elle est à moins de L du bord de son coin de table d’arrivée (ou s’il l’a transféré dans son bateau). Si la relique est détenue par l’attaquant, mais qu’elle n’est pas « sécurisée », le défenseur la récupère (pour ce qui est de la campagne), mais n’est cependant pas désigné vainqueur (match nul).
REGLES SPECIALES
CAVALIERS
Pour ce scenario, le défenseur comme l’attaquant a le droit de démonter ses éventuelles troupes normalement obligatoirement montées.
Elles combattront tout le scenario avec le même équipement que celui qu’elles ont habituellement mais perdront évidemment les capacités qu’elles peuvent avoir quand elles sont montées.
Les cavaliers normands ou bretons, s’ils combattent à la normande (avec Alain Barbetorte), cependant, ont le droit d’être équipés d’armes lourdes s’ils combattent à pieds.
Les cavaliers ne peuvent utiliser leur capacité de faction CORPS A CORPS spécifiquement réservées aux troupes montées quand elles attaquent un ennemi retranché dans un bâtiment.
SACCAGE et PILLAGE
On utilise les règles classiques pour combattre les troupes à l’intérieur d’un bâtiment, sinon que les bâtiments en pierre peuvent être ouverts et donc attaquables que sur certains côtés, comme vu précédemment.
Quand un bâtiment a été vidé de ses occupants, l’attaquant peut y entrer pour le saccager ou le piller (même s’il est à cheval, on considère que quelques hommes démontent et entrent rapidement dans le bâtiment, mais sans l’occuper) ou le saccager.
Le saccager ne nécessite pas d’activation si cela est fait dans la foulée du combat qui a vu la destruction de l’unité qui défendait le bâtiment. On y jette des torches, voilà tout. Le saccage du bâtiment ne permet pas de se faire de l’argent, mais au contraire, en enlève à son adversaire qui perd de suite 1D3 LF par point de richesse qu’il y avait secrètement installés. S’il s’agit d’un bâtiment en pierre, on jettera 1D3+1 LF par point de richesse entreposé. S’il s’agit d’une fortification, on jettera 1D3 + 2 LF par point de richesse entreposé
Le piller nécessite une activation. Il s’agit de prendre tout ce qui a de la valeur, et d’essayer ensuite de le ramener chez soi.
Si le bâtiment abritait une relique, elle est alors prise et réputée entre les mains de l’unité qui a été activée.
On détermine d’autre part le résultat du larcin en reprenant les mêmes critères que précédemment, mais en lançant des D6 plutôt que des D3. Le larcin est calculé immédiatement et constitue un trésor qu’on doit matérialiser et ensuite essayer de sortir de table ou de rapprocher de son point d’entrer pour le valider à 100%.
Un bâtiment saccagé ne peut plus être pillé. Un bâtiment pillé peut être saccagé, mais cette fois, il faudra activer une unité, et le malus subit par le défenseur ne sera que de 1D3 LF par bâtiment, quel que soit son type et le nombre de points de richesse qu’il renfermait avant d’être pillé.
BALADER UNE RELIQUE OU UN TRESOR
Les trésors constitués par un saccage ou une relique bougent ensuite en même temps que l’unité qui les transporte. Une unité ne peut balader plus de trésors (si elle a volé plusieurs maisons) ou de relique que de figurines qui la constituent.
Un trésor est lourd, et souvent installé sur quelque animal de bât trouvé là opportunément. Si l’unité qui le trimballe est une unité de cavaliers, son mouvement est restreint à M.
En cas de combat perdu, une unité détenant un trésor peut soit se désengager en le laissant à l’ennemi, soit subir une perte de plus par trésor qu’elle veut garder, et se désengager avec.
Une unité ne voudra pas sans dessaisir, et gardera son trésor, à moins d’être détruite, ou en contact avec le chef de faction (qui peut alors le prendre s’il est en contact socle à socle, mais, rappelons-le, étant une figurine unique, il ne pourra en balader qu’une seule !)
Une relique ou un trésor dont l’unité qui le ou la détenait a été détruite peut être ramassé(e) par une autre unité.
De même, que pour les reliques, les richesses prises ne sont validées à 100% que si elles ont été ramenées à L du coin de table, ou dans le bateau.
Si elles sont entre les mains des agresseurs mais non « sécurisées », il en conserva la moitié de leur valeur.
Ces trésors, même repris partiellement ou non à l’attaquant, ne rapportent aucune LF au défenseur. Cependant, s’il a repris des mains un trésor ou que son adversaire les a laissé partiellement en s’enfuyant, son « chef de village » gagne un XP par tranche de 12 LF « récupérés ».
SCENARIO II BIS
ESCORTE
ESCORTE
Boris Vs Alex (une table)
Pendant ce temps, à l’autre bout du continent, Boris conscient qu’il est de devoir amener ses reliques tentera de forcer le passage vers l’occident en les baladant à travers l’Europe, ou ailleurs (son sens de la géographie a été altéré depuis qu'il a en charge une classe du groupe scolaire de Flushgorod!). Or, l’attendant au tournant, Alex et les sis vont tenté de s'en saisir!
Ces deux joueurs disposeront de 6 points SAGA, et joueront un scenario ESCORTE (page 67 du livret des règles).
Les trois bagages porteront secrètement les 3 reliques, Boris désignant secrètement quel bagage porte quelle relique.
Les reliques sauvées par Boris seront réputées « plouflushiennes »
Les reliques détruites par Alex seront réputées « pied de harengdisées ».
---------------------------------------------------------------------------------------------------
SCENARIO III
REPRESAILLES !
REPRESAILLES !
Les équipes attaquées feront tout pour récupérer les reliques prises, et se venger de l’infamie ennemie ! On reprend le même scenario, en inversant les rôles.
6 villages « Cheveux jaunes » seront installés.
T1 - DISTEPHENSEN (VIKINGS)
T2 - CRAIGSEN (VIKINGS)
T3 - LORINDEL (VIKINGS)
T4 - GOOSE (VIKINGS)
T5 - EL PRESIDENT (JOMSVIKINGS)
T6 - JEHAN (VIKINGS)
Leur tombent sur le gras:
CPT MILLER (GALLOIS)
CELTIC BOY (SCOTS)
FLORENCE (NORMANDS)
EL MAGNIFICO (NORMANDS)
HERBEJO (GALLOIS)
BORISOVITCH (RUSS)
Un joueur s’étant fait voler une relique peut s’il le désire imposer à son chef de se charger de le récupérer lui-même, par soucis d’honneur. Il n’y a cependant pas d’obligation. Si cette option n’est pas prise par lui, il devra accepter la décision du chef, et s’en prendre au village qu’on lui désignera.
Pendant ce temps… Ayant appris le vil forfait d'Alex, l'Armorique est indignée, et envoye Hobbyone punir l'infâme et récupérer les éventuelles reliques récupérées par Alex...
ALEX (VIKINGS) VS HOBBYONE (BRETONS) (une table) Scenario RAID!
Les reliques éventuellement récupérées par Hobbyone seront alors à nouveau réputées « plouflushiennes »
Au contraire, les reliques restant entre les mains d'Alex seront réputées « pied de harengdisées ».
L’intermittent (Flush) intermittera.
---------------------------------------------------------------------------------------------------
SCENARIO IV
UN FESTIN POUR LES CORBEAUX
« QUALIFICATION »
UN FESTIN POUR LES CORBEAUX
« QUALIFICATION »
Les parties du samedi auront établi une nouvelle hiérarchie, et un point sera fait sur l’XP que chacun des joueurs aura acquis (en additionant les XP de ses deux personnages).
Alex, Jehan et Flush se verront éventuellement attribuer des XP par partie non jouées (- la partie en défense) pour déterminer leur niveau d’XP. Cette attribution sera fonction des gains « moyens » par joueur / par partie. Ils pourront s’acheter des capacités avant que ne commence ce scenario. Les 3 plus forts parmi chaque camp se choisiront un partenaire, afin de créer 6 équipes de 2, qui s’affronteront sur trois tables.
Camp « norrois » :
DISTEPHENSEN (VIKINGS)
CRAIGSEN (VIKINGS)
LORINDEL (VIKINGS)
GOOSE (VIKINGS)
ALEX (SPACE INVADORS)
JEHAN (VIKINGS)
(Alex et Jehan ne peuvent être sur la même table.)
Camp « chrétien »:
CPT MILLER (GALLOIS)
CELTIC BOY (SCOTS)
FLORENCE (NORMANDS)
EL MAGNIFICO (NORMANDS)
HERBEJO (GALLOIS)
EL PRESIDENT (JOMSVIKINGS)
FLUSH en réserve!
Dans chaque « camp », les joueurs seront donc regroupés en 2 « bandes » qui traduiront l’évolution des rapports de force, les changements d’allégeance, etc…. Les joueurs seront invités à combattre en un épique scenario « Festin pour les Corbeaux », page 68 de la brochure des règles.
REGLES SPECIALES
Le scenario Festin pour les Corbeaux sera joué avec 5 points SAGA plutôt que 4. Pour ce scenario, les joueurs pourront librement choisir entre leur deux personnages (chef de village, ou héros principal).
Si nous disposons a priori d’assez de temps pour réorganiser les tables la veille, le scenario pourra se faire sur une table de 1.80 sur 1.80, chaque joueur jouant la totalité de sa bande, à savoir ces deux personnages, ses deux points de civils, et ses six points de bande de guerre, en ajoutant 2 décors par table et en permettant un maximum de 8 dés SAGA lors de l’activation. Si cette option est jouée, chaque joueur tirera 2 dés SAGA qu’il pourra mettre sur son plateau, avant que ne commence le jeu, pour lui permettre de réagir un tantinet, face à une déferlante de dés d’adversaires potentiellement malintentionnés
Quand se terminera cette partie, on déterminera le meilleur joueur "norrois" et le meilleur joueur "chrétien" de chaque table, en fonction des pertes qu'il aura infligé à l'enemi. Ils seront « qualifiés » pour les « finales », à raison de trois joueurs norrois, et trois joueurs « chrétiens ». A noter qu'Alex, ni Jehan, ni Flush (s'il jouait) ne peuvent se qualifier.
Chacun de ces 2x3 "finalistes" pourra imposer son nouveau sujet (l'autre joueur du même camp qui partageait la même table) qui devra, au choix du vassal :
- céder une précieuse relique, qu'il conservera.
- faire un don de 24 LF
- donner 1 point SAGA qui renforcera la troupe du roitelet lors du scenario final (et qui sera décompté du total des points que les joueurs pourront aligner ensuite)
---------------------------------------------------------------------------------------------------
SCENARIO V
LA TROMENI DES RELIQUES
FINALES
LA TROMENI DES RELIQUES
FINALES
Table 1: le joueur norrois le plus capé en XP (en additionnant les XP des deux personnages) aura pour mission d'apporter les reliques pied de harengdisées à Büchelbourg où sera installé Alex. Les joueurs "chrétiens" arrivés en deuxième et troisième position tenteront de l'en empêcher, et, éventuellement, d'aller piller le bourg.
Table 2, même principe: le joueur chrétien le plus capé en XP (en additionnant les XP des deux personnages) aura pour mission d'apporter les reliques Flushisées à Plouflushig où sera installé Flush. Les joueurs "norrois" arrivés en deuxième et troisième position tenteront de l'en empêcher, et, éventuellement, d'aller piller le bourg.
INSTALLATION DE LA TABLE
Table de 1.20 x 1.20
L’idée générale est la suivante: le joueur amenant avec lui les reliques de son camp (non point les siennes propres) doit leur faire traverser la table en diagonal pour les mener dans le village que tient son allié.
Arrivant des deux côtés adjacents, deux mortels ennemis tentent de s’en saisir, et de les rapporter dans leur coin de table respectif (ce qui peut évidemment poser problème, car rien ne dit que ces deux factions s’entendront!)
Enfin, Alex et Flush et leur force se lanceront à l’aide du convoi, et feront tout ce qui est en leur pouvoir pour faire réussir la mission.
Le village est installé en premier et comporter au moins un bâtiment, touchant un coin de tables.
Chaque joueur place ensuite un à deux éléments de décors (au choix de chaque joueur), puis chacun des joueurs peut déplacer (en commençant par les joueurs tentant de se saisir des reliques) un élément dans n’importe quel sens, ce jusqu’à M de son placement initial.
DEPLOIEMENT DES FACTIONS
Au tour 1, en commençant par le joueur disposant des reliques, puis des deux joueurs en embuscade (celui qui a le plus d‘XP choisit son coin en premier), et enfin du joueur installé dans son village, chacun se déploie dans à M de son coin de table.
Les 3 joueurs finalistes disposent de 5 points Saga, plus éventuellement 1 point Saga qu’il aura obtenu à l’issu du scenario précédent. Le joueur installé dans son village aura un nb de point Saga variable, pour établir une parité en points entre les deux joueurs embusqués, en additionnant ses points à ceux du joueur devant amener les reliques.
DEROULEMENT DU SCENARIO
Les reliques sont trimballées comme décrit dans le scenario « Raid ». En l’absence de relique (si aucune n‘a été flushisée ou pied de harengdisée, le joueur devra acheminer un trésor d’une valeur de 2 D6 x 10 LF.
Avant de commencer, chaque joueur dispose de 3 dés SAGA qu’il peut mettre en réserve sur son plateau.
Le premier tour se fait avec uniquement ces 3 dés.
Le joueur devant acheminer les reliques joue en premier, suivis des deux joueurs d’embuscade (en commençant par celui, et du joueur installé dans son village.
A partir du tour 2, les joueurs jouent avec la totalité de leurs dés, dans le même ordre.
La partie dure 8 tours, ou quand la totalité des reliques a été sorties par un coin de table.
Les joueurs en embuscade ont aussi la possibilité d’aller attaquer le village pour tenter de le piller. Chaque bâtiment recèle 3 points de richesse et une éventuelle relique. Le trésor pillé n’est attribué à l’attaquant que s’il réussit à l’acheminer à M de son coin de table, ou à le sortir par celui-ci.
A la fin de la partie, les reliques sont attribuées au joueur devant les acheminées jusqu’au bourg si celui-ci les a effectivement amenées à M ou moins du coin de table où se trouve le village, ou si elles ont été sorties par une de ses unités par ce même coin de table. Elles sont attribuées aux joueurs en embuscade si ceux-ci on réussi à les rapatrier à M ou moins de son propre coin de table, ou qu’il a réussi à les sortir par ce même coin de table. Tout autre résultat signifie qu’elles ne sont attribuées à aucun joueur.
Les joueurs en embuscade gagne 4 XP pour avoir joué ce scenario.
Le joueur devant acheminer la relique en gagne 6.
Chaque relique attribuée à l’un d’eux fait gagner 2 XP, en plus de sa valeur en LF.
SCENARIO V BIS
LA CHASSE AUX BÊTES DE ST AIGNAN
« PETITES FINALES »
LA CHASSE AUX BÊTES DE ST AIGNAN
« PETITES FINALES »
Les autres joueurs, leur bande de 6 points SAGA éventuellement amoindrie à 5 (à l’issue du scenario précédent) partiront en chasse des vaches immondes de St Aignan.
Deux tables, de deux joueurs, les binômes seront créés pour éviter deux joueurs s’étant déjà rencontrés de ne pas combattre à nouveau l’un contre l’autre, dans la mesure du possible.
Table de 1.20 x 1.20.
Au centre de celle-ci, à L l’un de l’autre, se tiennent deux féroces bœufs devenus fous depuis la dispersion des bêtes immondes de St Aignan.
Ces bœufs, à chaque tour, se déplacent de M dans une direction aléatoire. Ils rebondissent sur tout terrain difficile, ou sur tout bord de table, tant qu’ils ne sont pas sous le contrôle d’un joueur. Si un bœuf touche, durant son déplacement, une unité, il la combat comme s’il s’agissait d’un groupe de 4 guerriers.
Pour prendre le contrôle d’un bœuf, il faut lui infliger les 4 pertes en un tour. On ne peut leur tirer dessus. Un bœuf sous contrôle est trimballé comme une relique (> scenario Raid).
La partie dure 8 tours, ou jusqu’à ce que les 2 bœufs aient été sortis de table.
Chaque joueur gagne 1 XP par bœuf qu’il contrôle à la fin du huitième tour. Ce point est doublé si le bœuf a été sorti par son propre bord de table.
Dernière édition par messire flush le Dim 13 Mai - 23:01, édité 18 fois
messire flush- Messages : 323
Date d'inscription : 22/08/2011
Age : 54
Re: Saint Âne des Roubignoles, 19 20 mai 2012 - Nancy.
Dernière édition par messire flush le Lun 14 Mai - 4:28, édité 1 fois
messire flush- Messages : 323
Date d'inscription : 22/08/2011
Age : 54
Re: Saint Âne des Roubignoles, 19 20 mai 2012 - Nancy.
En attendant, et parce que vous n'avez rien d'autre à faire... Voici la prose reçue de certains joueurs, très souvent délicieusement tournée. Un SUPER GRAND MERCI (TRUGAREZ DEOC'H HOLL!) à ceux qui ont joué le jeu!
Ceux qui veulent s'y coller peuvent m'envoyer un MP, je publierai ici leur prod.
Suivra, bien entendu, la Geste rédigée par Korentin Kerfadec. Comme d'hab, merci de ne pas commenter ici, mais n'hésitez pas à le faire dans le post "discussion"
Je vous souhaite une bonne lecture, et une bonne poilade!
Très vénéré et très pieux Maître Geraldus, c'est obéissant à vos désirs que je vous livre ici le récit de l'épopée et du funeste destin de la très sainte et bénie effigie du très saint Georges.
Puisse le Tout-Puissant me pardonner ma couardise de pauvre pêcheur et me garder sa bienveillance pour avoir tenté de sauver les âmes perdues des hommes du Nord...
Quelle douleur m'étreint en songeant aux affres païennes que j'eus à supporter lors de notre périple de Byzance vers notre adorée terre des Angles ! Seul notre Seigneur a pu me donner la force de lutter contre le renoncement et le désespoir face à la dualité des païens que l'on nomme Varègues...
Lorsque le très pieux Basileus "le Bulgaroctone" me confia la mission de veiller sur l'effigie du saint et me donna la responsabilité de cette expédition pour en faire don au très fidèle et très révéré Aethelred, notre souverain, je dois confesser ma coupable fierté et mon inavouable soulagement...Après tant d'années passées en terre Byzantine à votre service, il m'était enfin permis de revoir notre chère terre !
Pour m'accompagner et assurer la protection de ce précieux et somptueux présent, le très pieux Basileus m'assigna une escorte de ces rudes hommes du Nord, que l'on nomme Varègues, pour la plupart fraîchement convertis à la vraie Foi. Il m'assura que jamais il n'avait eu à douter de leur fidélité à son endroit, ni de leur Foi en notre Seigneur... Je fis donc mienne cette conviction, donnant ma confiance à ces brutes, dont certains venaient du royaume Norvégien où la parole du Tout-Puissant se diffuse, dit-on, chaque jour un peu plus...
C'est ainsi que notre petite flotte, qui comptait trois vaisseaux, quitta Byzance lors du mois de juin de l'an 999 de notre Seigneur...
Le chef de cette troupe était le capitaine Leif Craigsson, que son nom soit maudit, un Dane de la pire espèce, qui feignait de prier le Christ, mais avait en réalité gardé sa dévotion aux idoles païennes...
Je compris rapidement, quelques jours après notre départ de Byzance, que ce traître et ses hommes nourrissaient de noirs desseins pour la sainte statue...Ces païens s'empressèrent, à peine les amarres larguées, d'exhiber les symboles honnis, qu'ils avaient toujours cachés...Quelle ne furent pas mon désarroi et ma stupeur lorsque je les vis arborer marteaux de Thor et runes nordiques en pendentifs ! J'avais, en mon temps, conseillé au très pieux Basileus de leur interdire d'arborer ces corbeaux païens sur leurs boucliers, mais il ne m'avait pas écouté, arguant que cela était une faveur qu'il désirait leur laisser ! Le tableau fut complet lorsque je compris qu'ils avaient fait embarquer clandestinement leurs familles et leurs biens, en découvrant les femmes et les enfants de ces brutes, dissimulés dans la cale !
Je m'aperçus également très vite, que l'équipage du vaisseau qui nous transportait, était un ramassis de pirates et de pillards, dont l'infâme Craigsson était le complice !
Tout au long de notre très épuisant voyage vers la mer, ces pirates sans scrupules n'eurent de cesse de marquer leur passage par d'innombrables massacres et d'odieux pillages sur les populations que nous rencontrâmes...Si je n'avais rien opposé lorsqu'il s'agissait de villages Slaves, le Tout-Puissant les punissant pour leur hérésie,je ne pus laisser faire quand, très vite, les Varègues s'en prirent également à de paisibles communautés chrétiennes...M'opposant avec force et courage à leurs pillages, tandis qu'ils prélevaient richesses et esclaves à ces pauvres gens, je me vis rapidement rudoyer par ces horribles Danes, qui m'attachèrent et me jetèrent dans la cale avec leurs prises...
J'appris ensuite, de la bouche même du capitaine Craigsson, qui se délectait chaque jour de venir me visiter et me moquer, qu'il projetait d'offrir l'effigie du très saint Georges au roi du Danemark, Sveinn TVESKÆG, que je soupçonnai dès lors d'avoir feint sa conversion à la vraie Foi, lui aussi...
C'est donc chargé de trésors et d'esclaves que notre vaisseau parvint à la grande mer, au commencement de la saison des vents et des pluies.
Je dois confesser qu'à ce moment, les épreuves que le Tout-Puissant m'avait envoyées, m'avaient affaibli considérablement et que sans son intervention manifeste dans les évènements qui suivirent, j'eus pu perdre ma foi, jusque là sans faille...
Alors que l'équipage pirate, dans sa grande arrogance et sa foi stupide en ses dieux barbares, décidait imprudemment de s'écarter des côtes et de naviguer au large, je m'aperçus lors d'une de mes rares sorties sur le pont, que le ciel s'assombrissait et que les mouvements du vaisseau se faisaient plus brutaux...
Je retournai dans mon réduit et me mis à prier avec ferveur pour que le Seigneur punisse ces pêcheurs et empêche la très saint effigie de tomber entre des mains impures ! Quand la tempête se déchaina, j'y vis une réponse du Très Grand à mes appels, et ne compris pas immédiatement le véritable dessein du Christ...
J'entendais les lamentations et la frénésie des Danes, tandis qu'ils luttaient avec les éléments déchainés par le Seigneur et leur criai qu'il était peut-être encore temps de prier la vraie Foi !
Notre vaisseau commençait à dangereusement se remplir d'eau grise et bientôt les pirates ne furent plus assez nombreux pour écoper, aussi nous obligèrent-ils à participer au sauvetage de leurs trésors, ce que je refusai courageusement et obstinément !
Alors que notre mât s'était rompu et que les païens commençaient à céder à la panique, le Tout-Puissant dans sa grande miséricorde récompensa les rares Danes qui s'étaient opportunément tournés vers lui, crevant les noirs nuages de sa majestueuse lumière et faisant cesser la pluie, que sa force et sa grandeur soient louées !
La mer s'étant calmée et notre vaisseau étant sauvé, les pirates reprirent leur route, non sans avoir d'abord remplacé le mât et vérifié que leurs trésors étaient saufs...Des trois navires partis de Byzance, seul notre vaisseau n'avait pas sombré, protégé qu'il était par le très Saint-Georges ! Que sa gloire soit chantée pour des siècles et des siècles !!
C'est à ce moment que j'observai un changement certain dans l'attitude de mes gardiens, tant à mon encontre qu'à celle de la statue du très saint Georges...Nuls sarcasmes à propos du Saint désormais et même le traitement qu'ils me réservaient s'améliorait rapidement. J'entendis éclater plusieurs querelles lors des jours suivants. Les païens, encore majoritaires, affrontaient ceux qui attribuaient notre survie à la présence de l'effigie du Saint-Georges, combattant de la vraie Foi...
De nombreux Danes, jusqu'au capitaine Craigsson, vinrent me visiter et me confier leurs doutes, ainsi que m'interroger sur la vie du très Saint-Georges. Ma grande modestie m'interdit ici de dénombrer les païens que je convertis ces jours-là, mais je dois à la vérité de préciser que dès lors, le vaisseau fut partagé en deux factions...Une désirait ardemment continuer sa route vers le Jutland et livrer le présent de Basileus aux païens, l'autre se rangeait à mes côtés et tentait de convaincre l'équipage de faire route vers le bon roi Aethelred et de respecter ainsi leur serment de fidélité à l'Empereur !
Bientôt, des affrontement violents opposèrent les plus acharnés des Varègues et seul leur capitaine, grâce à la terreur qu'il leur inspirait, réussit à empêcher le sang de couler.
Voyant que le voyage ne pouvait se poursuivre avec une telle discorde, le capitaine décida de se diriger vers la côte, de mettre pied à terre et de tenir un conseil avec ses hommes et l'équipage pour décider de la marche à suivre.
C'est ainsi que nous accostâmes sur une petite île de la mer des Baltes et que se tint le conseil qui allait décider de mon avenir et du destin de la très sainte effigie du vénéré Georges.
Ce n'est qu'au prix de longs jours de querelles et d'affrontement, auxquels je fus convié en qualité de champion du Très-Haut, que fut décidé de...
Fragments des chroniques du moine Asser de Northumbrie,
sacristain et théologien, écrites au mois de novembre de l'année de notre Seigneur 999.
Christophsen naquit en 968 près de Wolin. Rejeton d'une liaison entre Styrbjorn Le Fort et d'une esclave.
Il fut confié par son père à BURISLAV chef Des Wendes qui se chargea de son éducation guerrière.
Il devint rapidement habile dans le maniement de la hache danoise. Sa stature imposante pour son âge en faisait déjà un combattant redouté.
Lors de as 15ème année, afin de prouver as valeur au combat, il affronta sous la forme d'un duel rituel, plus connu sous Le nom de « Holmgang », un guerrier Jomswiking du nom de Strut-Haraldson de 10 ans son ainé.
A la surprise générale IL vainquit Strut Haraldson et fût admis dans l'ordre Des JOMSVIKINGS.
De retour à Wolin il se mit au service de son père Styrbjorn Le Fort Prince de Suède exilé.
Styrbjorn NE voyant pas ce retour d'un bon œil, IL décida de l'envoyer avec une bande de guerriers en direction de la mer Baltique afin de rejoindre la Volga et de découvrir de nouvelles contrées.
Au cours de cette expédition, IL rencontra Bob Riso'vitch, Seigneur de Flushgorod, petit village sur la Volga. Bob Riso' vitch, connaissant la fureur Des jomsviking, versa Des tribus en abondance afin d'obtenir la clémence de Christophsen. Devant tant de richesses, IL laissa la vie sauve à la population.
Christophsen et ses guerriers restèrent l'hiver entier dans Le village, la Volga s'étant recouverte d'une épaisse couche de glace. Durant cette période Christophsen remarqua la présence d’une chapelle où se trouvaient plusieurs tentures représentant divers objets religieux. Les seules croyances de Chritophsen étant Thor et Odin, IL n’y prêta aucune attention.
Au cours d'une partie de chasse Christophsen sauva Bob Riso'vitch qui fût attaqué par un ours brun, IL Le ramena au village où IL fût soigné. Au cours de as convalescence Bob Riso’vitch lui narra l’histoire Des reliques de la chapelle. Il lui parla de Messire Flush Chef qui vivait dans une lointaine contrée d’Armorique dans Le village de Plufoushig. Il lui confia que ce dernier connaissait l’emplacement de « LA » relique de St Âne Des Roubignolles.
Pour Le remercier, Bob Riso'vitch remis à Christophsen une chaine portant l'emblème de la relique de St Âne Des Roubignoles, ce qui était preuve d’un grand honneur.
De retour à Wolin, il déclencha la colère de son père qui NE comprit pas la clémence de son fils. Pour ces faits, IL fût banni.
Il reprit la mer avec ses fidèles guerriers et fût connu sous Le nom de Christophsen L’errant.
Ils parcoururent moult contrées avant d’apercevoir un petit village Le long Des côtes bretonnes. Ils accostèrent et avancèrent jusqu’au village.
Quelques guerriers se trouvaient devant Le village fortifié, à leurs têtes se trouvait un frêle guerrier don't Le regard laissait entrevoir de longues années de combats.
Christophsen fût reçu avec méfiance par cet homme qui avait la stature d'un enfant. Il remarqua Le médaillon au cou de Christophsen et lui demanda as provenance.
Christophsen lui dit que ce médaillon lui avait été remis après qu’il ait sauvé la vie du chef d’un village se trouvant sur la Volga. Cet homme se nommait Bob Riso’vitch. Un sourire apparu sur Le visage du petit guerrier. Il expliqua bien connaitre Le Seigneur de Flushgorod.
Le petit guerrier au cheveu brun dit à Christophsen qu’il se nommait Messire Flush, qu’il était Le chef du Bagad de Plufoushig et que les amis de Bob riso’vitch étaient ses amis.
Un festin fut organisé Le soir même pour la venue de ces hôtes Venus du nord. Un alcool local à base de poireau coula à flots toute la nuit.
Le lendemain après une nuit courte et un réveil pénible Messire Flush fit mander Christophsen en as demeure.
Flush voulait récupérer La relique de Saint âne Des Roubignolles, mais ce dernier n’avait pas de bateau assez solide pour affronter les terribles flots Des contrées de l’est où se trouvait la sainte relique.
Il proposa à Christophsen et ses guerriers d’effectuer cette quête en son nom. En contrepartie, Des coffrets de pierreries leurs seraient remis et ils pourraient piller et ramener ce que bon leur sembleraient. Christophsen serait accompagné par plusieurs prêtres lors cette quête, car seul ces hommes de foi sont capables d’identifier formellement La sainte relique. De plus, plusieurs sœurs, faisant parti de la confrérie Des Saintes Roubignolles, devraient être ramenées avec la sainte relique.
Christophsen donna son accord pour cette quête.
Et c’est ainsi qu’un matin de l’an 999, Christophsen L’errant et son équipage prirent la mer en compagnie de ces Moines afin de récupérer la sainte relique de saint âne Des roubignolles et ses adoratrices……..
Moi quentin d'hauteville , amiral de la flotte normande de richard 1er , declare être le gardien de la tres sainte relique du Saint Ane SAC'H BRAS, , qui donc qu'un amiral pouvait etre nommé gardien des celebres testicules flottantes de cet animal , en effet ce que beaucoup de narrateurs de l'epoque ignorerent c'est que le lendemain de ce miracle , lorsque l'ane et son compere FLUSHOMBON partirent faire leur croisade , l'ane etait devenu un ane castre , puisque normalement un ane ne parle pas , personne ne s'etonna qu'il est une voix si particuliere mais en verite suite a cet effort prodigieu , les testicules se detacherent "naturellement" de cet animal
au petit matin le moine de la paroisse de Penntraezh recupera les precieuses parties et se depecha de les remettre à son superieur hierarchique qui les conserva afin d'en faire cadeau à son seigneur , c'est ainsi que depuis tout ce temps les testicules de Saint Ane sont gardées et protegeés par le meilleur marin normand de chaque generation , ainsi 6 moines qui sont constament au service de cette relique et 6 servantes .
Honnis soient les ennemis de la Très Sainte Eglise d’Irlande, ceux qui prétendent que les Saints d’entre les Saints qui jadis servirent Dieu avec tant de grâce et de zèle que les bénéfices de ces très honorables et très charitables serviteurs rejaillirent sur l’honneur de notre peuple ne furent point les meilleurs hommes de l'univers… Loués furent ceux qui cheminèrent sur les sentiers rocailleux des montagnes de Calédonie qu’aucune route romaine n’avait sillonné, loués furent ceux qui encoururent moult plus grands périls encore en naviguant sur de frêles navires vers les Terres Inconnues du Nord, et ceux qui périrent moult fois et après tant d’infortune convainquirent les barbares Saxons d’abandonner leurs misérables croyances.
Parmi tous ces enfants d’Hibernie, loué soit le bienheureux Flushomban, qui naquit en terre Scote et accomplit tant de miracles à lui seul que tous s’agenouillent devant tant de merveilles. Lui qui erra de par le monde dangereux, chemina sur les mers sur un cheval grâce à Dieu et imita en cela notre Seigneur Jésus-Christ qui marcha sur l’onde tel un phare de l’esprit et du cœur ondoyant dans les ténèbres de l’Océan, lui qui ramena tant de reliques sacrées et fit l’honneur de confier en la Très Sainte église d’Armagh la précieuse relique de Saint Colombin du monastère de Lure, en Lotharingie, dont il découvrit les immenses vertus et…
- « Il a traversé la mer sur un âne, pas un cheval ! »
Le père Oengus releva prestement les yeux, quittant le parchemin que ses mains froissaient tant son cœur se serrait d’émotion en relisant son travail.
- « Allons, ne jouons pas sur les mots…âne…cheval…c’est du pareil au même ! »
Le frère Aidan eut une moue peu convaincue. Le père Oengus reprit sa lecture chevrotante.
…les vertus immenses et bienheureuses qui firent des Sancti Latrinae de Saint Colombin ce merveilleux puits de divination, qui permet aux plus saints des hommes de voir l’avenir et…
- « Euh…là aussi faut pas abuser, paraît qu’y faut juste être bourré comme un coing pour voir l’avenir dans les Sancti Latrinae. D’ailleurs c’est comme ça que Flushomban s’est rendu compte du truc, en sortant d’une taverne en Lorraine avec deux ou trois potes, en arrivant au monastère ils ont dégobillé leur vinasse comme des gorets et là ben, le Flushomban il a vu l’avenir de l’Irlande dans le seau ! Il a gueulé « les Hommes du Nord, je vois les Hommes du Nord déferler sur l’Hibernie » et…
- Blasphème, BLASPHEME ! Tu vas immédiatement retourner dans ta ruche et me réciter 1200 Pater, 1500 Ave et la liste de tous les joueurs de hurling de tout le royaume des O’Neill d’Ulster et de Dal Riada en gaélique et en verlan tout en te flagellant avec du fil de fer barbelé dans un mètre d’eau glacée compris ? »
Frère Aidan parut se décomposer.
- « P’tain c’est trop la loose les colombaniens, j’aurais dû aller chez les Saxons, paraît qu’y sont vachement plus cools… »
L’abbé Oengus allait répondre vertement et vraisemblablement alourdir la sanction lorsque un autre frère déboula dans le jardin du monastère.
- « Père l’abbé, Père l’abbé, le seigneur Arnaidh Clan na O’Edebagh est aux portes de l’enclos et il veut vous parler ! Il y a là tous les plus fiers guerriers du royaume pour sûr ! »
- « Comment ça le roi Alpin de Riada, le grand Alpin na Raidi en personne réclame les Sancti Latrinae ??? Mais elles ont toujours été à Armagh, en lieu sûr et rapportée jadis par Saint Flushomban en personne, c’est… c’est impossible voyons !!! »
Le père Oengus ne savait plus que dire face à la masse imposante du seigneur du clan des O’Edebagh. Aussi grand que large, hirsute, empestant la bière brune, sa large face était barrée d’un sourire stupide.
- « Le roi veut, le roi aura, j’m’en tape les roubignoles de Saint Machin, pour moi c’est qu’un seau à chiotte sur deux brancards et si Alpin veut voir son avenir dedans c’est son droit.
- Mais il ne verra rien, il faut être un Saint Homme pour cela !
- Paraît qu’il suffit d’être bourré, c’qui fait que tous les Scots d’Irlande et de Dal Riada qui sont nés y a plus d’une semaine peuvent y voir pas mal de trucs. Moi perso j’y jetterai un œil de temps en temps histoire de voir la gueule qu’aura la prochaine Galloise ou Bretonne que je violerai ah ah ah !
- Miséricorde, mais pourquoi en aurait-il besoin maintenant ?!
- Paraît qu’il prépare un coup un peu politique, voudrait réunir tout le pays des Pictes, des Calédoniens et des Scots, organiser une petite réunion pour en discuter quoi. Il veut savoir si ça se tente ou pas !
- Quoi ? Juste une réunion entre chefs de clans ? C’est une blague !!!
- Ouais enfin quand je dis « réunion » c’est p’têtre un peu plus que ça…je sais pas moi…bref j’emmène le seau à dégeulis et le cabanon qui va autour. On appareille bientôt, pour le moment on reste pas loin sur la côte à Baile Triach Fiachtaigh, moi, mes hommes et mes clebs.
- Vos hommes sont tout le temps bourrés, vous parlez d’une escorte fiable ! gémit le moine.
- Saint Brendan il était pas bourré p’têtre quand il est parti pour les îles Feroe dans son curragh et qu’il s’est retrouvé en Amérique, et encore avec ses histoires de dragons et de monstres j’pense qu’il a dû carburer à l’ecstasy pendant la navigation, et je parle pas de Saint Patrick, paraît que l’univers entier se pinte la gueule chaque 17 mars déguisé en leprechaun pour ce mec qu’a cueilli un trèfle pour expliquer à des Scots tout aussi cuits ce que c’était que la Sainte Trinité… et je parle pas des intellos de l’église d’Irlande qui sont pas foutus de calculer la date de Pâques chaque année… même le pape il en peut plus de vos conneries, nous au moins on a les chiens qui sont à jeun de temps en temps ! »
Un tonnerre d’exclamations hilares acheva de décontenancer le père Oengus. Résigné, il joua son dernier va-tout :
- « Est-ce que je peux au moins vous accompagner ? Je ne pèse pas lourd, je mange peu voire rien… bon… je bois mon coup de temps en temps mais bon…vous avez des réserves ! Et je pourrai veiller sur notre relique ? »
Arnaidh éclata d’un rire tonitruant et le concert reprit de plus belle.
- « Ben tiens mon couillon, ça tombe bien parce que au cas où Alpin verrait que dalle dans le pot de chambre il compte sur toi… faut être un homme saint et bourré, ben t’es le plus saint des hommes du royaume, t’es l’abbé d’Armagh ! Pis tu craches pas sur la Guinness hein ?! »
Aussitôt, d’un geste, le guerrier leva le bras en signe de départ. La conversation était close.
- « Demain tu nous rejoins à Baile Triach Fiachtaigh, j’enverrai deux hommes pour t’escorter et ramener les gogues sacrées, après-demain on est en mer, on arraisonne deux ou trois bateaux Gallois ou Saxons pour le divertissement, on arrive en Argialla, on se fait tous les pubs du coin et après on arrive à Dunadd pour la teuf avec les autres chefs de clan. Après on verra selon ce que les Saintes Pissottières nous auront révélé. »
Il s’était déjà fort éloigné au moment où il achevait sa phrase.
Ils cheminèrent, perdant de vue le monastère et ses innombrables ruches de pierres. Devant eux s’ouvraient de vastes prairies annonçant le pays d’Antrim. Arnaidh clan na O’Edebagh fut pris d’une interrogation et se tourna vers le cavalier de sa garde :
- « J’aurais p’têtre dû lui demander si il savait aller en Argyll avec un bateau non ? J’ai pas pensé, j’me suis dit c’est un mec instruit…il va savoir…j’aurais dû m’en assurer…par les couilles de Cuchulainn !!! J’y retourne ? »
Le garde haussa les épaules avant de rétorquer.
- « T’en fais pas, on trimballe la meute de chiens du roi, un chien retrouve toujours son maître…même des chiens irlandais…
- Ah ouais, j’y avais pas pensé… heureusement qu’on les a hein, c’est pas con un chien!
- Ah ça ouais… c’est une chance… tiens je me sens presque à jeun là, on s’arrête boire un coup ?
- J’allais le proposer… tiens regarde en plus le soleil… il va être 17h… c’est Happy Hour mec ! »
Et la bande mit le cap sur la façade rouge vif du O’Neill’sPub. Saint Flushomban serait honoré jusque tard dans la nuit, comme chaque nuit tombant sur la pieuse et sainte Hibernie…
Faction jouée : les Scots
Seigneur : Arnaidh Clan na-O’Edebagh
Reliques : les Sancti Latrinae de Saint Colombin (abbé du monastère colombanien de Lure, en Lotharingie, au VIIe siècle) dont les vertus furent découvertes et utilisées par Saint Flushomban plus tard lors de l’un de ses périples en Lorraine.
Spécificités : j’aurai un pub pour abriter la relique, je voudrais aussi aligner des chiens en guise de levée si c’est possible (la meute d’Arnaidh), un moine (Frère Oengus d’Armagh) .
L’homme était efflanqué et hors d’haleine. Il avait traversé tout le pays depuis Caerdydd jusqu’à Anglesey : on aurait dit que tout un fyrd saxon lui était passé dessus avant de le jeter à la mer. Lorsque les gardes du seigneur de l’île, le terrible Pluonnedd Fhu Moinyaddrys, avaient aperçu le frêle esquif ballotté par les vents terribles de la mer des Scots ils s’étaient tout d’abord réjouis de la perspective d’une petite distraction dans leur morne vie d’insulaires. Il était en effet de bon ton de dire que depuis que les légions romaines avaient massacré les prêtresses du sanctuaire druidique de l’île d’Anglesey, on s’y faisait quand même bien chier.
Lorsque le pitoyable messager avait annoncé qu’il venait de Caerdydd et qu’il était porteur d’une missive du roi Llewellyn ap Gruffyd en personne, le seigneur et ses gardes avaient retenu leur souffle, conscients qu’on allait enfin, peut-être, leur offrir une mission plus exhaltante que celle qui les retenait à Anglesey.
- « Je suis Dafydd de Glamorgan, au service de notre roi…enfin celui de Dyfed tout au moins…qui me fit mander pour vous prévenir qu’un grand péril pèse désormais sur le sanctuaire qu’est cette île ! Notre puissante relique sacrée serait convoitée par de vils Saxons, Danois et autres misérables Scots !
- Tu veux dire le Poireau d’Anlederch ??? Quelqu’un s’est enfin décidé à essayer de nous le voler ? »
Le messager, interloqué, marqua un temps d’arrêt avant de reprendre :
- « C’est la plus précieuse relique de Cymru, vous connaissez son histoire tout de même !
- Ben non, on sait qu’on se fait bien chier à le garder et c’est déjà pas mal ! En plus il a tendance à sentir mauvais ce truc ! »
Dafydd demeura interdit, incrédule d’entendre de telles paroles blasphématoires à propos du Poireau Sacré des Cymri.
« Mais c’est le poireau que Saint Flushomban de Cambrie a trouvé alors que dans sa jeunesse, désireux de méditer sur son avenir, il déambulait dans sa campagne natale en quête d’inspiration. Il décida de distiller ce fabuleux légume et en tira une substance divinement régénérante capable de repousser toutes les humeurs malignes du corps ! On prétend que le roi saxon qui le captura, l’indicible Cedricson, n’épargna sa vie que grâce au merveilleux breuvage qu’il tirait de ce poireau magique qui, tel le Chaudron d’Abondance du Dagda des Irlandais, se régénère après chaque distillation et permet de produire la divine substance à l’infini. Si je suis ici ce n’est pas seulement pour vous avertir du danger qui pèse sur cette relique que nous avons cru bon d’isoler sur l’île d’Anglesey à l’abri des pillards avides qui hantent la Bretagne et ses alentours ! C’est en raison de la décision de notre roi d’en faire le symbole de tous les Cymri !!! »
Les guerriers échangèrent des regards incrédules. Même le valeureux Moinyaddrys parut décontenancé avant de reprendre un semblant d’esprit :
- « Tu veux dire…que le pays aurait un poireau comme emblème ? C’est une blague ?
- Comment les Saxons et les Scots vont se foutre de notre gueule ! » renchérit un autre garde.
- Pis les blagues vaseuses qui vont pas manquer de fuser… déjà que ça jase avec le fait qu’on est quarante mecs isolés sur une île avec des brebis…ben là…pis Poireau d’Anlederch ! D’Anlederch ! Il aurait pas pu le trouver à Aberystwyth, ou Rhydderch à la rigueur…le Flushomban il a craqué quoi !
Ce fut au tour du messager de sombrer dans des abîmes de perplexité :
« Ce distillateur et le poireau qu’il contient sont sacrés, le symbole d’un pays chrétien et d’un Saint célèbre dans le Monde entier !!! Et aujourd’hui il est en grand péril, les Scots, Saxons, Scandinaves et même nos cousins d’Armorique revendiquent des reliques qui seraient plus authentiques que la nôtre ! Cela ne blesse-t-il pas votre orgueil ? »
Moinyaddrys esquissa un sourire narquois.
« Ben déjà moi j’ai jamais trop voté pour le christianisme hein, et un vieux poireau qui pue dans un distillateur qui date de Mathusalem franchement …bon…je dis pas que si on me le donne je le prend pas, mais je l’enterre après, ou je le charge sur un navire et je vais le balancer chez les Scots juste pour que leurs pêcheurs chopent la courante ! Mais si tu dis que les Saxons et tous les autres guignols sont prêts à venir se bastonner avec nous, ben là, je sais pas ce que vous en pensez les mecs, mais moi je vote pour, marre de s’entraîner au javelot sur les mouettes pour tuer le temps…d’toute manière y’a plus une mouette dans le coin et les brebis se taillent trop loin pour qu’on les tire, je sais pas ce que certains leurs ont fait…pire que des Bretonnes en bas âge ! »
Aussitôt une clameur approbatrice s’éleva et les guerriers braillèrent à gorge déployée le nom de leur chef . Dafydd parut recouvrer un semblant de sérénité avant que la fatigue ne l’accable à nouveau. Il réclama un peu de repos et de nourriture. Ce à quoi répondit Moinyaddrys prit la décision d’organiser un banquet. Deux heures plus tard tous festoyaient au milieu de monceaux de mets à base de viande de mouette et de cruchon d’un alcool à faire défaillir tous les morts de Catterick.
Dafydd crut que ses entrailles étaient devenues celles du Y Ddraid Goch et que des flammes allaient jaillir de sa gorge. Il faillit s’étouffer dans une interminable toux avant de dissiper le doute qui commençait à l’étreindre.
-« Euh…votre boisson là…ça arrache les boyaux ! Vous faites venir ça d’où ?
Son voisin de droite, un garde quelque peu éméché, lui désigna un autre convive, un moine à en croire la tenue maculée de taches diverses, la mine cramoisie et lui aussi passablement bourré.
« Ben en fait…le poireau c’est clair que c’est dégueulasse hein…alors on a demandé à Frère Fergal de nous arranger ça…c’est un Scot, il a bricolé pas mal de ces engins que les Irlandais ont ramené d’Orient…paraît que là-bas y z’en fsaient des parfums…
Dafydd craignit de comprendre.
« Ouais ben l’idée de virer le poireau et d’y mettre des patates c’est vachement bien vu. Et pis t’sais quoi ? Ben le poireau il est resté tellement longtemps d’dans que tout c’qu’on y met ben c’est no limit mec, on a mis des fientes de mouettes, des bouts de bois, des slips, on s’est bien marrés, mais le meilleur c’est les patates…Sont forts pour les patates les Scots… »
C’est à cet instant précis que l’invité du Glamorgan se rua dehors pour se vider les boyaux.
Dire qu’il avait pris ce service pour le roi comme une promotion…
Faction jouée : Gallois
Seigneur : Pluonedd Fhu Moinyaddrys
Relique (supposée authentique) : le Poireau Magique trouvé et utilisé par Saint Flushomban au lieu-dit « Anlederch », connu sous le nom de « Poireau d’Anlederch »
A perte de vue, la mer intérieure du Westerbrodr Fjord s’étendait, paisible, miroir sans teint posé entre les parois à pic des montagnes de Skelleland. Partout la roche nue parsemée de lichens d’un vert de mousse semblait défier le ciel azuréen. Seules les écharpes de brumes matinales flottaient encore à la surface paisible des eaux, tant et si bien que de son perchoir Solveig peinait à deviner les silhouettes massives des maisons de son village. Tout au plus le toit gazonné de l’une des grandes baraques en bateau retourné, un filet de fumée s’échappant d’une cheminée et se mêlant instantanément à la brume épaisse qui persistait à s’accrocher au fond de la vallée. La bergère jeta un coup d’oeil dans la direction opposée, là où le fjord s’ouvrait en direction de l’océan, et vit le point grossissant à vue d’oeil et glissant à la surface de l’onde, disparaissant par intermittence dans le brouillard, mais dont la proue fut toutefois suffisamment éloquente pour la renseigner instantanément sur la nature du danger.
C’étaient les hommes de Tolmund Thorgard, chef du clan ennemi des Hakelkon.
Heidi les avait prévenues, sitôt qu’il apprendrait la disparition des hommes du Westerbrodr il essaierait de les asservir avec ses guerriers.
Quelques minutes plus tard les guerriers jaillissaient en hurlant de leur langskip et se précipitaient vers le village endormi. Vers des femmes et des enfants plus quelques vieillards…
A ce stade du récit peut-être vaut-il mieux, cher lecteur, te prévenir que ce qui suit est difficilement supportable à voir comme à entendre…
En effet, alors que la horde se dispersait dans le village, de terribles hurlements retentirent, des guerriers vociférant aux haches tournoyantes fondirent sur les hommes de Thorgard, décapitant, éventrant, arrachant yeux et lèvres, lacérant comme des ours leurs proies désemparées et terrifiées : en moins de temps qu’il n’en faut pour descendre une corne d’hydromel la totalité des guerriers du clan rival étaient morts ou agonisants. Seul Thorgard subsistait, au milieu du cercle hostile de ses ennemis…saisi d’effroi, voyant son clan anéanti, il jeta ses armes et implora pardon…
Alors ses vainqueurs s’approchèrent, les armures souillées de sang, les cheveux en désordre…il y avait quelque chose qui ne collait pas, quelque chose d’irréel chez ces guerriers sauvages… c’étaient…des femmes !!!
La plus massive d’entre elles approcha et retira son casque, secoua la tête pour faire virevolter ses longs cheveux blonds comme les blés. Une voix grave, bien que féminine, fusa derrière elle :
- Retire pas l’casque on sait jamais !!!
La grande et grosse femme pivota et répondit d’une voix de stentor :
- J’fais c’que j’veux avec mes ch’veux bordel, parce que je l’vaux bien !
Thorgard, hébété, dévisageait l’assemblée de guerrières aux mines farouches.
- Mais…mais…vous n’êtes que des…des femmes ??? Par Thor…des femmes !!!
- Ouais, moi c’est Heidi la Grosse Fifille des Montagnes, elle là-bas c’est Laurehal, et voici
Famaktuhel et toutes les femmes de mon clan. Et tu sais quoi mon con, t’as grave merdé en
attaquant not’village. Déjà t’as perdu tous tes gars, c’est pas dommage vu que c’étaient des
blaireaux, mais en plus tu nous files ton bateau et ça nous arrange grave vu qu’on avait pas
l’intention de rester ici à se faire chier à tisser de la putain de laine de ces putains de brebis
de mes deux et encore moins à entretenir ces putains de baraques de merde. T’es tombé sur
le clan des Chienndeghard mon pote, t’as laissé ton cerveau dans les entrailles de ta carne de
mère ou quoi ?
Puis, Heidi la Grosse Fifille des Montagnes se tourna vers ses guerrières.
- Alors les filles, qui c’est qu’avait raison, c’est qui ? C’EST QUI ???
Une formidable clameur résonna dans le fjord, ponctuée du bruit assourdissant des armes frappant
les boucliers :
- C’EST HEIDIIIIIIIIIIIIIIIIIII HIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIII !
Heidi la Grosse Fifille des Montagnes leva les mains pour obtenir le silence, un sourire vaguement
maternel adoucissant légèrement son visage de brute.
- Les mecs c’est tous les mêmes, y sont tombés dans l’panneau et v’là not’ pass’port pour aller
chercher les Saintes Burnes !!!
Elle désigna d’un geste théâtral le langskip amarré dans la baie tandis que la clameur reprenait de
plus belle :
- LES SAINTES BUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUURNES !!!!!!!
Tolmund Thorgard était atterré. La chef de clan parut remarquer sa mine déconfite et se sentit
obligée de lui exposer la situation en détail.
- Et ouais mon gars, tu crois quoi ? Tu crois qu’on attendait comme des bonniches les mecs du
clan partis depuis trois mois razzier les côtes de ces cons de Francs et de Frisons ? Ces
branleurs sont partis faire la fête, s’envoyer les radasses du coin en nous laissant torcher les
mioches et traire les brebis ? Et BEN NON ! Fini les mecs, on en veut plus, on veut faire pareil,
la liberté, naviguer, tuer, violer, piller, nous aussi on a le droit de s’amuser mec, tu sais ce
qu’on est…essaye de sauver ta vie…qu’est-ce qu’on est à ton avis hein ? Vas-y, parle !
La pointe de son épée vint chatouiller la glotte du prisonnier, celui-ci déglutit péniblement avant de
risquer une réponse, à peine audible…
- Vous êtes…des…des…psychopathes !!!
Un fou rire général secoua l’auditoire.
L’acier froid, sur la gorge, commençait à recueillir des gouttelettes de transpiration.
- Euh…vous êtes des…des… Valkyries ???
- MOUAAAAAAAH AH AH AH AH !
Le chef du clan des … sonda frénétiquement son esprit…une idée lui vint enfin !
- Je sais, ça y est, vous êtes des féministes !!!
Alors Heidi la Grosse Fifille des Montagnes feignit d’être impressionnée.
- Bien, bieeeeeeen, tu viens d’échapper à une mort immédiate mais pas au viol collectif, c’est ballot t’es le seul survivant. Dès qu’on aura fini on se tire chercher la relique des chrétiens qui permet de se reproduire sans avoir de crétin de mâle comme toi sous la main ! Les Saintes Burnes de St Âne, un artefact puissant… Il ne nous manquait que le bateau, mais maintenant c’est réglé, HEIN LES FILLES ?
- OUIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIII TROP DE LA BAAAAAAAAAAAAAAALLE !
- Et qui c’est qui va permettre la parité hommes / femmes SANS LES HOMMES ???
- C’EST NOOOOOOOOOOOOOOOUS HI HI HI HIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIII !
- Et qui c’est qui va mettre sa hache dans la gueule du premier à sortir une blague sur les blondes ? QUI ?
- LES CHIENNDEGHARD !!! HIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIII !!!
Les guerrières hystériques se jetèrent sur l’ultime rescapé du massacre…
Quelques heures plus tard les cochons livrés à eux-mêmes se repaissaient du cadavre désarticulé du chef du clan des Hakelkon ainsi que de ses anciens compagnons d’armes. Tandis qu’un nuage de corbeaux s’amoncelait au-dessus des maisons, un langskip filait sur les eaux en direction de la mer.
Une bannière rose vif claquait au vent, depuis l’extrémité du mât. Une gueule de chien féroce était peinte dessus. A la proue, Heidi la Grosse Fifille des Montagnes arborait la mine déterminée d’un guerrier chargé d’une mission sacrée : convaincre le monde que la Femme n’a nul besoin de l’homme pour exister, et que Freya met sa race à Thor et Odhin réunis quand elle veut.
Parce qu’elle le vaut bien !!!
Faction jouée : Vikings (au féminin !)
Relique : aucune détenue, mais les Saintes Burnes de l’Âne de Flushomban sont clairement leur objectif…reste à cibler une relique authentique et non une fausse…ce qui n’est pas gagné pour un équipage de blondes !
Nom du seigneur : Heidi la Grosse Fifille des Montagnes assistée de Laurehal, sa fidèle copine du lycée qui lui a appris à émasculer un garçon avec une hache danoise sans salir ses fringues trop tendances.
Le Jarl Distephansten cessa un temps son labeur, le temps d’avaler une gorgée d’Hydromel. Il resta là, songeur, le regard perdu vers les flots. Oui la mer lui manquait ! Il envoya valser une motte de terre d’un savant coup de botte, cela lui inspirant un potentiel nouveau sport mais son esprit se focalisa rapidement sur l’objet de sa colère :
-Saleté d’Assemblée des Jarls !
Il n’avait pas simplement pensé à cette tirade, il l’avait hurlé à plein poumon, le vent emportant au loin, l’écho de cette invective.
-Saleté d’Assemblée des Jarls !
Il avait jeté sa bêche et brandit le point en direction de la Hanse de Skagerrak ! Là, de l’autre côté de la baie il pouvait voir le Grand Hall ; là s’était joué son destin il y a deux lunes seulement.
Pendant l’Assemblée des jarls actionnaires Norrois, il avait dès son entrée senti la jalousie et l’envie des chefs de guerre moins doués que lui. Dès les premières interventions, les vils Jehansen et Craigsson avait pris la parole contre lui et contre son clan ! Comment ça ? Trahison !
Oui il devait l’admettre, les dieux lui avaient été particulièrement favorables lors de la dernière saison, son Knôrr était revenu chargé d’or, de tonneau de bière belges et de jeunes et jolies esclaves ! Jehansen n’avait trouvé qu’une colonie d’ostréiculteur à piller (et chacun sait que les huitres ne se conservent pas bien !), Craigsson lui n’avait ramené que deux boucs et le virus de la grippe ! Et alors ? Le clan Distephansten est juste le meilleur ! Premier dans l’art savant d’écartelage de prêtre, premier dans le tabassage de breton avec un manche de hache, premier dans la chasse au phoque et à l’Anglois ! Rien à redire lui et les siens sont les meilleurs ! Fin du débat !
Mais voilà, il n’avait pas vu le coup venir. Alors que lui et ses hommes avait passé l’hivernage à écluser la bière, offrir des bijoux à leurs compagnes et saillir les esclaves ; les perfides Jehansen et Craigsson (qui eux n’avaient rien à fêter !) avait fait le tour des seigneurs de guerre afin de monter une cabale contre lui et ses gars ! L’Assemblée avait décidé que le Clan Distephansten serait le dernier à s’élancer lors de la saison des pillages ! Pire encore, il devait attendre le retour de l’un des deux fourbes Jarls avant d’armer son Knôrr ! S’ils avaient décidé de se reconvertir dans la pêche à la morue le long des côtes d’Hibernia, il se pouvait bien qu’ils ratent la saison !
Alors depuis une lune, lui et ses gars cultivaient des navets… Pour calmer ses Berserkers, il leurs avait confié des taches titanesque, compter toutes les palourdes des plages du clan, ramasser toutes les pommes des vergers du clan… cela ne suffisait pas ! En dernier recours il les avait égarés dans la forêt la plus profonde de Norvège sans slip de rechange et avec pour seule ration une boite de thon à la Catalane. Mais il le savait… cela ne serait pas suffisant !
Soudain, plissant les yeux, il aperçut une voile au loin. Oui il reconnaissait bien la forme disgracieuse de l’esnèque du clan Jehansen. L’embarcation semblait en bien mauvais état, il manquait une rame sur deux, le mat était fait de bric et de broc, la voilure déchirée, et même à une telle distance on sentait déjà les relents de vase qui s’en dégagaient ! Ah ! Il est certain que la pêche avait été bonne !
-Haakon rassemble les hommes et prépare le Knôrr ! Nous partons à l’aube ! Envoie du monde pour retrouver les Berserkers aussi !
Enfin, la saison n’était pas gâchée ! Il allait commencer par longer la côte du pays des Francs, puis il s’en irait visiter les saxons, embarquer quelques esclaves chez les pictes pour finir par le territoire des bretons ! Un esclave repue lui avait confié un secret, il y avait une relique d’une grande valeur en terre de Bretagne, on raconte qu’en sa présence, les cornes d’hydromel se remplissent seules et que les tonneaux de bières n’étaient jamais vides ! Avec un tel pouvoir il pourrait largement dominer l’Assemblée des Jarls, et pourquoi ne pas devenir le premier Konungr de la ligné Distenphansten !
Ceux qui veulent s'y coller peuvent m'envoyer un MP, je publierai ici leur prod.
Suivra, bien entendu, la Geste rédigée par Korentin Kerfadec. Comme d'hab, merci de ne pas commenter ici, mais n'hésitez pas à le faire dans le post "discussion"
Je vous souhaite une bonne lecture, et une bonne poilade!
--------------------------------------------------------------------------------------
ANNALES VARIAGI de CRAIGSEN
ANNALES VARIAGI de CRAIGSEN
Très vénéré et très pieux Maître Geraldus, c'est obéissant à vos désirs que je vous livre ici le récit de l'épopée et du funeste destin de la très sainte et bénie effigie du très saint Georges.
Puisse le Tout-Puissant me pardonner ma couardise de pauvre pêcheur et me garder sa bienveillance pour avoir tenté de sauver les âmes perdues des hommes du Nord...
Quelle douleur m'étreint en songeant aux affres païennes que j'eus à supporter lors de notre périple de Byzance vers notre adorée terre des Angles ! Seul notre Seigneur a pu me donner la force de lutter contre le renoncement et le désespoir face à la dualité des païens que l'on nomme Varègues...
Lorsque le très pieux Basileus "le Bulgaroctone" me confia la mission de veiller sur l'effigie du saint et me donna la responsabilité de cette expédition pour en faire don au très fidèle et très révéré Aethelred, notre souverain, je dois confesser ma coupable fierté et mon inavouable soulagement...Après tant d'années passées en terre Byzantine à votre service, il m'était enfin permis de revoir notre chère terre !
Pour m'accompagner et assurer la protection de ce précieux et somptueux présent, le très pieux Basileus m'assigna une escorte de ces rudes hommes du Nord, que l'on nomme Varègues, pour la plupart fraîchement convertis à la vraie Foi. Il m'assura que jamais il n'avait eu à douter de leur fidélité à son endroit, ni de leur Foi en notre Seigneur... Je fis donc mienne cette conviction, donnant ma confiance à ces brutes, dont certains venaient du royaume Norvégien où la parole du Tout-Puissant se diffuse, dit-on, chaque jour un peu plus...
C'est ainsi que notre petite flotte, qui comptait trois vaisseaux, quitta Byzance lors du mois de juin de l'an 999 de notre Seigneur...
Le chef de cette troupe était le capitaine Leif Craigsson, que son nom soit maudit, un Dane de la pire espèce, qui feignait de prier le Christ, mais avait en réalité gardé sa dévotion aux idoles païennes...
Je compris rapidement, quelques jours après notre départ de Byzance, que ce traître et ses hommes nourrissaient de noirs desseins pour la sainte statue...Ces païens s'empressèrent, à peine les amarres larguées, d'exhiber les symboles honnis, qu'ils avaient toujours cachés...Quelle ne furent pas mon désarroi et ma stupeur lorsque je les vis arborer marteaux de Thor et runes nordiques en pendentifs ! J'avais, en mon temps, conseillé au très pieux Basileus de leur interdire d'arborer ces corbeaux païens sur leurs boucliers, mais il ne m'avait pas écouté, arguant que cela était une faveur qu'il désirait leur laisser ! Le tableau fut complet lorsque je compris qu'ils avaient fait embarquer clandestinement leurs familles et leurs biens, en découvrant les femmes et les enfants de ces brutes, dissimulés dans la cale !
Je m'aperçus également très vite, que l'équipage du vaisseau qui nous transportait, était un ramassis de pirates et de pillards, dont l'infâme Craigsson était le complice !
Tout au long de notre très épuisant voyage vers la mer, ces pirates sans scrupules n'eurent de cesse de marquer leur passage par d'innombrables massacres et d'odieux pillages sur les populations que nous rencontrâmes...Si je n'avais rien opposé lorsqu'il s'agissait de villages Slaves, le Tout-Puissant les punissant pour leur hérésie,je ne pus laisser faire quand, très vite, les Varègues s'en prirent également à de paisibles communautés chrétiennes...M'opposant avec force et courage à leurs pillages, tandis qu'ils prélevaient richesses et esclaves à ces pauvres gens, je me vis rapidement rudoyer par ces horribles Danes, qui m'attachèrent et me jetèrent dans la cale avec leurs prises...
J'appris ensuite, de la bouche même du capitaine Craigsson, qui se délectait chaque jour de venir me visiter et me moquer, qu'il projetait d'offrir l'effigie du très saint Georges au roi du Danemark, Sveinn TVESKÆG, que je soupçonnai dès lors d'avoir feint sa conversion à la vraie Foi, lui aussi...
C'est donc chargé de trésors et d'esclaves que notre vaisseau parvint à la grande mer, au commencement de la saison des vents et des pluies.
Je dois confesser qu'à ce moment, les épreuves que le Tout-Puissant m'avait envoyées, m'avaient affaibli considérablement et que sans son intervention manifeste dans les évènements qui suivirent, j'eus pu perdre ma foi, jusque là sans faille...
Alors que l'équipage pirate, dans sa grande arrogance et sa foi stupide en ses dieux barbares, décidait imprudemment de s'écarter des côtes et de naviguer au large, je m'aperçus lors d'une de mes rares sorties sur le pont, que le ciel s'assombrissait et que les mouvements du vaisseau se faisaient plus brutaux...
Je retournai dans mon réduit et me mis à prier avec ferveur pour que le Seigneur punisse ces pêcheurs et empêche la très saint effigie de tomber entre des mains impures ! Quand la tempête se déchaina, j'y vis une réponse du Très Grand à mes appels, et ne compris pas immédiatement le véritable dessein du Christ...
J'entendais les lamentations et la frénésie des Danes, tandis qu'ils luttaient avec les éléments déchainés par le Seigneur et leur criai qu'il était peut-être encore temps de prier la vraie Foi !
Notre vaisseau commençait à dangereusement se remplir d'eau grise et bientôt les pirates ne furent plus assez nombreux pour écoper, aussi nous obligèrent-ils à participer au sauvetage de leurs trésors, ce que je refusai courageusement et obstinément !
Alors que notre mât s'était rompu et que les païens commençaient à céder à la panique, le Tout-Puissant dans sa grande miséricorde récompensa les rares Danes qui s'étaient opportunément tournés vers lui, crevant les noirs nuages de sa majestueuse lumière et faisant cesser la pluie, que sa force et sa grandeur soient louées !
La mer s'étant calmée et notre vaisseau étant sauvé, les pirates reprirent leur route, non sans avoir d'abord remplacé le mât et vérifié que leurs trésors étaient saufs...Des trois navires partis de Byzance, seul notre vaisseau n'avait pas sombré, protégé qu'il était par le très Saint-Georges ! Que sa gloire soit chantée pour des siècles et des siècles !!
C'est à ce moment que j'observai un changement certain dans l'attitude de mes gardiens, tant à mon encontre qu'à celle de la statue du très saint Georges...Nuls sarcasmes à propos du Saint désormais et même le traitement qu'ils me réservaient s'améliorait rapidement. J'entendis éclater plusieurs querelles lors des jours suivants. Les païens, encore majoritaires, affrontaient ceux qui attribuaient notre survie à la présence de l'effigie du Saint-Georges, combattant de la vraie Foi...
De nombreux Danes, jusqu'au capitaine Craigsson, vinrent me visiter et me confier leurs doutes, ainsi que m'interroger sur la vie du très Saint-Georges. Ma grande modestie m'interdit ici de dénombrer les païens que je convertis ces jours-là, mais je dois à la vérité de préciser que dès lors, le vaisseau fut partagé en deux factions...Une désirait ardemment continuer sa route vers le Jutland et livrer le présent de Basileus aux païens, l'autre se rangeait à mes côtés et tentait de convaincre l'équipage de faire route vers le bon roi Aethelred et de respecter ainsi leur serment de fidélité à l'Empereur !
Bientôt, des affrontement violents opposèrent les plus acharnés des Varègues et seul leur capitaine, grâce à la terreur qu'il leur inspirait, réussit à empêcher le sang de couler.
Voyant que le voyage ne pouvait se poursuivre avec une telle discorde, le capitaine décida de se diriger vers la côte, de mettre pied à terre et de tenir un conseil avec ses hommes et l'équipage pour décider de la marche à suivre.
C'est ainsi que nous accostâmes sur une petite île de la mer des Baltes et que se tint le conseil qui allait décider de mon avenir et du destin de la très sainte effigie du vénéré Georges.
Ce n'est qu'au prix de longs jours de querelles et d'affrontement, auxquels je fus convié en qualité de champion du Très-Haut, que fut décidé de...
Fragments des chroniques du moine Asser de Northumbrie,
sacristain et théologien, écrites au mois de novembre de l'année de notre Seigneur 999.
--------------------------------------------------------------------------------------------
SAGA DE CHRISTOPHENSEN L'ERRANT
SAGA DE CHRISTOPHENSEN L'ERRANT
Christophsen naquit en 968 près de Wolin. Rejeton d'une liaison entre Styrbjorn Le Fort et d'une esclave.
Il fut confié par son père à BURISLAV chef Des Wendes qui se chargea de son éducation guerrière.
Il devint rapidement habile dans le maniement de la hache danoise. Sa stature imposante pour son âge en faisait déjà un combattant redouté.
Lors de as 15ème année, afin de prouver as valeur au combat, il affronta sous la forme d'un duel rituel, plus connu sous Le nom de « Holmgang », un guerrier Jomswiking du nom de Strut-Haraldson de 10 ans son ainé.
A la surprise générale IL vainquit Strut Haraldson et fût admis dans l'ordre Des JOMSVIKINGS.
De retour à Wolin il se mit au service de son père Styrbjorn Le Fort Prince de Suède exilé.
Styrbjorn NE voyant pas ce retour d'un bon œil, IL décida de l'envoyer avec une bande de guerriers en direction de la mer Baltique afin de rejoindre la Volga et de découvrir de nouvelles contrées.
Au cours de cette expédition, IL rencontra Bob Riso'vitch, Seigneur de Flushgorod, petit village sur la Volga. Bob Riso' vitch, connaissant la fureur Des jomsviking, versa Des tribus en abondance afin d'obtenir la clémence de Christophsen. Devant tant de richesses, IL laissa la vie sauve à la population.
Christophsen et ses guerriers restèrent l'hiver entier dans Le village, la Volga s'étant recouverte d'une épaisse couche de glace. Durant cette période Christophsen remarqua la présence d’une chapelle où se trouvaient plusieurs tentures représentant divers objets religieux. Les seules croyances de Chritophsen étant Thor et Odin, IL n’y prêta aucune attention.
Au cours d'une partie de chasse Christophsen sauva Bob Riso'vitch qui fût attaqué par un ours brun, IL Le ramena au village où IL fût soigné. Au cours de as convalescence Bob Riso’vitch lui narra l’histoire Des reliques de la chapelle. Il lui parla de Messire Flush Chef qui vivait dans une lointaine contrée d’Armorique dans Le village de Plufoushig. Il lui confia que ce dernier connaissait l’emplacement de « LA » relique de St Âne Des Roubignolles.
Pour Le remercier, Bob Riso'vitch remis à Christophsen une chaine portant l'emblème de la relique de St Âne Des Roubignoles, ce qui était preuve d’un grand honneur.
De retour à Wolin, il déclencha la colère de son père qui NE comprit pas la clémence de son fils. Pour ces faits, IL fût banni.
Il reprit la mer avec ses fidèles guerriers et fût connu sous Le nom de Christophsen L’errant.
Ils parcoururent moult contrées avant d’apercevoir un petit village Le long Des côtes bretonnes. Ils accostèrent et avancèrent jusqu’au village.
Quelques guerriers se trouvaient devant Le village fortifié, à leurs têtes se trouvait un frêle guerrier don't Le regard laissait entrevoir de longues années de combats.
Christophsen fût reçu avec méfiance par cet homme qui avait la stature d'un enfant. Il remarqua Le médaillon au cou de Christophsen et lui demanda as provenance.
Christophsen lui dit que ce médaillon lui avait été remis après qu’il ait sauvé la vie du chef d’un village se trouvant sur la Volga. Cet homme se nommait Bob Riso’vitch. Un sourire apparu sur Le visage du petit guerrier. Il expliqua bien connaitre Le Seigneur de Flushgorod.
Le petit guerrier au cheveu brun dit à Christophsen qu’il se nommait Messire Flush, qu’il était Le chef du Bagad de Plufoushig et que les amis de Bob riso’vitch étaient ses amis.
Un festin fut organisé Le soir même pour la venue de ces hôtes Venus du nord. Un alcool local à base de poireau coula à flots toute la nuit.
Le lendemain après une nuit courte et un réveil pénible Messire Flush fit mander Christophsen en as demeure.
Flush voulait récupérer La relique de Saint âne Des Roubignolles, mais ce dernier n’avait pas de bateau assez solide pour affronter les terribles flots Des contrées de l’est où se trouvait la sainte relique.
Il proposa à Christophsen et ses guerriers d’effectuer cette quête en son nom. En contrepartie, Des coffrets de pierreries leurs seraient remis et ils pourraient piller et ramener ce que bon leur sembleraient. Christophsen serait accompagné par plusieurs prêtres lors cette quête, car seul ces hommes de foi sont capables d’identifier formellement La sainte relique. De plus, plusieurs sœurs, faisant parti de la confrérie Des Saintes Roubignolles, devraient être ramenées avec la sainte relique.
Christophsen donna son accord pour cette quête.
Et c’est ainsi qu’un matin de l’an 999, Christophsen L’errant et son équipage prirent la mer en compagnie de ces Moines afin de récupérer la sainte relique de saint âne Des roubignolles et ses adoratrices……..
--------------------------------------------------------------------------------------------
PRESENTATION D EL MAGNIFICO
PRESENTATION D EL MAGNIFICO
Moi quentin d'hauteville , amiral de la flotte normande de richard 1er , declare être le gardien de la tres sainte relique du Saint Ane SAC'H BRAS, , qui donc qu'un amiral pouvait etre nommé gardien des celebres testicules flottantes de cet animal , en effet ce que beaucoup de narrateurs de l'epoque ignorerent c'est que le lendemain de ce miracle , lorsque l'ane et son compere FLUSHOMBON partirent faire leur croisade , l'ane etait devenu un ane castre , puisque normalement un ane ne parle pas , personne ne s'etonna qu'il est une voix si particuliere mais en verite suite a cet effort prodigieu , les testicules se detacherent "naturellement" de cet animal
au petit matin le moine de la paroisse de Penntraezh recupera les precieuses parties et se depecha de les remettre à son superieur hierarchique qui les conserva afin d'en faire cadeau à son seigneur , c'est ainsi que depuis tout ce temps les testicules de Saint Ane sont gardées et protegeés par le meilleur marin normand de chaque generation , ainsi 6 moines qui sont constament au service de cette relique et 6 servantes .
--------------------------------------------------------------------------------------------
Saga d' Arnaidh Clan na-O’Edebagh (CELTICBOY)
Où l’on parle de divers événements survenus en Ulster et Dal Riada, de Saint Flushomban et du fort désemparé Frère Oengus, abbé d’Armagh face à la requête d’Alpin na Araidi
Saga d' Arnaidh Clan na-O’Edebagh (CELTICBOY)
Où l’on parle de divers événements survenus en Ulster et Dal Riada, de Saint Flushomban et du fort désemparé Frère Oengus, abbé d’Armagh face à la requête d’Alpin na Araidi
Honnis soient les ennemis de la Très Sainte Eglise d’Irlande, ceux qui prétendent que les Saints d’entre les Saints qui jadis servirent Dieu avec tant de grâce et de zèle que les bénéfices de ces très honorables et très charitables serviteurs rejaillirent sur l’honneur de notre peuple ne furent point les meilleurs hommes de l'univers… Loués furent ceux qui cheminèrent sur les sentiers rocailleux des montagnes de Calédonie qu’aucune route romaine n’avait sillonné, loués furent ceux qui encoururent moult plus grands périls encore en naviguant sur de frêles navires vers les Terres Inconnues du Nord, et ceux qui périrent moult fois et après tant d’infortune convainquirent les barbares Saxons d’abandonner leurs misérables croyances.
Parmi tous ces enfants d’Hibernie, loué soit le bienheureux Flushomban, qui naquit en terre Scote et accomplit tant de miracles à lui seul que tous s’agenouillent devant tant de merveilles. Lui qui erra de par le monde dangereux, chemina sur les mers sur un cheval grâce à Dieu et imita en cela notre Seigneur Jésus-Christ qui marcha sur l’onde tel un phare de l’esprit et du cœur ondoyant dans les ténèbres de l’Océan, lui qui ramena tant de reliques sacrées et fit l’honneur de confier en la Très Sainte église d’Armagh la précieuse relique de Saint Colombin du monastère de Lure, en Lotharingie, dont il découvrit les immenses vertus et…
- « Il a traversé la mer sur un âne, pas un cheval ! »
Le père Oengus releva prestement les yeux, quittant le parchemin que ses mains froissaient tant son cœur se serrait d’émotion en relisant son travail.
- « Allons, ne jouons pas sur les mots…âne…cheval…c’est du pareil au même ! »
Le frère Aidan eut une moue peu convaincue. Le père Oengus reprit sa lecture chevrotante.
…les vertus immenses et bienheureuses qui firent des Sancti Latrinae de Saint Colombin ce merveilleux puits de divination, qui permet aux plus saints des hommes de voir l’avenir et…
- « Euh…là aussi faut pas abuser, paraît qu’y faut juste être bourré comme un coing pour voir l’avenir dans les Sancti Latrinae. D’ailleurs c’est comme ça que Flushomban s’est rendu compte du truc, en sortant d’une taverne en Lorraine avec deux ou trois potes, en arrivant au monastère ils ont dégobillé leur vinasse comme des gorets et là ben, le Flushomban il a vu l’avenir de l’Irlande dans le seau ! Il a gueulé « les Hommes du Nord, je vois les Hommes du Nord déferler sur l’Hibernie » et…
- Blasphème, BLASPHEME ! Tu vas immédiatement retourner dans ta ruche et me réciter 1200 Pater, 1500 Ave et la liste de tous les joueurs de hurling de tout le royaume des O’Neill d’Ulster et de Dal Riada en gaélique et en verlan tout en te flagellant avec du fil de fer barbelé dans un mètre d’eau glacée compris ? »
Frère Aidan parut se décomposer.
- « P’tain c’est trop la loose les colombaniens, j’aurais dû aller chez les Saxons, paraît qu’y sont vachement plus cools… »
L’abbé Oengus allait répondre vertement et vraisemblablement alourdir la sanction lorsque un autre frère déboula dans le jardin du monastère.
- « Père l’abbé, Père l’abbé, le seigneur Arnaidh Clan na O’Edebagh est aux portes de l’enclos et il veut vous parler ! Il y a là tous les plus fiers guerriers du royaume pour sûr ! »
- « Comment ça le roi Alpin de Riada, le grand Alpin na Raidi en personne réclame les Sancti Latrinae ??? Mais elles ont toujours été à Armagh, en lieu sûr et rapportée jadis par Saint Flushomban en personne, c’est… c’est impossible voyons !!! »
Le père Oengus ne savait plus que dire face à la masse imposante du seigneur du clan des O’Edebagh. Aussi grand que large, hirsute, empestant la bière brune, sa large face était barrée d’un sourire stupide.
- « Le roi veut, le roi aura, j’m’en tape les roubignoles de Saint Machin, pour moi c’est qu’un seau à chiotte sur deux brancards et si Alpin veut voir son avenir dedans c’est son droit.
- Mais il ne verra rien, il faut être un Saint Homme pour cela !
- Paraît qu’il suffit d’être bourré, c’qui fait que tous les Scots d’Irlande et de Dal Riada qui sont nés y a plus d’une semaine peuvent y voir pas mal de trucs. Moi perso j’y jetterai un œil de temps en temps histoire de voir la gueule qu’aura la prochaine Galloise ou Bretonne que je violerai ah ah ah !
- Miséricorde, mais pourquoi en aurait-il besoin maintenant ?!
- Paraît qu’il prépare un coup un peu politique, voudrait réunir tout le pays des Pictes, des Calédoniens et des Scots, organiser une petite réunion pour en discuter quoi. Il veut savoir si ça se tente ou pas !
- Quoi ? Juste une réunion entre chefs de clans ? C’est une blague !!!
- Ouais enfin quand je dis « réunion » c’est p’têtre un peu plus que ça…je sais pas moi…bref j’emmène le seau à dégeulis et le cabanon qui va autour. On appareille bientôt, pour le moment on reste pas loin sur la côte à Baile Triach Fiachtaigh, moi, mes hommes et mes clebs.
- Vos hommes sont tout le temps bourrés, vous parlez d’une escorte fiable ! gémit le moine.
- Saint Brendan il était pas bourré p’têtre quand il est parti pour les îles Feroe dans son curragh et qu’il s’est retrouvé en Amérique, et encore avec ses histoires de dragons et de monstres j’pense qu’il a dû carburer à l’ecstasy pendant la navigation, et je parle pas de Saint Patrick, paraît que l’univers entier se pinte la gueule chaque 17 mars déguisé en leprechaun pour ce mec qu’a cueilli un trèfle pour expliquer à des Scots tout aussi cuits ce que c’était que la Sainte Trinité… et je parle pas des intellos de l’église d’Irlande qui sont pas foutus de calculer la date de Pâques chaque année… même le pape il en peut plus de vos conneries, nous au moins on a les chiens qui sont à jeun de temps en temps ! »
Un tonnerre d’exclamations hilares acheva de décontenancer le père Oengus. Résigné, il joua son dernier va-tout :
- « Est-ce que je peux au moins vous accompagner ? Je ne pèse pas lourd, je mange peu voire rien… bon… je bois mon coup de temps en temps mais bon…vous avez des réserves ! Et je pourrai veiller sur notre relique ? »
Arnaidh éclata d’un rire tonitruant et le concert reprit de plus belle.
- « Ben tiens mon couillon, ça tombe bien parce que au cas où Alpin verrait que dalle dans le pot de chambre il compte sur toi… faut être un homme saint et bourré, ben t’es le plus saint des hommes du royaume, t’es l’abbé d’Armagh ! Pis tu craches pas sur la Guinness hein ?! »
Aussitôt, d’un geste, le guerrier leva le bras en signe de départ. La conversation était close.
- « Demain tu nous rejoins à Baile Triach Fiachtaigh, j’enverrai deux hommes pour t’escorter et ramener les gogues sacrées, après-demain on est en mer, on arraisonne deux ou trois bateaux Gallois ou Saxons pour le divertissement, on arrive en Argialla, on se fait tous les pubs du coin et après on arrive à Dunadd pour la teuf avec les autres chefs de clan. Après on verra selon ce que les Saintes Pissottières nous auront révélé. »
Il s’était déjà fort éloigné au moment où il achevait sa phrase.
Ils cheminèrent, perdant de vue le monastère et ses innombrables ruches de pierres. Devant eux s’ouvraient de vastes prairies annonçant le pays d’Antrim. Arnaidh clan na O’Edebagh fut pris d’une interrogation et se tourna vers le cavalier de sa garde :
- « J’aurais p’têtre dû lui demander si il savait aller en Argyll avec un bateau non ? J’ai pas pensé, j’me suis dit c’est un mec instruit…il va savoir…j’aurais dû m’en assurer…par les couilles de Cuchulainn !!! J’y retourne ? »
Le garde haussa les épaules avant de rétorquer.
- « T’en fais pas, on trimballe la meute de chiens du roi, un chien retrouve toujours son maître…même des chiens irlandais…
- Ah ouais, j’y avais pas pensé… heureusement qu’on les a hein, c’est pas con un chien!
- Ah ça ouais… c’est une chance… tiens je me sens presque à jeun là, on s’arrête boire un coup ?
- J’allais le proposer… tiens regarde en plus le soleil… il va être 17h… c’est Happy Hour mec ! »
Et la bande mit le cap sur la façade rouge vif du O’Neill’sPub. Saint Flushomban serait honoré jusque tard dans la nuit, comme chaque nuit tombant sur la pieuse et sainte Hibernie…
Faction jouée : les Scots
Seigneur : Arnaidh Clan na-O’Edebagh
Reliques : les Sancti Latrinae de Saint Colombin (abbé du monastère colombanien de Lure, en Lotharingie, au VIIe siècle) dont les vertus furent découvertes et utilisées par Saint Flushomban plus tard lors de l’un de ses périples en Lorraine.
Spécificités : j’aurai un pub pour abriter la relique, je voudrais aussi aligner des chiens en guise de levée si c’est possible (la meute d’Arnaidh), un moine (Frère Oengus d’Armagh) .
--------------------------------------------------------------------------------------------
Saga de Pluonedd Fhu Moinyaddrys (CAPTAIN MILLER)
Rédigée par Monsieur Arnaud!
Le périple que le brave Dafydd de Glamorgan entreprit dans l’île de Mona
Saga de Pluonedd Fhu Moinyaddrys (CAPTAIN MILLER)
Rédigée par Monsieur Arnaud!
Le périple que le brave Dafydd de Glamorgan entreprit dans l’île de Mona
L’homme était efflanqué et hors d’haleine. Il avait traversé tout le pays depuis Caerdydd jusqu’à Anglesey : on aurait dit que tout un fyrd saxon lui était passé dessus avant de le jeter à la mer. Lorsque les gardes du seigneur de l’île, le terrible Pluonnedd Fhu Moinyaddrys, avaient aperçu le frêle esquif ballotté par les vents terribles de la mer des Scots ils s’étaient tout d’abord réjouis de la perspective d’une petite distraction dans leur morne vie d’insulaires. Il était en effet de bon ton de dire que depuis que les légions romaines avaient massacré les prêtresses du sanctuaire druidique de l’île d’Anglesey, on s’y faisait quand même bien chier.
Lorsque le pitoyable messager avait annoncé qu’il venait de Caerdydd et qu’il était porteur d’une missive du roi Llewellyn ap Gruffyd en personne, le seigneur et ses gardes avaient retenu leur souffle, conscients qu’on allait enfin, peut-être, leur offrir une mission plus exhaltante que celle qui les retenait à Anglesey.
- « Je suis Dafydd de Glamorgan, au service de notre roi…enfin celui de Dyfed tout au moins…qui me fit mander pour vous prévenir qu’un grand péril pèse désormais sur le sanctuaire qu’est cette île ! Notre puissante relique sacrée serait convoitée par de vils Saxons, Danois et autres misérables Scots !
- Tu veux dire le Poireau d’Anlederch ??? Quelqu’un s’est enfin décidé à essayer de nous le voler ? »
Le messager, interloqué, marqua un temps d’arrêt avant de reprendre :
- « C’est la plus précieuse relique de Cymru, vous connaissez son histoire tout de même !
- Ben non, on sait qu’on se fait bien chier à le garder et c’est déjà pas mal ! En plus il a tendance à sentir mauvais ce truc ! »
Dafydd demeura interdit, incrédule d’entendre de telles paroles blasphématoires à propos du Poireau Sacré des Cymri.
« Mais c’est le poireau que Saint Flushomban de Cambrie a trouvé alors que dans sa jeunesse, désireux de méditer sur son avenir, il déambulait dans sa campagne natale en quête d’inspiration. Il décida de distiller ce fabuleux légume et en tira une substance divinement régénérante capable de repousser toutes les humeurs malignes du corps ! On prétend que le roi saxon qui le captura, l’indicible Cedricson, n’épargna sa vie que grâce au merveilleux breuvage qu’il tirait de ce poireau magique qui, tel le Chaudron d’Abondance du Dagda des Irlandais, se régénère après chaque distillation et permet de produire la divine substance à l’infini. Si je suis ici ce n’est pas seulement pour vous avertir du danger qui pèse sur cette relique que nous avons cru bon d’isoler sur l’île d’Anglesey à l’abri des pillards avides qui hantent la Bretagne et ses alentours ! C’est en raison de la décision de notre roi d’en faire le symbole de tous les Cymri !!! »
Les guerriers échangèrent des regards incrédules. Même le valeureux Moinyaddrys parut décontenancé avant de reprendre un semblant d’esprit :
- « Tu veux dire…que le pays aurait un poireau comme emblème ? C’est une blague ?
- Comment les Saxons et les Scots vont se foutre de notre gueule ! » renchérit un autre garde.
- Pis les blagues vaseuses qui vont pas manquer de fuser… déjà que ça jase avec le fait qu’on est quarante mecs isolés sur une île avec des brebis…ben là…pis Poireau d’Anlederch ! D’Anlederch ! Il aurait pas pu le trouver à Aberystwyth, ou Rhydderch à la rigueur…le Flushomban il a craqué quoi !
Ce fut au tour du messager de sombrer dans des abîmes de perplexité :
« Ce distillateur et le poireau qu’il contient sont sacrés, le symbole d’un pays chrétien et d’un Saint célèbre dans le Monde entier !!! Et aujourd’hui il est en grand péril, les Scots, Saxons, Scandinaves et même nos cousins d’Armorique revendiquent des reliques qui seraient plus authentiques que la nôtre ! Cela ne blesse-t-il pas votre orgueil ? »
Moinyaddrys esquissa un sourire narquois.
« Ben déjà moi j’ai jamais trop voté pour le christianisme hein, et un vieux poireau qui pue dans un distillateur qui date de Mathusalem franchement …bon…je dis pas que si on me le donne je le prend pas, mais je l’enterre après, ou je le charge sur un navire et je vais le balancer chez les Scots juste pour que leurs pêcheurs chopent la courante ! Mais si tu dis que les Saxons et tous les autres guignols sont prêts à venir se bastonner avec nous, ben là, je sais pas ce que vous en pensez les mecs, mais moi je vote pour, marre de s’entraîner au javelot sur les mouettes pour tuer le temps…d’toute manière y’a plus une mouette dans le coin et les brebis se taillent trop loin pour qu’on les tire, je sais pas ce que certains leurs ont fait…pire que des Bretonnes en bas âge ! »
Aussitôt une clameur approbatrice s’éleva et les guerriers braillèrent à gorge déployée le nom de leur chef . Dafydd parut recouvrer un semblant de sérénité avant que la fatigue ne l’accable à nouveau. Il réclama un peu de repos et de nourriture. Ce à quoi répondit Moinyaddrys prit la décision d’organiser un banquet. Deux heures plus tard tous festoyaient au milieu de monceaux de mets à base de viande de mouette et de cruchon d’un alcool à faire défaillir tous les morts de Catterick.
Dafydd crut que ses entrailles étaient devenues celles du Y Ddraid Goch et que des flammes allaient jaillir de sa gorge. Il faillit s’étouffer dans une interminable toux avant de dissiper le doute qui commençait à l’étreindre.
-« Euh…votre boisson là…ça arrache les boyaux ! Vous faites venir ça d’où ?
Son voisin de droite, un garde quelque peu éméché, lui désigna un autre convive, un moine à en croire la tenue maculée de taches diverses, la mine cramoisie et lui aussi passablement bourré.
« Ben en fait…le poireau c’est clair que c’est dégueulasse hein…alors on a demandé à Frère Fergal de nous arranger ça…c’est un Scot, il a bricolé pas mal de ces engins que les Irlandais ont ramené d’Orient…paraît que là-bas y z’en fsaient des parfums…
Dafydd craignit de comprendre.
« Ouais ben l’idée de virer le poireau et d’y mettre des patates c’est vachement bien vu. Et pis t’sais quoi ? Ben le poireau il est resté tellement longtemps d’dans que tout c’qu’on y met ben c’est no limit mec, on a mis des fientes de mouettes, des bouts de bois, des slips, on s’est bien marrés, mais le meilleur c’est les patates…Sont forts pour les patates les Scots… »
C’est à cet instant précis que l’invité du Glamorgan se rua dehors pour se vider les boyaux.
Dire qu’il avait pris ce service pour le roi comme une promotion…
Faction jouée : Gallois
Seigneur : Pluonedd Fhu Moinyaddrys
Relique (supposée authentique) : le Poireau Magique trouvé et utilisé par Saint Flushomban au lieu-dit « Anlederch », connu sous le nom de « Poireau d’Anlederch »
----------------------------------------------------------------------------------------------------------------
La Saga de Heidi, « Grosse Fifille des Montagnes »
La Saga de Heidi, « Grosse Fifille des Montagnes »
A perte de vue, la mer intérieure du Westerbrodr Fjord s’étendait, paisible, miroir sans teint posé entre les parois à pic des montagnes de Skelleland. Partout la roche nue parsemée de lichens d’un vert de mousse semblait défier le ciel azuréen. Seules les écharpes de brumes matinales flottaient encore à la surface paisible des eaux, tant et si bien que de son perchoir Solveig peinait à deviner les silhouettes massives des maisons de son village. Tout au plus le toit gazonné de l’une des grandes baraques en bateau retourné, un filet de fumée s’échappant d’une cheminée et se mêlant instantanément à la brume épaisse qui persistait à s’accrocher au fond de la vallée. La bergère jeta un coup d’oeil dans la direction opposée, là où le fjord s’ouvrait en direction de l’océan, et vit le point grossissant à vue d’oeil et glissant à la surface de l’onde, disparaissant par intermittence dans le brouillard, mais dont la proue fut toutefois suffisamment éloquente pour la renseigner instantanément sur la nature du danger.
C’étaient les hommes de Tolmund Thorgard, chef du clan ennemi des Hakelkon.
Heidi les avait prévenues, sitôt qu’il apprendrait la disparition des hommes du Westerbrodr il essaierait de les asservir avec ses guerriers.
Quelques minutes plus tard les guerriers jaillissaient en hurlant de leur langskip et se précipitaient vers le village endormi. Vers des femmes et des enfants plus quelques vieillards…
A ce stade du récit peut-être vaut-il mieux, cher lecteur, te prévenir que ce qui suit est difficilement supportable à voir comme à entendre…
En effet, alors que la horde se dispersait dans le village, de terribles hurlements retentirent, des guerriers vociférant aux haches tournoyantes fondirent sur les hommes de Thorgard, décapitant, éventrant, arrachant yeux et lèvres, lacérant comme des ours leurs proies désemparées et terrifiées : en moins de temps qu’il n’en faut pour descendre une corne d’hydromel la totalité des guerriers du clan rival étaient morts ou agonisants. Seul Thorgard subsistait, au milieu du cercle hostile de ses ennemis…saisi d’effroi, voyant son clan anéanti, il jeta ses armes et implora pardon…
Alors ses vainqueurs s’approchèrent, les armures souillées de sang, les cheveux en désordre…il y avait quelque chose qui ne collait pas, quelque chose d’irréel chez ces guerriers sauvages… c’étaient…des femmes !!!
La plus massive d’entre elles approcha et retira son casque, secoua la tête pour faire virevolter ses longs cheveux blonds comme les blés. Une voix grave, bien que féminine, fusa derrière elle :
- Retire pas l’casque on sait jamais !!!
La grande et grosse femme pivota et répondit d’une voix de stentor :
- J’fais c’que j’veux avec mes ch’veux bordel, parce que je l’vaux bien !
Thorgard, hébété, dévisageait l’assemblée de guerrières aux mines farouches.
- Mais…mais…vous n’êtes que des…des femmes ??? Par Thor…des femmes !!!
- Ouais, moi c’est Heidi la Grosse Fifille des Montagnes, elle là-bas c’est Laurehal, et voici
Famaktuhel et toutes les femmes de mon clan. Et tu sais quoi mon con, t’as grave merdé en
attaquant not’village. Déjà t’as perdu tous tes gars, c’est pas dommage vu que c’étaient des
blaireaux, mais en plus tu nous files ton bateau et ça nous arrange grave vu qu’on avait pas
l’intention de rester ici à se faire chier à tisser de la putain de laine de ces putains de brebis
de mes deux et encore moins à entretenir ces putains de baraques de merde. T’es tombé sur
le clan des Chienndeghard mon pote, t’as laissé ton cerveau dans les entrailles de ta carne de
mère ou quoi ?
Puis, Heidi la Grosse Fifille des Montagnes se tourna vers ses guerrières.
- Alors les filles, qui c’est qu’avait raison, c’est qui ? C’EST QUI ???
Une formidable clameur résonna dans le fjord, ponctuée du bruit assourdissant des armes frappant
les boucliers :
- C’EST HEIDIIIIIIIIIIIIIIIIIII HIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIII !
Heidi la Grosse Fifille des Montagnes leva les mains pour obtenir le silence, un sourire vaguement
maternel adoucissant légèrement son visage de brute.
- Les mecs c’est tous les mêmes, y sont tombés dans l’panneau et v’là not’ pass’port pour aller
chercher les Saintes Burnes !!!
Elle désigna d’un geste théâtral le langskip amarré dans la baie tandis que la clameur reprenait de
plus belle :
- LES SAINTES BUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUURNES !!!!!!!
Tolmund Thorgard était atterré. La chef de clan parut remarquer sa mine déconfite et se sentit
obligée de lui exposer la situation en détail.
- Et ouais mon gars, tu crois quoi ? Tu crois qu’on attendait comme des bonniches les mecs du
clan partis depuis trois mois razzier les côtes de ces cons de Francs et de Frisons ? Ces
branleurs sont partis faire la fête, s’envoyer les radasses du coin en nous laissant torcher les
mioches et traire les brebis ? Et BEN NON ! Fini les mecs, on en veut plus, on veut faire pareil,
la liberté, naviguer, tuer, violer, piller, nous aussi on a le droit de s’amuser mec, tu sais ce
qu’on est…essaye de sauver ta vie…qu’est-ce qu’on est à ton avis hein ? Vas-y, parle !
La pointe de son épée vint chatouiller la glotte du prisonnier, celui-ci déglutit péniblement avant de
risquer une réponse, à peine audible…
- Vous êtes…des…des…psychopathes !!!
Un fou rire général secoua l’auditoire.
L’acier froid, sur la gorge, commençait à recueillir des gouttelettes de transpiration.
- Euh…vous êtes des…des… Valkyries ???
- MOUAAAAAAAH AH AH AH AH !
Le chef du clan des … sonda frénétiquement son esprit…une idée lui vint enfin !
- Je sais, ça y est, vous êtes des féministes !!!
Alors Heidi la Grosse Fifille des Montagnes feignit d’être impressionnée.
- Bien, bieeeeeeen, tu viens d’échapper à une mort immédiate mais pas au viol collectif, c’est ballot t’es le seul survivant. Dès qu’on aura fini on se tire chercher la relique des chrétiens qui permet de se reproduire sans avoir de crétin de mâle comme toi sous la main ! Les Saintes Burnes de St Âne, un artefact puissant… Il ne nous manquait que le bateau, mais maintenant c’est réglé, HEIN LES FILLES ?
- OUIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIII TROP DE LA BAAAAAAAAAAAAAAALLE !
- Et qui c’est qui va permettre la parité hommes / femmes SANS LES HOMMES ???
- C’EST NOOOOOOOOOOOOOOOUS HI HI HI HIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIII !
- Et qui c’est qui va mettre sa hache dans la gueule du premier à sortir une blague sur les blondes ? QUI ?
- LES CHIENNDEGHARD !!! HIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIII !!!
Les guerrières hystériques se jetèrent sur l’ultime rescapé du massacre…
Quelques heures plus tard les cochons livrés à eux-mêmes se repaissaient du cadavre désarticulé du chef du clan des Hakelkon ainsi que de ses anciens compagnons d’armes. Tandis qu’un nuage de corbeaux s’amoncelait au-dessus des maisons, un langskip filait sur les eaux en direction de la mer.
Une bannière rose vif claquait au vent, depuis l’extrémité du mât. Une gueule de chien féroce était peinte dessus. A la proue, Heidi la Grosse Fifille des Montagnes arborait la mine déterminée d’un guerrier chargé d’une mission sacrée : convaincre le monde que la Femme n’a nul besoin de l’homme pour exister, et que Freya met sa race à Thor et Odhin réunis quand elle veut.
Parce qu’elle le vaut bien !!!
Faction jouée : Vikings (au féminin !)
Relique : aucune détenue, mais les Saintes Burnes de l’Âne de Flushomban sont clairement leur objectif…reste à cibler une relique authentique et non une fausse…ce qui n’est pas gagné pour un équipage de blondes !
Nom du seigneur : Heidi la Grosse Fifille des Montagnes assistée de Laurehal, sa fidèle copine du lycée qui lui a appris à émasculer un garçon avec une hache danoise sans salir ses fringues trop tendances.
----------------------------------------------------------------------------
La Saga de Distephansten : Acte 1 Procrastination
La Saga de Distephansten : Acte 1 Procrastination
Le Jarl Distephansten cessa un temps son labeur, le temps d’avaler une gorgée d’Hydromel. Il resta là, songeur, le regard perdu vers les flots. Oui la mer lui manquait ! Il envoya valser une motte de terre d’un savant coup de botte, cela lui inspirant un potentiel nouveau sport mais son esprit se focalisa rapidement sur l’objet de sa colère :
-Saleté d’Assemblée des Jarls !
Il n’avait pas simplement pensé à cette tirade, il l’avait hurlé à plein poumon, le vent emportant au loin, l’écho de cette invective.
-Saleté d’Assemblée des Jarls !
Il avait jeté sa bêche et brandit le point en direction de la Hanse de Skagerrak ! Là, de l’autre côté de la baie il pouvait voir le Grand Hall ; là s’était joué son destin il y a deux lunes seulement.
Pendant l’Assemblée des jarls actionnaires Norrois, il avait dès son entrée senti la jalousie et l’envie des chefs de guerre moins doués que lui. Dès les premières interventions, les vils Jehansen et Craigsson avait pris la parole contre lui et contre son clan ! Comment ça ? Trahison !
Oui il devait l’admettre, les dieux lui avaient été particulièrement favorables lors de la dernière saison, son Knôrr était revenu chargé d’or, de tonneau de bière belges et de jeunes et jolies esclaves ! Jehansen n’avait trouvé qu’une colonie d’ostréiculteur à piller (et chacun sait que les huitres ne se conservent pas bien !), Craigsson lui n’avait ramené que deux boucs et le virus de la grippe ! Et alors ? Le clan Distephansten est juste le meilleur ! Premier dans l’art savant d’écartelage de prêtre, premier dans le tabassage de breton avec un manche de hache, premier dans la chasse au phoque et à l’Anglois ! Rien à redire lui et les siens sont les meilleurs ! Fin du débat !
Mais voilà, il n’avait pas vu le coup venir. Alors que lui et ses hommes avait passé l’hivernage à écluser la bière, offrir des bijoux à leurs compagnes et saillir les esclaves ; les perfides Jehansen et Craigsson (qui eux n’avaient rien à fêter !) avait fait le tour des seigneurs de guerre afin de monter une cabale contre lui et ses gars ! L’Assemblée avait décidé que le Clan Distephansten serait le dernier à s’élancer lors de la saison des pillages ! Pire encore, il devait attendre le retour de l’un des deux fourbes Jarls avant d’armer son Knôrr ! S’ils avaient décidé de se reconvertir dans la pêche à la morue le long des côtes d’Hibernia, il se pouvait bien qu’ils ratent la saison !
Alors depuis une lune, lui et ses gars cultivaient des navets… Pour calmer ses Berserkers, il leurs avait confié des taches titanesque, compter toutes les palourdes des plages du clan, ramasser toutes les pommes des vergers du clan… cela ne suffisait pas ! En dernier recours il les avait égarés dans la forêt la plus profonde de Norvège sans slip de rechange et avec pour seule ration une boite de thon à la Catalane. Mais il le savait… cela ne serait pas suffisant !
Soudain, plissant les yeux, il aperçut une voile au loin. Oui il reconnaissait bien la forme disgracieuse de l’esnèque du clan Jehansen. L’embarcation semblait en bien mauvais état, il manquait une rame sur deux, le mat était fait de bric et de broc, la voilure déchirée, et même à une telle distance on sentait déjà les relents de vase qui s’en dégagaient ! Ah ! Il est certain que la pêche avait été bonne !
-Haakon rassemble les hommes et prépare le Knôrr ! Nous partons à l’aube ! Envoie du monde pour retrouver les Berserkers aussi !
Enfin, la saison n’était pas gâchée ! Il allait commencer par longer la côte du pays des Francs, puis il s’en irait visiter les saxons, embarquer quelques esclaves chez les pictes pour finir par le territoire des bretons ! Un esclave repue lui avait confié un secret, il y avait une relique d’une grande valeur en terre de Bretagne, on raconte qu’en sa présence, les cornes d’hydromel se remplissent seules et que les tonneaux de bières n’étaient jamais vides ! Avec un tel pouvoir il pourrait largement dominer l’Assemblée des Jarls, et pourquoi ne pas devenir le premier Konungr de la ligné Distenphansten !
Dernière édition par messire flush le Lun 23 Avr - 2:49, édité 1 fois
messire flush- Messages : 323
Date d'inscription : 22/08/2011
Age : 54
Re: Saint Âne des Roubignoles, 19 20 mai 2012 - Nancy.
Lecture toujours... la très officielle Geste de Saint Âne, Saint Flushomban et Saint Boris de Risovitch. Mon PC merde, aussi, je mets les 3 premiers chapitres ici, en esperant pouvoir vous livrer le 4eme et dernier chapitre semaine prochaine...
Je, Korentin Kerfadec, recteur de la paroisse de Plouflushig à laquelle son nom est attaché, atteint par l’âge mais aussi sain d’esprit que peut le permettre ma toison blanchie par le temps, ai entrepris de relater la véritable et très Sainte histoire de Saint Flushomban, homme Saint parmi les Saints, dont la piété immense et le zèle christique ont été reconnues du Très Haut, et permirent l’évangélisation des peuples barbares d’outre Vistule, grâce à l'aide précieuse de Saint Bob de Risovitch et de son Âne béni, afin que tous sachent, en la terre d’Armorique comme en Barbarie d’Outre Couesnon, comment il vécut, quels prodiges il fit, et pourquoi nous devons le considérer ainsi que Saint Âne comme les très saints patrons de notre petite-mais-putain-fière Nehation.
Flushomban le Bon, fils de Fllush y Hen Ab Fllush y Hennoch, abbé évêque de Saint Daffy et d’une crêpière armoricaine installée auprès du Roi O’Neill du Donegal, partit d’Irlande dès sa prime adolescence, à la recherche de son père, à la garde duquel l’injustice du roi de Powys, son oncle, l’avait arraché enfant.
Fllush y Hen Ab Fllush y Hennoch, lui fit bon accueil mais courroucé que son fils portât un nom gaélique et surtout trop occupé qu’il était à tenter d’assassiner les quatorze frères qui lui restait, entreprit très vite de s’en débarrasser, et pour laver son fils retrouvé des sordides us et coutumes d’Irlande et des mauvaises habitudes barbares qu’il avait prises lors de son enfance à force de pratique du hurling, il lui imposa une totale immersion culturelle auprès de ses cousines, les sœurs Goadec, connues jusqu’aux confins de la Brittonie comme étant deux langues des mieux pendues et deux piplettes hors paires –ces deux femmes étaient aussi, en quelque sorte, ses belles-mères, car elles furent consécutivement la troisième et quatrième épouse de son père, avant qu’un concubinage plus arrangeant n’oblige Fllush y Hen Ab Fllush y Hennoch à les quitter au profit de leur mère. Les sœurs Goadec, donc, lui donnèrent très vite le goût de notre belle langue, et d’une vie faite de probité et de labeur, et, accessoirement, de sexe… mais mon statut d’homme d’Eglise m’empêche de vous narrer pourquoi, selon les annales de Cambrie, l’on prêtât à Saint Flushomban le nom de foire de Cenhinen Mawr, qui aurait été, mais tout ceci n’est que menterie, à l’origine du fait qu’on le représente toujours affublé d’un vert et fier poireau.
A sa majorité, et déjà père de sept garçons dont deux seulement étaient trisomiques, on le mena au monastère d’ Anlederc’h pour calmer ses ardeurs et parfaire son éducation en lui donnant de sérieuses bases théologiques. C’est là que l’Eternel lui vint en rêve, et lui révéla l’art de la distillation.
Il devint, trois ans après, à force de saines lectures et de la découverte opportune du Poireau Sacré d’ Anlederc’h dont il sut toujours tirer un breuvage exquis –et, il ne faut le cacher, grâce aux relations de son père, depuis peu rabiboché avec son seul frère survivant, Meriadoc Ab Fllush Hennoch, prince de Cambrie, son oncle (si vous suivez), à qui il donna ses nièces en mariage, mères des sept enfants qu’il eut avant de consacrer sa vie à la grandeur de Dieu (faut-il le rappeler pour bien être compris), IL DEVINT, donc, abbé de Llanbihoue, haut lieu de culture monastique et de foi brittonique.
Là, durant de longues années, il put guider à loisir le troupeau que le Très Haut, son père et son oncle lui avait confié, vivant humblement et dans une piété extatique, qui faisait de lui l’homme le plus estimé de toute la Britannia depuis la disparition d‘Arthur, Fils d‘Uther Pendragon.
C’est là aussi qu’un jour sept fois maudit de l’an 650, il fut en sa quarantième année, lâchement pris avec ses moines par l’infâme, cruel et veule Cedricson le Vieux, chef d’une bande d’impitoyables Saxons à l’haleine putride.
Malgré sa grande faiblesse intellectuelle plus due à son rang qu‘à sa race, tant il est vrai que les peuples aiment à se choisir des incompétents pour les guider, conscient qu’il était que la maîtrise ultime qu’avait le Saint Homme dans l’art unique de distiller le poireau pourrait l‘aider à trouver enfin femme en redonnant une fraicheur relative à sa bouche généralement emportée par d‘infâmes relents de pieds de hareng dont il se nourrissait presque exclusivement, le roitelet aux cheveux jaunes lui épargna la vie, et le réduisit en esclavage, pour qu’il lui prépara chaque soir son breuvage salvateur.
Ordonc, Flushomban, durant de longues et douloureuses années, exécuta la tâche ingrate et infamante de redonner au tyran Cedricson une haleine moins fétide, sans pour autant omettre de journellement remercier le Seigneur des bienfaits qu’Il lui avait jusque-là prodigués, et en priant afin qu’un jour il puisse regagner Ses illustres faveurs. Pour se faire, il utilisait le Poireau que l’Eternel lui avait donné à son arrivée à Anlederc’h, duquel il savait tirer un breuvage exquis.
C’est la nuit de Pâques de l’an 662 qu’il entendit, émanant du fond de l’étable où l’on le faisait dormir, qu’on lui parlait: « Flushomban, bon disciple, le Très Haut ne t’a point abandonné! » Flushomban se leva, et s’approcha de l’endroit, plongé dans les ténèbres, d’où semblait provenir la voix qu‘il avait ouïe. Il n’y vit rien d’autre que son vieil et fidèle âne, Sac’h Bras, le « sévèrement burné ». A l’instant précis où il avait pris la décision d’aller se recoucher, persuadé qu’il était d’avoir eu une hallucination provoquée par les fortes vapeurs d’alcool de poireaux qu’il inhalait avec constance sans le vouloir, Flushomban fut saisi de stupéfaction quand il vit La Merveille: son âne lui parlait, et reprenait son discours, ajoutait: « il te faut quitter cet endroit au plus vite, et traverser les mers. Dieu te charge d’une mission que seul le plus sage des Britons pourra exécuter!»
Le Saint homme s’effondra aux sabots du Saint Âne, pleinement honoré par le Créateur, ne sachant que dire sinon lui témoigner sa totale gratitude, et qu’il était prêt à faire selon Sa bonne volonté, et qu’enfin rien ne saurait lui être plus agréable que de reprendre le service de Sa Gloire pour gagner auprès de lui une place en Paradis au côté des anges et des martyrs.
« Flushomban, il te faudra être brave, partir prestement, affronter la fureur de la mer, pour aller convertir les cheveux jaunes qui vivent de l’autre côté des Flots, avant qu‘ils ne découvrent les joies du scoutisme, et que leur vienne l’envie de vivre de trépidantes et belliqueuses aventures, loin du regard vides de leurs parents débiles et indignes.
- Che? Peux-tu répéter, mon bon Sac‘h Bras? Apostropha le Briton.
- Non point. Dit sobrement le Très Saint Âne, qui était fatigué et voulait dormir tôt, car il savait une longue et pénible route les attendre.
- Mais tu déconnes plein tube, mon âne tant chéri que béni, ces gens n’ont point d’âme, je ne pourrais le faire!
- On ne discute point les ordres du Très Haut, Flushomban, tu n’es point dans l’ignorance qu’Il est, parfois, un brin irritable… et… reprends toi, bordel à cul! Je t’aiderai.
- Mais… enfin… cela ne se peut! Il est tout à fait hors de question que je collabore avec l’ennemi héréditaire blond-tisonné, en une politique odieuse de renoncement à mes principes moraux qui enracinent chauvinisme et préjugés au plus profond de mon être, et que je collabore, fut-ce avec le Très Haut, à la conversion de ces hordes sanguinaires!
- Deus dixit.
- Un âne qui parle latin… Plus rien ne m’étonne, sinon le dessin qu’aurait Notre Très Saint Père… Cela ne se peut! Imagine à quoi ressemblerait le Paradis s’il devait s’encombrer d’eux!
- J’ai en vérité bien du mal à imaginer à quoi peut ressembler le paradis des hommes… Y boit-on comme dans le nôtre du lait d’ânesse à satiété? Mais cessons là toute tergiversation: c’est un ordre du Très Haut! Si tu n‘obéis point, il te laissera là, à faire ton sirop de poireaux jusqu’à la fin de ta misérable vie… Réfléchis, je partirai à l’aube, avec ou sans toi ».
Nul besoin de préciser dans notre discours fleuri que la nuit du Saint Homme fut des plus agitée, partagé qu’il était de vouloir bien exécuter la volonté divine, et la répugnance qu’il avait de devoir travailler à la salvation des âmes prétendues d’êtres infernaux qu’étaient à ses yeux les Germains de Trans-Mer.
Cependant que le soleil matinal dardait de ses premiers rayons, il se leva et alla au fond de l‘étable, la mine triste et sévère de l’homme résigné qui s’en va à la mine. Il vit son âne, bâté, déjà sur le départ, et le prit à l’encolure, lui glissant à l’oreille, avec courage et détermination, qu’il l’accompagnerait.
Et voilà notre Saint partant vers l’Orient sans éveiller plus de soupçons que quand il allait en son carré de poireaux pour y ramasser le fruit de la terre qui lui permettait de préparer son breuvage, comme à l’accoutumée.
Avant qu’une heure ne passe, les Saxons assoiffés se rendirent compte de l’absence du maître distillateur, et, après un moment de panique indescriptible, réunirent les quelques mauvais cavaliers du clan, afin de lui donner chasse. Or, Dieu, dans Son infinie sagesse, avait doté les ennemis des fils de Brutus d’une odeur telle que, le vent leur venant de dos, ils étaient précédés d’une demi lieu au moins de leur odeur poisseuse, ce qui, en l’occurrence, permit à Flushomban et à son fidèle destrier d’être prévenus de leur présence odieuse et de gagner le rivage en déjouant leurs poursuivants, alarmés qu‘ils avaient été dès la première effluve.
Nulle embarcation ne les y attendait, et quand la pestilence saxonne vint à nouveau à ses narines, Flushomban crut un instant sa fin être toute proche.
« Nous sommes faits, mon âne chéri, je t’ai beaucoup aimé! A Dieu donc! » déclara-t-il, quand il vit la hideuse horde finalement s’approcher.
L’âne eut un braiment joyeux, et, serein et pétri de confiance, nulle autre route ne s’offrant à lui, il entra courageusement dans les flots…
Longue et périlleuse fut la traversée de la Mer Britannique, car les flots, à l’image des hommes qui la traversent parfois, peuvent être traitres et redoutables. La bête illustre, par amitié pour son maître, naviguait vers le midi plutôt que vers le Levant, et sans doute le Très Haut, se sentant abusé par ce détour notoire, était tout courroucé. Aussi, cependant que Sac’h Bras, Flushomban toujours sur son dos, nageait sans relâche, ses forces l’abandonnèrent à la huitième heure du jour. Il semblait à nouveau que le Saint Homme et sa monture étaient en perdition. Nul rivage où poser le sabot, nul îlot ou rocher où trouver le repos, nul boisson, ni nourriture, et la mer qui forçait.
Cela faisait bien trois heures que la Saxonnie avait été laissée aux diables, et le seul réconfort que Flushomban trouvait était de se savoir libéré du joug malin de ses maudits oppresseurs.
« Ô, Âne fidèle! Je sens l’épuisement t’étreindre! Faudra-t-il que nous nous noyons céans, au milieu de la Mer hostile? »
Il leva ses yeux vers le ciel, et clama:
« Jésus! Anne! Marie! Dieu Tout Puissant! Je fais ici le vœu puissant que si par Vos interventions miséricordieuses, nous sortons sains et saufs de l’éminent naufrage et de l’atroce fin qui nous guettent, je donnerai les clés du Paradis aux Cheveux Jaunes qui le mériteront (s’il s’en trouve)! Mais, Ô Dieu Tout Puissant! Fassiez que je puisse une dernière fois revoir mon peuple aimé, et bondissant gaiement, en un An Dro léger, me niquer les petits doigts une dernière fois, comme quand j’étais amant de la belle Morgane, aimante amante qui me trahit, celle-là même qui me fit Vous choisir et désespérer des femmes, quand elle me préféra ce pauvre gueux de Paolig, sous le vénale prétexte qu’il avait meilleure mise que la mienne… Parce que oui, jamais je ne serai allé perdre mon temps au monastère d’Anlederc’h si je n’avais pas connu son désamour, je me dois de le confesser, tout comme je dois vous dire que je n’ai jamais franchement aimé d’amour les sœurs Goadec, mes bonnes cousines, même si le souvenir de leur gentillesse m’émeut encore, même si elles me firent sept fois père parce qu’elles ont toujours ignoré toute contraception, même si je regrette de n’avoir point pu les en remercier en les nommant à la tête de quelque décadent couvent... Mais… Ô Dieu! Je m’égare, et je me perds une deuxième fois! Oublions les cousines, et cette rousse Morgane ! Je le jure devant Vous, mon âne en est témoin! Accordez-moi cette danse, et j‘irai pour Vous en Barbarie!»
A ces mots, eu lieu la seconde merveille: Sac’h Bras le sévèrement burné porta son glorieux nom en un paroxysme douloureux, si tant et fort qu’à la fin il devint évident que portés par l’immensité et la légèreté de sa virilité décuplée, ils pouvaient flotter tous deux sans effort. Et Kornog, que fit souffler le Très Haut lui-même, fit le reste en formant sous eux une onde immense et confortable qui leur fit en un jour et une nuit parcourir les 200 lieux les séparant du continent.
Si bien qu’au petit matin, épuisés, affamés, assoiffés, mais indemnes, les deux êtres échouèrent en la terre promise d’Armorique, en le royaume de Domnoée.
« Quel miracle as-tu là réalisé, mon bon Âne! Que tu sois cent fois loué, que ton nom soit sanctifié, et tes roubignoles qui nous ont sauvés soient mille fois bénies! »
C’est sur la grève de Penntraezh que de braves pilleurs d’épaves, venant juste d’éteindre le feu qui leur avait permis la nuit d’attirer sur les rochers de la baie une esquisse romaine, vinrent les ramasser parmi les agonisants venues de la Mer Intérieure. Déconcertés par son air familier, ces hommes rudes mais bons ne purent longtemps confondre notre Briton d’avec les noyers latins qui l’entouraient.
« O! Ma Doué! Regad’ z-y don’ à çui-ci! On dirait le père Le Gwenn, en plus rougeau! Peut-être çui-ci est-i’ des nôt‘, autant le préserver et lui faire bon accueil, Dieu nous en sera témoin, de vrais chrétiens nous ne tuons point! »
Amenés au bourg voisin, Flushomban eût le bonheur de retrouver là son peuple, ayant quelques années auparavant lui-aussi fait le chemin d’Armorique, pour échapper aux incivilités déplorables des Cheveux Jaunes rendus maîtres de la Cambrie désertée. Il put enfin deviser en son idiome natal, si délicat au regard du parler des Saxons. Dès qu’il se fit reconnaitre, l’on fit vœu de pitance et de grand festoiement, et l’on organisa un grand Fest Nozh en son honneur, où coulèrent mêlés hydromel, cidre, et vin blanc fraichement ramené de Barbarie d‘Outre Erdre. L’on ouvrit de grandes boîtes claniques de pâté pur porc Hénaff, et l’on s’en régala. L‘on parla du pays, celui qui avait été quitté, celui en devenir, celui qu'on occuperait jusqu'à la Vire. L‘on remercia Dieu pour les prodiges qu‘Il avait fait par l‘intercession de celui que tous appelaient déjà Saint Âne, et l’on se mit à chanter, puis, au grand plaisir de Flushomban qui tournoya des heures, l’on sansa lestement.
Le lendemain matin, la tête piteusement prise dans un étau puissant, le Saint Homme, allongé qu’il était parmi les femmes de Penntraezh qu’il avait converties durant une nuit de labeur (nuit qui lui assura une nouvelle lignée), fut réveillé par son âne fidèle, qui lui parla sévèrement.
« Flushomban, il est tard. Fais donc tes provisions, prends beurre salée et lard, que nous quittions ce lieu avant qu’elles ne s’éveillent, et demandent à nouveau que tu leur expliquas la Sainte Trinité en usant d'arguments que le pape de Rome ne saurait approuver! »
Et c’est ainsi, sans mentir, que nos deux saints quittèrent l’Armorique pour aller vers l’Orient, laissant derrière eux le peuple le plus chrétien du monde, se dirigeant vers les contrées inhospitalières d’Outre Couesnon, et les Terres Noires d’Outre Moselle…
A cette époque les terres sises Outre Couesnon étaient sous le joug des Francs, mais ne connaissaient point encore la pestilence norroise. Depuis Louis Ier, les infâmes cheveux jaunes qui y régnaient, oppresseurs des Gallo-Romains, avaient cependant un peu perdu en barbarie, convertis qu’ils avaient été au christianisme, par bas opportunisme plutôt que par amour de Dieu. Ils n’en demeuraient point moins de redoutables ennemis des Britons, qu’ils jalousaient pour bien des raisons qu’une encyclopédie ne seraient contenir, dont la principale était que notre-peuple-qui-vaincra ne voulait point de leur autorité, et qu’à un contre vingt, il s’y soustrayait habilement, car le Tout Puissant Lui-même intercédait en sa faveur, pour le garder de la souillure et de la dégénérescence qu’eût été la soumission à un peuple aussi prompt au mauvais goût et à la luxure.
Aussi, la traversée de la Francie ne fut point des plus tranquilles, mais si ce peuple manque de culture, de savoir vivre, de finesse, et de courtoisie, de sens politique, du moins n’était-il pas sur le fond opposé au dessin du Très Haut.
Saint Flushomban répugnait à l’idée d’aller outre Moselle, car il savait que la vraie Germanie l’y attendait, avec son cortège d’horreurs capillaires, et d’odeurs nauséeuses.
Arrivé en Lotharingie, la rigueur du climat semblant empêcher tout habitant à sortir hors de sa misérable et immonde cahutte, Saint Flushomban ne trouva presque âme qui vive ni, non plus, auberge où acheter de quoi se restaurer ; l’endroit, peu propice au tourisme et aux réjouissances, en était complètement démuni… Aussi entreprit-il un temps, moins pour respecter les coutumes de ce lieu sordide que par nécessité et par soucis d’économie (n’avait-il pas été en partie éduqué en Scotie !?), de se nourrir exclusivement de racines et de baies sauvages, comme semblait le faire les quelques pauvres Lotharingiens faméliques qu’il avait jusque-là croisés, mais n’y pouvant plus, après s’être installé sur un îlot d’une rivière sans charme ni envergure nommée Seille pour se protéger des trop nombreux loups qui pullulaient en cette contrée hostile, il décida d’allumer un feu pour y faire griller quelques morceaux de lard gras qu’il tenait en son garde-manger.
A peine le lard dans la poêle beurrée qu’accoururent vers lui deux hommes vêtus seulement de loques faites de jonquilles et de chardons adroitement tressés. L’un, le poil noir, du sud, l’autre, horriblement chevelé d’un maudit et ostentatoire jaune qui fit mettre en garde notre Saint car il le prit pour un Saxon infidèle, du nord.
Sans le savoir, Saint Flushomban et son âne fidèle étaient rendus aux frontières de la Germanie.
Allaient-ils assister à de cruels combats ?
Les deux hommes l’invectivèrent vertement, arguant tous deux que nos Saints s’étaient installés sur leur territoire et leur devaient le couvert (coutume lotharingienne imposant à leurs visiteurs, qu’ils soient de passage ou immigrés, de les nourrir), cet îlot étant revendiqué à la fois par les Médiomatriques, et par l’évêque de Toul.
Puis, s’insultant ensuite l’un l’autre, ils se provoquèrent en duel. S’ensuivit un combat fantastique et étrange entre les deux hommes, qui se lancèrent à l’aide de leurs pieds protégés de slips de bain (la terre était grasse et glissante à cet endroit, et ces deux pauvres créatures pensaient sans doute, dans leur profonde gentillesse, que par ce subterfuge contre-nature ils adhèreraient mieux au sol) une panse de brebis farcie de paille, en un drôle de jeu ponctué de slogans incompréhensibles faits de « Graoully vaincra ! » et de « qui s’y frotte s’y pique ».
Au bout de deux fois quarante-cinq minutes de ce que ces hommes appelaient en leur surprenant langage le foutchetaibeul, aucun des deux n’était arrivé à imposer sa puissance à l’autre. Aussi Saint Flushomban leur demanda de se calmer un brin, prétextant qu’il fallait à son âne quelque mérité repos, et leur précisa-t-il qu’il libèrerait l’îlot dès le lendemain matin, les invitant à faire la paix et, en bon chrétien, à prendre leur part du festin qu’il préparait. Ce qu’ils firent, en goûtant quelques pintes d’alcool de poireaux qu’il avait réservées jusque-là.
Hageninot, le Leuque, accepta de bonne grâce, et remercia du présent qu’on lui offrait en un reconnaissant « maaaaan, euh ce que tu nous as faihi, ça châble direct aux entrailles, gros ! », puis Bob prit sa part et, après avoir vidé sa choppe en fit autant, en un « quel staÿl, c’est du gutt helmut, euh cte gouleyant breuvage, gros ! » aux suaves, cadencés et slavons –mais Flushomban l’ignorait encore- accents. Etonné qu’un jaune chevelu sache boire sans renverser et n’éructe pas en quelque germanique et insonore idiome, Saint Flushomban interrogea l’homme venu du nord, sur les origines de son horrible couleur de chevel. Il lui apprit que vivait, bien au-delà du Rhin, vers l’orient, un peuple blond, tout comme lui. Il venait d’une charmante et paisible bourgade nommée Risovitch, d’où il était parti enfant, accompagnant son père, plombier de métier, parti cherché fortune en Lotharingie alémanique il y a bien longtemps.
Bob de Risovitch admit que sa blondeur n’était pas un cadeau, puisqu’elle pouvait le faire passer pour un infâme Germain, mais fit savoir à Flushomban que tout son peuple, vivant dans l’ignorance de Dieu, mais pourtant bien pourvu d’âme (du moins présumait-il que les hommes de son peuple en soit pourvu, puisqu’il leur arrivait de regretter d’avoir été syndiqués à Solidarnosc alors que le Parti pourvoyait à toute chose, leur permettant de s’épanouir dans la joie et l’allégresse), arborait ce toisonage ridicule.
C’est Saint Âne, qui laissait traîner ses longues oreilles par là par curiosité (son seul vice), qui le premier saisit tout le profit que son maître pouvait tirer de cette fabuleuse nouvelle.
Cheveux jaunes + âme + conversion = vœu de St Flushomban exaucé = paradis des hommes vachement plus peuplé = Très Haut tout content.
Et, nous ne l’ignorons point, car Saint Âne était bon chrétien, si Très Haut tout content, Sac’h Bras content-content !
Se refusant de parler devant des étrangers –dont un blond, faut-il le rappeler !- mais pour autant voulant se faire comprendre, il partit d’un braiement exclamatif et joyeux, qui fut compris de son maître.
Ce dernier se lança en un exposé habile, sachant qu’il pouvait saisir cette occasion pour réaliser le vœu qu’il avait fait au Très Haut sans risquer de devoir ouvrir les portes du ciel à ses infâmes et mortels ennemis, celui-ci entreprit alors, à l’aide d’un escargot à trois têtes venu jusque-là opportunément de la mystérieuse forêt du Coat Nome, de lui révéler la Sainte Trinité et dans la foulée, le convaincre de l’existence de Dieu. Dès que Bob eût appris que le Très Haut était créateur de toute chose, y compris de l’eau de vie dont il se resservit une huitième fois, il se rallia au point de vue du Saint, se convainquit qu’il fallait Le louer comme il se devait, et lui promit, avant de tomber en un profond coma, de l’emmener vers le peuple des Slavons d’outre Vistule dès qu’il aurait récupéré de la gueule de bois qu’il sentait venir et qui s’annonçait plus épaisse et plus sombre que la Forêt de Haye que notre Saint avait tantôt traversée…
Voulant faire d’une pierre deux coups en évangélisant les Leuques, Saint Flushomban s’enquit de la religion de Hageninot, qu’il présumait chrétien, car contrairement à son acolyte endormi, il portait un slip de bain au pied droit, vêtement si bien ajusté et étiré qu’il lui cachait aussi la plus grande parties de ses parties génitales. Ce dernier lui soutint qu’on était ici sept fois plus chrétien que dans le reste du monde connu, arguant du fait qu’un tel chômage sévissait en ces lieux que la semaine lotharingienne comptait en vérité sept dimanches, temps qu’ils consacraient en partie à louer Dieu, et en partie au derby ASNL FC Metz. Il lui fit savoir, également, qu’à ses yeux, l’îlot qui leur servait de havre était sacré, car un siècle auparavant, Saint Colomban, de passage en Lotharingie, s’y était arrêté un temps pour y vivre en ermite. Pour preuve, il montra à Saint Flushomban, incrédule, les latrines que le très Saint moine avait là creusées, et que, depuis, le petit peuple vénérait en son souvenir sacré.
L’émotion submergea Saint Flushomban, et à la vue des Sancti Latrinae où les défécations de son Saint prédécesseur étaient encore miraculeusement préservées, il ne put en retenir le flot, et la vomit puissamment. Puis il dit cette phrase pleine de sagesse « il me semble que j’ai un peu trop bu » puis, une autre, prémonitoire « je crois que je vais passer une mauvaise nuit ! »
C’est ainsi que, depuis, d’aucuns prétendent que les Sancti Latrinae sont miraculeuses, car Saint Flushomban avait pu y lire l’avenir : sa nuit fut effectivement des plus mouvementée.
Bob de Risovitch, grand connaisseur des dangers de la Germanie dont il avait adopté bien des us et coutumes, partageant comme eux un amour coupable des saussices et des vêtements mal assortis, n'eut point de mal à guider Saint Flushomban et son âne à travers les forêts épaisses et sordides d'outre Seille.
Il les fit traverser le Rhin à hauteur de Büchelbourg, et, nuitamment afin de ne point risquer de mauvaise rencontre, fit cheminer la Sainte Troupe à travers la Barbarie d'Allémanie jusqu'à aborder les rives de l'Oder sans avoir croiser âme qui vive, à la plus grande joie de St Flshomban, pour entrer enfin, en la Slavonie Occidentale.
Afin de plaire à Flushomban qu'il savait horrifié par sa jaune toison, Boris s'était confectionné une magnifique péruque en poils noirs de tanches du Rhin, espèce qui vit exclusivement à hauteur du bourg maléfique de Fessenheim. Il arborait ainsi une mine fière, et sa chevelure pastiche lui rendait un air honnête, affable et saint, ce qui, selon Flushomban, lui donnait, au regard du Très Haut, un passeport pour le paradis des Chrétiens.
Là, ils rencontrèrent la foule immense des Slavons qui vivaient pacifiquement dans l'attente mystique de la Révélation.
Noir chevelés qu'ils étaiant (ou semblaient être), ce qui était en ce lieu une véritable merveille, nos deux hommes n'eurent aucun mal à se faire reconnaître comme les envoyés du Très Haut.
Tout comme il avait converti Bob de Risovitch, St Flushomban entreprit de convertir le peuple des Slavons en leur révélant le secret de la dystillation du poireau, ce qui le rendit fort populaire auprès de ce peuple au coude si léger, d'autant que la petite retraite qu'il s'était choisie, connue jusqu'alors comme étant la "taverne du bon roi Stanislas", fut confiée à la gérance de Bob de Risovitch. Il la transforma très vite en un lieu nocturne incontournable et fort apprécié. C'est grâce à l'ingéniosité de ce dernier, parce qu'il su transmettre aux Slavons le message de Dieu en d'extraordinnaires psaumes magnifiquement scandés mises en musique par ses tout premiers disciples (Liz Mitchelovitch, Maiz Williamesko, Marcia Barretovskaia, et Reg Tsiboski), ainsi que pour son goût pour les pijamas aux tissus chatoyant et aux chaînes en or dont il aimait couvrir son corps souple et athlétique, qu'il réussit à subjuguer les Slavons.
Comme Saint Patrick avait réussi en son temps à expliquer aux Scots la trinité grâce à un simple trèfle, Saint Bob de Risovitch se servit de la boule à fascettes qui ornait magnifiquement la piste de danse de la taverne du bon roi Stanislas pour faire comprendre aux Slavons la toute puissance de l'Esprit Saint.
Après quelques décénies seulement, St Flushomban et St Bob de Risovitch purent contempler leur oeuvre en constatant que Dieu pouvait compter en son troupeau une multitude de blondes brebis.
Alors, St Flushomban constata qu'il avait honnêtement réaliser son voeu, et pleinement oeuvré à la Gloire de Dieu. L'âge aidant, son peuple-qui-vaincra et son pays lui manquaient puissament. Il s'en ouvrit à Saint Âne, qui lui dit que comme lui, il rêvait de revoir l'Armorique, car rien ne remplaçait, à ses yeux, le plaisir d'un bain de mer, sous un soleil de plomb.
"On n'a qu'à y aller, Bob n'a plus besoin de nous, son affaire tourne à merveille!" Confia-t-il un soir à son maître.
Cependant, Saint Bob de Risovitch refusait jusqu'à l'idée de voir partir Flushomban, arguant du fait que son latin était encore hésitant, et qu'il ne pouvait être question de ne prêcher qu'en slavon, avant qu'un pape ne s'assoit sur le trône de St Pierre (et "c'est pas demain la veille", et "qu'est-ce que je ferai sans toi" et "me laisse pas chéri....")
Ordonc, St Âne suggéra à St Flushomban de partir nuitamment. Il manda un géographe de renom, du nom de Copernicovitch, pour qu'on lui indiqua le chemin le plus court pour aller en Armorique. Celui-ci lui fait savoir que, d'après ses savants calculs, la terre était ronde, et qu'il était égal d'aller plein est, ou plein ouest, puisque comme tout le monde le sait maintenant, tous les chemins mènent à l'Armorique.
Aussi, le soir de la St Magloire de l'an de grâce 699, après avoir fait un retentissent discours d'adieu au peuple de Slavonie où St Âne parla au nom de son maître (il parlait un bien meilleur slavon que ce dernier, c'est pourquoi St Flushomban lui avait confié cette lourde tâche), nos deux saints quittèrent ce lieu, qu'on appelle de nos jours Flushgorod.
Saint Bob hésita à les accompagner, mais finalement prit courageusement la décision d'accepter la charge de guider son peuple vers la Grâce, malgré son latin hésitant...
Donc, ceux qui prétendent que St Flushomban repose à Flushgorod, ceux-là que la jalousie habite, ceux-là qui sont aveuglés par l'envie de partager sa gloire et sa sagesse, ceux-là, donc, mentent à leur peuple et à l'ensemble de la Chrétienté.
--------------------------------------------------------------------------------------------------------
LA GESTE
DE SAINT FLUSHOMBAN,
DE SAINT ANE DES ROUBIGNOLES,
ET DE SAINT BOB DE RISOVITCH
LA GESTE
DE SAINT FLUSHOMBAN,
DE SAINT ANE DES ROUBIGNOLES,
ET DE SAINT BOB DE RISOVITCH
Je, Korentin Kerfadec, recteur de la paroisse de Plouflushig à laquelle son nom est attaché, atteint par l’âge mais aussi sain d’esprit que peut le permettre ma toison blanchie par le temps, ai entrepris de relater la véritable et très Sainte histoire de Saint Flushomban, homme Saint parmi les Saints, dont la piété immense et le zèle christique ont été reconnues du Très Haut, et permirent l’évangélisation des peuples barbares d’outre Vistule, grâce à l'aide précieuse de Saint Bob de Risovitch et de son Âne béni, afin que tous sachent, en la terre d’Armorique comme en Barbarie d’Outre Couesnon, comment il vécut, quels prodiges il fit, et pourquoi nous devons le considérer ainsi que Saint Âne comme les très saints patrons de notre petite-mais-putain-fière Nehation.
Livre I
De la jeunesse et de la captivité de Saint Flushomban, du premier discours de Saint Âne et de leur fuite de Saxonnie.
De la jeunesse et de la captivité de Saint Flushomban, du premier discours de Saint Âne et de leur fuite de Saxonnie.
Flushomban le Bon, fils de Fllush y Hen Ab Fllush y Hennoch, abbé évêque de Saint Daffy et d’une crêpière armoricaine installée auprès du Roi O’Neill du Donegal, partit d’Irlande dès sa prime adolescence, à la recherche de son père, à la garde duquel l’injustice du roi de Powys, son oncle, l’avait arraché enfant.
Fllush y Hen Ab Fllush y Hennoch, lui fit bon accueil mais courroucé que son fils portât un nom gaélique et surtout trop occupé qu’il était à tenter d’assassiner les quatorze frères qui lui restait, entreprit très vite de s’en débarrasser, et pour laver son fils retrouvé des sordides us et coutumes d’Irlande et des mauvaises habitudes barbares qu’il avait prises lors de son enfance à force de pratique du hurling, il lui imposa une totale immersion culturelle auprès de ses cousines, les sœurs Goadec, connues jusqu’aux confins de la Brittonie comme étant deux langues des mieux pendues et deux piplettes hors paires –ces deux femmes étaient aussi, en quelque sorte, ses belles-mères, car elles furent consécutivement la troisième et quatrième épouse de son père, avant qu’un concubinage plus arrangeant n’oblige Fllush y Hen Ab Fllush y Hennoch à les quitter au profit de leur mère. Les sœurs Goadec, donc, lui donnèrent très vite le goût de notre belle langue, et d’une vie faite de probité et de labeur, et, accessoirement, de sexe… mais mon statut d’homme d’Eglise m’empêche de vous narrer pourquoi, selon les annales de Cambrie, l’on prêtât à Saint Flushomban le nom de foire de Cenhinen Mawr, qui aurait été, mais tout ceci n’est que menterie, à l’origine du fait qu’on le représente toujours affublé d’un vert et fier poireau.
A sa majorité, et déjà père de sept garçons dont deux seulement étaient trisomiques, on le mena au monastère d’ Anlederc’h pour calmer ses ardeurs et parfaire son éducation en lui donnant de sérieuses bases théologiques. C’est là que l’Eternel lui vint en rêve, et lui révéla l’art de la distillation.
Il devint, trois ans après, à force de saines lectures et de la découverte opportune du Poireau Sacré d’ Anlederc’h dont il sut toujours tirer un breuvage exquis –et, il ne faut le cacher, grâce aux relations de son père, depuis peu rabiboché avec son seul frère survivant, Meriadoc Ab Fllush Hennoch, prince de Cambrie, son oncle (si vous suivez), à qui il donna ses nièces en mariage, mères des sept enfants qu’il eut avant de consacrer sa vie à la grandeur de Dieu (faut-il le rappeler pour bien être compris), IL DEVINT, donc, abbé de Llanbihoue, haut lieu de culture monastique et de foi brittonique.
Là, durant de longues années, il put guider à loisir le troupeau que le Très Haut, son père et son oncle lui avait confié, vivant humblement et dans une piété extatique, qui faisait de lui l’homme le plus estimé de toute la Britannia depuis la disparition d‘Arthur, Fils d‘Uther Pendragon.
C’est là aussi qu’un jour sept fois maudit de l’an 650, il fut en sa quarantième année, lâchement pris avec ses moines par l’infâme, cruel et veule Cedricson le Vieux, chef d’une bande d’impitoyables Saxons à l’haleine putride.
Malgré sa grande faiblesse intellectuelle plus due à son rang qu‘à sa race, tant il est vrai que les peuples aiment à se choisir des incompétents pour les guider, conscient qu’il était que la maîtrise ultime qu’avait le Saint Homme dans l’art unique de distiller le poireau pourrait l‘aider à trouver enfin femme en redonnant une fraicheur relative à sa bouche généralement emportée par d‘infâmes relents de pieds de hareng dont il se nourrissait presque exclusivement, le roitelet aux cheveux jaunes lui épargna la vie, et le réduisit en esclavage, pour qu’il lui prépara chaque soir son breuvage salvateur.
Ordonc, Flushomban, durant de longues et douloureuses années, exécuta la tâche ingrate et infamante de redonner au tyran Cedricson une haleine moins fétide, sans pour autant omettre de journellement remercier le Seigneur des bienfaits qu’Il lui avait jusque-là prodigués, et en priant afin qu’un jour il puisse regagner Ses illustres faveurs. Pour se faire, il utilisait le Poireau que l’Eternel lui avait donné à son arrivée à Anlederc’h, duquel il savait tirer un breuvage exquis.
C’est la nuit de Pâques de l’an 662 qu’il entendit, émanant du fond de l’étable où l’on le faisait dormir, qu’on lui parlait: « Flushomban, bon disciple, le Très Haut ne t’a point abandonné! » Flushomban se leva, et s’approcha de l’endroit, plongé dans les ténèbres, d’où semblait provenir la voix qu‘il avait ouïe. Il n’y vit rien d’autre que son vieil et fidèle âne, Sac’h Bras, le « sévèrement burné ». A l’instant précis où il avait pris la décision d’aller se recoucher, persuadé qu’il était d’avoir eu une hallucination provoquée par les fortes vapeurs d’alcool de poireaux qu’il inhalait avec constance sans le vouloir, Flushomban fut saisi de stupéfaction quand il vit La Merveille: son âne lui parlait, et reprenait son discours, ajoutait: « il te faut quitter cet endroit au plus vite, et traverser les mers. Dieu te charge d’une mission que seul le plus sage des Britons pourra exécuter!»
Le Saint homme s’effondra aux sabots du Saint Âne, pleinement honoré par le Créateur, ne sachant que dire sinon lui témoigner sa totale gratitude, et qu’il était prêt à faire selon Sa bonne volonté, et qu’enfin rien ne saurait lui être plus agréable que de reprendre le service de Sa Gloire pour gagner auprès de lui une place en Paradis au côté des anges et des martyrs.
« Flushomban, il te faudra être brave, partir prestement, affronter la fureur de la mer, pour aller convertir les cheveux jaunes qui vivent de l’autre côté des Flots, avant qu‘ils ne découvrent les joies du scoutisme, et que leur vienne l’envie de vivre de trépidantes et belliqueuses aventures, loin du regard vides de leurs parents débiles et indignes.
- Che? Peux-tu répéter, mon bon Sac‘h Bras? Apostropha le Briton.
- Non point. Dit sobrement le Très Saint Âne, qui était fatigué et voulait dormir tôt, car il savait une longue et pénible route les attendre.
- Mais tu déconnes plein tube, mon âne tant chéri que béni, ces gens n’ont point d’âme, je ne pourrais le faire!
- On ne discute point les ordres du Très Haut, Flushomban, tu n’es point dans l’ignorance qu’Il est, parfois, un brin irritable… et… reprends toi, bordel à cul! Je t’aiderai.
- Mais… enfin… cela ne se peut! Il est tout à fait hors de question que je collabore avec l’ennemi héréditaire blond-tisonné, en une politique odieuse de renoncement à mes principes moraux qui enracinent chauvinisme et préjugés au plus profond de mon être, et que je collabore, fut-ce avec le Très Haut, à la conversion de ces hordes sanguinaires!
- Deus dixit.
- Un âne qui parle latin… Plus rien ne m’étonne, sinon le dessin qu’aurait Notre Très Saint Père… Cela ne se peut! Imagine à quoi ressemblerait le Paradis s’il devait s’encombrer d’eux!
- J’ai en vérité bien du mal à imaginer à quoi peut ressembler le paradis des hommes… Y boit-on comme dans le nôtre du lait d’ânesse à satiété? Mais cessons là toute tergiversation: c’est un ordre du Très Haut! Si tu n‘obéis point, il te laissera là, à faire ton sirop de poireaux jusqu’à la fin de ta misérable vie… Réfléchis, je partirai à l’aube, avec ou sans toi ».
Nul besoin de préciser dans notre discours fleuri que la nuit du Saint Homme fut des plus agitée, partagé qu’il était de vouloir bien exécuter la volonté divine, et la répugnance qu’il avait de devoir travailler à la salvation des âmes prétendues d’êtres infernaux qu’étaient à ses yeux les Germains de Trans-Mer.
Cependant que le soleil matinal dardait de ses premiers rayons, il se leva et alla au fond de l‘étable, la mine triste et sévère de l’homme résigné qui s’en va à la mine. Il vit son âne, bâté, déjà sur le départ, et le prit à l’encolure, lui glissant à l’oreille, avec courage et détermination, qu’il l’accompagnerait.
Et voilà notre Saint partant vers l’Orient sans éveiller plus de soupçons que quand il allait en son carré de poireaux pour y ramasser le fruit de la terre qui lui permettait de préparer son breuvage, comme à l’accoutumée.
Avant qu’une heure ne passe, les Saxons assoiffés se rendirent compte de l’absence du maître distillateur, et, après un moment de panique indescriptible, réunirent les quelques mauvais cavaliers du clan, afin de lui donner chasse. Or, Dieu, dans Son infinie sagesse, avait doté les ennemis des fils de Brutus d’une odeur telle que, le vent leur venant de dos, ils étaient précédés d’une demi lieu au moins de leur odeur poisseuse, ce qui, en l’occurrence, permit à Flushomban et à son fidèle destrier d’être prévenus de leur présence odieuse et de gagner le rivage en déjouant leurs poursuivants, alarmés qu‘ils avaient été dès la première effluve.
Nulle embarcation ne les y attendait, et quand la pestilence saxonne vint à nouveau à ses narines, Flushomban crut un instant sa fin être toute proche.
« Nous sommes faits, mon âne chéri, je t’ai beaucoup aimé! A Dieu donc! » déclara-t-il, quand il vit la hideuse horde finalement s’approcher.
L’âne eut un braiment joyeux, et, serein et pétri de confiance, nulle autre route ne s’offrant à lui, il entra courageusement dans les flots…
---------------------------------------------------------------------------------------------------
Livre II
De la navigation des deux Saints,
de leur arrivée en Domnoée.
Livre II
De la navigation des deux Saints,
de leur arrivée en Domnoée.
Longue et périlleuse fut la traversée de la Mer Britannique, car les flots, à l’image des hommes qui la traversent parfois, peuvent être traitres et redoutables. La bête illustre, par amitié pour son maître, naviguait vers le midi plutôt que vers le Levant, et sans doute le Très Haut, se sentant abusé par ce détour notoire, était tout courroucé. Aussi, cependant que Sac’h Bras, Flushomban toujours sur son dos, nageait sans relâche, ses forces l’abandonnèrent à la huitième heure du jour. Il semblait à nouveau que le Saint Homme et sa monture étaient en perdition. Nul rivage où poser le sabot, nul îlot ou rocher où trouver le repos, nul boisson, ni nourriture, et la mer qui forçait.
Cela faisait bien trois heures que la Saxonnie avait été laissée aux diables, et le seul réconfort que Flushomban trouvait était de se savoir libéré du joug malin de ses maudits oppresseurs.
« Ô, Âne fidèle! Je sens l’épuisement t’étreindre! Faudra-t-il que nous nous noyons céans, au milieu de la Mer hostile? »
Il leva ses yeux vers le ciel, et clama:
« Jésus! Anne! Marie! Dieu Tout Puissant! Je fais ici le vœu puissant que si par Vos interventions miséricordieuses, nous sortons sains et saufs de l’éminent naufrage et de l’atroce fin qui nous guettent, je donnerai les clés du Paradis aux Cheveux Jaunes qui le mériteront (s’il s’en trouve)! Mais, Ô Dieu Tout Puissant! Fassiez que je puisse une dernière fois revoir mon peuple aimé, et bondissant gaiement, en un An Dro léger, me niquer les petits doigts une dernière fois, comme quand j’étais amant de la belle Morgane, aimante amante qui me trahit, celle-là même qui me fit Vous choisir et désespérer des femmes, quand elle me préféra ce pauvre gueux de Paolig, sous le vénale prétexte qu’il avait meilleure mise que la mienne… Parce que oui, jamais je ne serai allé perdre mon temps au monastère d’Anlederc’h si je n’avais pas connu son désamour, je me dois de le confesser, tout comme je dois vous dire que je n’ai jamais franchement aimé d’amour les sœurs Goadec, mes bonnes cousines, même si le souvenir de leur gentillesse m’émeut encore, même si elles me firent sept fois père parce qu’elles ont toujours ignoré toute contraception, même si je regrette de n’avoir point pu les en remercier en les nommant à la tête de quelque décadent couvent... Mais… Ô Dieu! Je m’égare, et je me perds une deuxième fois! Oublions les cousines, et cette rousse Morgane ! Je le jure devant Vous, mon âne en est témoin! Accordez-moi cette danse, et j‘irai pour Vous en Barbarie!»
A ces mots, eu lieu la seconde merveille: Sac’h Bras le sévèrement burné porta son glorieux nom en un paroxysme douloureux, si tant et fort qu’à la fin il devint évident que portés par l’immensité et la légèreté de sa virilité décuplée, ils pouvaient flotter tous deux sans effort. Et Kornog, que fit souffler le Très Haut lui-même, fit le reste en formant sous eux une onde immense et confortable qui leur fit en un jour et une nuit parcourir les 200 lieux les séparant du continent.
Si bien qu’au petit matin, épuisés, affamés, assoiffés, mais indemnes, les deux êtres échouèrent en la terre promise d’Armorique, en le royaume de Domnoée.
« Quel miracle as-tu là réalisé, mon bon Âne! Que tu sois cent fois loué, que ton nom soit sanctifié, et tes roubignoles qui nous ont sauvés soient mille fois bénies! »
C’est sur la grève de Penntraezh que de braves pilleurs d’épaves, venant juste d’éteindre le feu qui leur avait permis la nuit d’attirer sur les rochers de la baie une esquisse romaine, vinrent les ramasser parmi les agonisants venues de la Mer Intérieure. Déconcertés par son air familier, ces hommes rudes mais bons ne purent longtemps confondre notre Briton d’avec les noyers latins qui l’entouraient.
« O! Ma Doué! Regad’ z-y don’ à çui-ci! On dirait le père Le Gwenn, en plus rougeau! Peut-être çui-ci est-i’ des nôt‘, autant le préserver et lui faire bon accueil, Dieu nous en sera témoin, de vrais chrétiens nous ne tuons point! »
Amenés au bourg voisin, Flushomban eût le bonheur de retrouver là son peuple, ayant quelques années auparavant lui-aussi fait le chemin d’Armorique, pour échapper aux incivilités déplorables des Cheveux Jaunes rendus maîtres de la Cambrie désertée. Il put enfin deviser en son idiome natal, si délicat au regard du parler des Saxons. Dès qu’il se fit reconnaitre, l’on fit vœu de pitance et de grand festoiement, et l’on organisa un grand Fest Nozh en son honneur, où coulèrent mêlés hydromel, cidre, et vin blanc fraichement ramené de Barbarie d‘Outre Erdre. L’on ouvrit de grandes boîtes claniques de pâté pur porc Hénaff, et l’on s’en régala. L‘on parla du pays, celui qui avait été quitté, celui en devenir, celui qu'on occuperait jusqu'à la Vire. L‘on remercia Dieu pour les prodiges qu‘Il avait fait par l‘intercession de celui que tous appelaient déjà Saint Âne, et l’on se mit à chanter, puis, au grand plaisir de Flushomban qui tournoya des heures, l’on sansa lestement.
Le lendemain matin, la tête piteusement prise dans un étau puissant, le Saint Homme, allongé qu’il était parmi les femmes de Penntraezh qu’il avait converties durant une nuit de labeur (nuit qui lui assura une nouvelle lignée), fut réveillé par son âne fidèle, qui lui parla sévèrement.
« Flushomban, il est tard. Fais donc tes provisions, prends beurre salée et lard, que nous quittions ce lieu avant qu’elles ne s’éveillent, et demandent à nouveau que tu leur expliquas la Sainte Trinité en usant d'arguments que le pape de Rome ne saurait approuver! »
Et c’est ainsi, sans mentir, que nos deux saints quittèrent l’Armorique pour aller vers l’Orient, laissant derrière eux le peuple le plus chrétien du monde, se dirigeant vers les contrées inhospitalières d’Outre Couesnon, et les Terres Noires d’Outre Moselle…
------------------------------------------------------------------------------------------------
Livre III
De la rencontre de Bob de Risovitch, de la conversion du Slavon et de la découverte des Sancti Latrinae de St Colomban.
Livre III
De la rencontre de Bob de Risovitch, de la conversion du Slavon et de la découverte des Sancti Latrinae de St Colomban.
A cette époque les terres sises Outre Couesnon étaient sous le joug des Francs, mais ne connaissaient point encore la pestilence norroise. Depuis Louis Ier, les infâmes cheveux jaunes qui y régnaient, oppresseurs des Gallo-Romains, avaient cependant un peu perdu en barbarie, convertis qu’ils avaient été au christianisme, par bas opportunisme plutôt que par amour de Dieu. Ils n’en demeuraient point moins de redoutables ennemis des Britons, qu’ils jalousaient pour bien des raisons qu’une encyclopédie ne seraient contenir, dont la principale était que notre-peuple-qui-vaincra ne voulait point de leur autorité, et qu’à un contre vingt, il s’y soustrayait habilement, car le Tout Puissant Lui-même intercédait en sa faveur, pour le garder de la souillure et de la dégénérescence qu’eût été la soumission à un peuple aussi prompt au mauvais goût et à la luxure.
Aussi, la traversée de la Francie ne fut point des plus tranquilles, mais si ce peuple manque de culture, de savoir vivre, de finesse, et de courtoisie, de sens politique, du moins n’était-il pas sur le fond opposé au dessin du Très Haut.
Saint Flushomban répugnait à l’idée d’aller outre Moselle, car il savait que la vraie Germanie l’y attendait, avec son cortège d’horreurs capillaires, et d’odeurs nauséeuses.
Arrivé en Lotharingie, la rigueur du climat semblant empêcher tout habitant à sortir hors de sa misérable et immonde cahutte, Saint Flushomban ne trouva presque âme qui vive ni, non plus, auberge où acheter de quoi se restaurer ; l’endroit, peu propice au tourisme et aux réjouissances, en était complètement démuni… Aussi entreprit-il un temps, moins pour respecter les coutumes de ce lieu sordide que par nécessité et par soucis d’économie (n’avait-il pas été en partie éduqué en Scotie !?), de se nourrir exclusivement de racines et de baies sauvages, comme semblait le faire les quelques pauvres Lotharingiens faméliques qu’il avait jusque-là croisés, mais n’y pouvant plus, après s’être installé sur un îlot d’une rivière sans charme ni envergure nommée Seille pour se protéger des trop nombreux loups qui pullulaient en cette contrée hostile, il décida d’allumer un feu pour y faire griller quelques morceaux de lard gras qu’il tenait en son garde-manger.
A peine le lard dans la poêle beurrée qu’accoururent vers lui deux hommes vêtus seulement de loques faites de jonquilles et de chardons adroitement tressés. L’un, le poil noir, du sud, l’autre, horriblement chevelé d’un maudit et ostentatoire jaune qui fit mettre en garde notre Saint car il le prit pour un Saxon infidèle, du nord.
Sans le savoir, Saint Flushomban et son âne fidèle étaient rendus aux frontières de la Germanie.
Allaient-ils assister à de cruels combats ?
Les deux hommes l’invectivèrent vertement, arguant tous deux que nos Saints s’étaient installés sur leur territoire et leur devaient le couvert (coutume lotharingienne imposant à leurs visiteurs, qu’ils soient de passage ou immigrés, de les nourrir), cet îlot étant revendiqué à la fois par les Médiomatriques, et par l’évêque de Toul.
Puis, s’insultant ensuite l’un l’autre, ils se provoquèrent en duel. S’ensuivit un combat fantastique et étrange entre les deux hommes, qui se lancèrent à l’aide de leurs pieds protégés de slips de bain (la terre était grasse et glissante à cet endroit, et ces deux pauvres créatures pensaient sans doute, dans leur profonde gentillesse, que par ce subterfuge contre-nature ils adhèreraient mieux au sol) une panse de brebis farcie de paille, en un drôle de jeu ponctué de slogans incompréhensibles faits de « Graoully vaincra ! » et de « qui s’y frotte s’y pique ».
Au bout de deux fois quarante-cinq minutes de ce que ces hommes appelaient en leur surprenant langage le foutchetaibeul, aucun des deux n’était arrivé à imposer sa puissance à l’autre. Aussi Saint Flushomban leur demanda de se calmer un brin, prétextant qu’il fallait à son âne quelque mérité repos, et leur précisa-t-il qu’il libèrerait l’îlot dès le lendemain matin, les invitant à faire la paix et, en bon chrétien, à prendre leur part du festin qu’il préparait. Ce qu’ils firent, en goûtant quelques pintes d’alcool de poireaux qu’il avait réservées jusque-là.
Hageninot, le Leuque, accepta de bonne grâce, et remercia du présent qu’on lui offrait en un reconnaissant « maaaaan, euh ce que tu nous as faihi, ça châble direct aux entrailles, gros ! », puis Bob prit sa part et, après avoir vidé sa choppe en fit autant, en un « quel staÿl, c’est du gutt helmut, euh cte gouleyant breuvage, gros ! » aux suaves, cadencés et slavons –mais Flushomban l’ignorait encore- accents. Etonné qu’un jaune chevelu sache boire sans renverser et n’éructe pas en quelque germanique et insonore idiome, Saint Flushomban interrogea l’homme venu du nord, sur les origines de son horrible couleur de chevel. Il lui apprit que vivait, bien au-delà du Rhin, vers l’orient, un peuple blond, tout comme lui. Il venait d’une charmante et paisible bourgade nommée Risovitch, d’où il était parti enfant, accompagnant son père, plombier de métier, parti cherché fortune en Lotharingie alémanique il y a bien longtemps.
Bob de Risovitch admit que sa blondeur n’était pas un cadeau, puisqu’elle pouvait le faire passer pour un infâme Germain, mais fit savoir à Flushomban que tout son peuple, vivant dans l’ignorance de Dieu, mais pourtant bien pourvu d’âme (du moins présumait-il que les hommes de son peuple en soit pourvu, puisqu’il leur arrivait de regretter d’avoir été syndiqués à Solidarnosc alors que le Parti pourvoyait à toute chose, leur permettant de s’épanouir dans la joie et l’allégresse), arborait ce toisonage ridicule.
C’est Saint Âne, qui laissait traîner ses longues oreilles par là par curiosité (son seul vice), qui le premier saisit tout le profit que son maître pouvait tirer de cette fabuleuse nouvelle.
Cheveux jaunes + âme + conversion = vœu de St Flushomban exaucé = paradis des hommes vachement plus peuplé = Très Haut tout content.
Et, nous ne l’ignorons point, car Saint Âne était bon chrétien, si Très Haut tout content, Sac’h Bras content-content !
Se refusant de parler devant des étrangers –dont un blond, faut-il le rappeler !- mais pour autant voulant se faire comprendre, il partit d’un braiement exclamatif et joyeux, qui fut compris de son maître.
Ce dernier se lança en un exposé habile, sachant qu’il pouvait saisir cette occasion pour réaliser le vœu qu’il avait fait au Très Haut sans risquer de devoir ouvrir les portes du ciel à ses infâmes et mortels ennemis, celui-ci entreprit alors, à l’aide d’un escargot à trois têtes venu jusque-là opportunément de la mystérieuse forêt du Coat Nome, de lui révéler la Sainte Trinité et dans la foulée, le convaincre de l’existence de Dieu. Dès que Bob eût appris que le Très Haut était créateur de toute chose, y compris de l’eau de vie dont il se resservit une huitième fois, il se rallia au point de vue du Saint, se convainquit qu’il fallait Le louer comme il se devait, et lui promit, avant de tomber en un profond coma, de l’emmener vers le peuple des Slavons d’outre Vistule dès qu’il aurait récupéré de la gueule de bois qu’il sentait venir et qui s’annonçait plus épaisse et plus sombre que la Forêt de Haye que notre Saint avait tantôt traversée…
Voulant faire d’une pierre deux coups en évangélisant les Leuques, Saint Flushomban s’enquit de la religion de Hageninot, qu’il présumait chrétien, car contrairement à son acolyte endormi, il portait un slip de bain au pied droit, vêtement si bien ajusté et étiré qu’il lui cachait aussi la plus grande parties de ses parties génitales. Ce dernier lui soutint qu’on était ici sept fois plus chrétien que dans le reste du monde connu, arguant du fait qu’un tel chômage sévissait en ces lieux que la semaine lotharingienne comptait en vérité sept dimanches, temps qu’ils consacraient en partie à louer Dieu, et en partie au derby ASNL FC Metz. Il lui fit savoir, également, qu’à ses yeux, l’îlot qui leur servait de havre était sacré, car un siècle auparavant, Saint Colomban, de passage en Lotharingie, s’y était arrêté un temps pour y vivre en ermite. Pour preuve, il montra à Saint Flushomban, incrédule, les latrines que le très Saint moine avait là creusées, et que, depuis, le petit peuple vénérait en son souvenir sacré.
L’émotion submergea Saint Flushomban, et à la vue des Sancti Latrinae où les défécations de son Saint prédécesseur étaient encore miraculeusement préservées, il ne put en retenir le flot, et la vomit puissamment. Puis il dit cette phrase pleine de sagesse « il me semble que j’ai un peu trop bu » puis, une autre, prémonitoire « je crois que je vais passer une mauvaise nuit ! »
C’est ainsi que, depuis, d’aucuns prétendent que les Sancti Latrinae sont miraculeuses, car Saint Flushomban avait pu y lire l’avenir : sa nuit fut effectivement des plus mouvementée.
-------------------------------------------------------------------------------------------
Livre IV
De la conversion des Slavons.
Livre IV
De la conversion des Slavons.
Bob de Risovitch, grand connaisseur des dangers de la Germanie dont il avait adopté bien des us et coutumes, partageant comme eux un amour coupable des saussices et des vêtements mal assortis, n'eut point de mal à guider Saint Flushomban et son âne à travers les forêts épaisses et sordides d'outre Seille.
Il les fit traverser le Rhin à hauteur de Büchelbourg, et, nuitamment afin de ne point risquer de mauvaise rencontre, fit cheminer la Sainte Troupe à travers la Barbarie d'Allémanie jusqu'à aborder les rives de l'Oder sans avoir croiser âme qui vive, à la plus grande joie de St Flshomban, pour entrer enfin, en la Slavonie Occidentale.
Afin de plaire à Flushomban qu'il savait horrifié par sa jaune toison, Boris s'était confectionné une magnifique péruque en poils noirs de tanches du Rhin, espèce qui vit exclusivement à hauteur du bourg maléfique de Fessenheim. Il arborait ainsi une mine fière, et sa chevelure pastiche lui rendait un air honnête, affable et saint, ce qui, selon Flushomban, lui donnait, au regard du Très Haut, un passeport pour le paradis des Chrétiens.
Là, ils rencontrèrent la foule immense des Slavons qui vivaient pacifiquement dans l'attente mystique de la Révélation.
Noir chevelés qu'ils étaiant (ou semblaient être), ce qui était en ce lieu une véritable merveille, nos deux hommes n'eurent aucun mal à se faire reconnaître comme les envoyés du Très Haut.
Tout comme il avait converti Bob de Risovitch, St Flushomban entreprit de convertir le peuple des Slavons en leur révélant le secret de la dystillation du poireau, ce qui le rendit fort populaire auprès de ce peuple au coude si léger, d'autant que la petite retraite qu'il s'était choisie, connue jusqu'alors comme étant la "taverne du bon roi Stanislas", fut confiée à la gérance de Bob de Risovitch. Il la transforma très vite en un lieu nocturne incontournable et fort apprécié. C'est grâce à l'ingéniosité de ce dernier, parce qu'il su transmettre aux Slavons le message de Dieu en d'extraordinnaires psaumes magnifiquement scandés mises en musique par ses tout premiers disciples (Liz Mitchelovitch, Maiz Williamesko, Marcia Barretovskaia, et Reg Tsiboski), ainsi que pour son goût pour les pijamas aux tissus chatoyant et aux chaînes en or dont il aimait couvrir son corps souple et athlétique, qu'il réussit à subjuguer les Slavons.
Comme Saint Patrick avait réussi en son temps à expliquer aux Scots la trinité grâce à un simple trèfle, Saint Bob de Risovitch se servit de la boule à fascettes qui ornait magnifiquement la piste de danse de la taverne du bon roi Stanislas pour faire comprendre aux Slavons la toute puissance de l'Esprit Saint.
Après quelques décénies seulement, St Flushomban et St Bob de Risovitch purent contempler leur oeuvre en constatant que Dieu pouvait compter en son troupeau une multitude de blondes brebis.
Alors, St Flushomban constata qu'il avait honnêtement réaliser son voeu, et pleinement oeuvré à la Gloire de Dieu. L'âge aidant, son peuple-qui-vaincra et son pays lui manquaient puissament. Il s'en ouvrit à Saint Âne, qui lui dit que comme lui, il rêvait de revoir l'Armorique, car rien ne remplaçait, à ses yeux, le plaisir d'un bain de mer, sous un soleil de plomb.
"On n'a qu'à y aller, Bob n'a plus besoin de nous, son affaire tourne à merveille!" Confia-t-il un soir à son maître.
Cependant, Saint Bob de Risovitch refusait jusqu'à l'idée de voir partir Flushomban, arguant du fait que son latin était encore hésitant, et qu'il ne pouvait être question de ne prêcher qu'en slavon, avant qu'un pape ne s'assoit sur le trône de St Pierre (et "c'est pas demain la veille", et "qu'est-ce que je ferai sans toi" et "me laisse pas chéri....")
Ordonc, St Âne suggéra à St Flushomban de partir nuitamment. Il manda un géographe de renom, du nom de Copernicovitch, pour qu'on lui indiqua le chemin le plus court pour aller en Armorique. Celui-ci lui fait savoir que, d'après ses savants calculs, la terre était ronde, et qu'il était égal d'aller plein est, ou plein ouest, puisque comme tout le monde le sait maintenant, tous les chemins mènent à l'Armorique.
Aussi, le soir de la St Magloire de l'an de grâce 699, après avoir fait un retentissent discours d'adieu au peuple de Slavonie où St Âne parla au nom de son maître (il parlait un bien meilleur slavon que ce dernier, c'est pourquoi St Flushomban lui avait confié cette lourde tâche), nos deux saints quittèrent ce lieu, qu'on appelle de nos jours Flushgorod.
Saint Bob hésita à les accompagner, mais finalement prit courageusement la décision d'accepter la charge de guider son peuple vers la Grâce, malgré son latin hésitant...
Donc, ceux qui prétendent que St Flushomban repose à Flushgorod, ceux-là que la jalousie habite, ceux-là qui sont aveuglés par l'envie de partager sa gloire et sa sagesse, ceux-là, donc, mentent à leur peuple et à l'ensemble de la Chrétienté.
messire flush- Messages : 323
Date d'inscription : 22/08/2011
Age : 54
Re: Saint Âne des Roubignoles, 19 20 mai 2012 - Nancy.
Voilà que le week-end se termine, et qu'il est temps de faire un rapide point sur cette première campagne SAGA organisée par les Loups du Téméraire.
Sans doute une édition spéciale (et tout à fait exkhluzive!) d'Ultima Pravda reviendra sur cet évènement notoir qui secoua maint peuples de la Chrétienté, mais il me faudra recouvrer force et énergie pour que toutes mes connexions cérébrales refonctionnent avec l'agilité de l'hermine...
Tout d'abord, les résultats, que nous devons au Monde entier qui les attend avec avidité et frénésie!
Le prix du Chevel le plus Jaune a été décerné à Di Stephansen.
Lorendel et ses Vikings le manqua d'un cheveu et arrive "second Norrois" dans un groupe fort disputé.
Le prix du plus vert poireau a été attribué à Herbejo et ses Gallois qui remit en jeu son lot, avec l'élégance légendaire qu'on lui connait déjà.
El Magnifico finit deuxième "Chrétien" avec ses Normands.
Au concours du joueur récompensant peinture, ingéniosité, trouvaille, créativité, implication figurino-architecturale, danse folklorique (Hobbyone nous a fait promesse de revenir faire un An Dro, dommage qu'il ait dû raccompagner le petit Boris à la maison!), imprécation à St Âne et au Graouly (Boris, que n'as tu point eu la possibilité de rester le dimanche, le FC Metz serait resté en ligue II!), les choses étaient beaucoup plus compliquées...
8 joueurs ont joué le jeu de venir avec, en plus de leur bande, leur village, leur relique, leur bateau, certains s'étaient fendu de textes extraordinnaires que les Editions Ultima Pravda s'honnoreraient de publier.
Deux d'entre eux avaient la faveur égale des foules, et nous avons dû faire partiper Damoiselle Flushette pour trancher dans le pâté.
A ce jeu d'honneur de Gloire et de Beauté, c'est finalement Celtic Boy et ses Scots qui arrachèrent le morceau de gras, et gagna le Flush Special Price, et pu repartir, comblé, avec son poids en pâté Hénaff, grâce, notamment, à l'extraordinaire tenue de son estaminet qui fit l'unanimité.
Non point second, mais premier en second , ce qui lui permit d'échapper à la lourde tâche de devoir construire une conserverie de pâté de gras de jambon pour l'An II de la quête, les Jomsvikings d'El Presidente et sa créativité ont été salués, notamment grâce à ses villageois (et -geoises) plus Plouflushiens (et -shiennes) (vous l'attendiez) que les originales et à sa relique plus vraie que nature.
Viennent ensuite Craig et ses Vikings, dont on salua le fière équipage, ainsi que le chef de village le plus festif.
Viennent encore Cpt Miller et ses Gallois, dont le village magnifique et champêtre sentait la chaume, le purin, le choux...
Aussi, le prix sexistecequ'ilfaut du cheveu jaune LA plus BLONDE a été raflé par Flo et ses Normands (Flo 1, Krakr 0... un défit est lancé!)
Voilà donc pour le bilan "comptable"!
Vient ensuite l'essentiel!
J'ai à distribuer une pleine brassée de GRANDS MERCIS en commençant, bien sûr, par les 12 joueurs qui vinrent croiser le fer en s'aquittant de la modique somme de 120 livres flushiennes, et qui jouèrent le jeu d'une campagne, il faut le dire, débile.
Mais aussi...
Moi président de la République plouflushienne, je dirai un grand merci à ceux qui bouchèrent les trous, remplacèrent à l'arrache...
Moi président de la République plouflushienne, je dirai un grand merci à notre invité surprise, Philippe, venu tout spécialement de Belgique -pas si voisine que ça- pour nous livrer avec une gentillesse extrème notre content de bière (alors même que nous avions, des blanches mains d'apôtre d'Arnaud -que Moi président de la République Flushienne, je ne saurais point assez remercier!- notre vitale et quadri quotidienne ration de Guinnes!).
Moi président de la République plouflushienne, je dirai un grand merci aux Haut Marnais d'avoir apporté un ch'tit décor fort sympathique -pour nous remercier de les avoir acuillis!!!)
Moi président de la République plouflushienne, je ferai le nécessaire pour obtenir la recette du St Evre qu'à Chaumont, ils z appellent pas ça un St Evre parce qu'il n'y a pas de morceau d'Evre dedans, quitte à menacer le charmant couple qui vint avec de leur supprimer toute aide d'Etat (de la République Plouflushienne, que c'est un pays où i fait bon vivre, e que les gens que i' vivent là i' sont subventionnés grâce à tous les bourriers qu'on ramène d'aoutre Couesnon)
Moi président de la République plouflushienne, je dirai un grand merci à l'ensemble des Loups du téméraire, qui, certains s'investissant avec une efficacité quelque fois des plus zélées (moine copiste, comptable, aide comptable, déménageurs, serveurs, télégraphistes, cuisiniers, hôte de charme, guide touristique, livreurs, ramoneurs de menhir... j'en passe) rendirent la Sainte Quête possible.
Moi président de la République plouflushienne, je dirai un grand merci, enfin, à Alex qui transforma ce qui devait être une remise de prix tout symbolique en véritable fête de Noël, qui permirent à quelques uns de repartir l'aile lestée de plomb.
Bref, par ce que le coeur parle toujours mais malbreton, Moi président de la République plouflushienne, je dirai simplement, mais fermement, avec la toute dignité et la solennité que me confereraient cette si lourde charge:
Sans doute une édition spéciale (et tout à fait exkhluzive!) d'Ultima Pravda reviendra sur cet évènement notoir qui secoua maint peuples de la Chrétienté, mais il me faudra recouvrer force et énergie pour que toutes mes connexions cérébrales refonctionnent avec l'agilité de l'hermine...
Tout d'abord, les résultats, que nous devons au Monde entier qui les attend avec avidité et frénésie!
Le prix du Chevel le plus Jaune a été décerné à Di Stephansen.
Lorendel et ses Vikings le manqua d'un cheveu et arrive "second Norrois" dans un groupe fort disputé.
Le prix du plus vert poireau a été attribué à Herbejo et ses Gallois qui remit en jeu son lot, avec l'élégance légendaire qu'on lui connait déjà.
El Magnifico finit deuxième "Chrétien" avec ses Normands.
Au concours du joueur récompensant peinture, ingéniosité, trouvaille, créativité, implication figurino-architecturale, danse folklorique (Hobbyone nous a fait promesse de revenir faire un An Dro, dommage qu'il ait dû raccompagner le petit Boris à la maison!), imprécation à St Âne et au Graouly (Boris, que n'as tu point eu la possibilité de rester le dimanche, le FC Metz serait resté en ligue II!), les choses étaient beaucoup plus compliquées...
8 joueurs ont joué le jeu de venir avec, en plus de leur bande, leur village, leur relique, leur bateau, certains s'étaient fendu de textes extraordinnaires que les Editions Ultima Pravda s'honnoreraient de publier.
Deux d'entre eux avaient la faveur égale des foules, et nous avons dû faire partiper Damoiselle Flushette pour trancher dans le pâté.
A ce jeu d'honneur de Gloire et de Beauté, c'est finalement Celtic Boy et ses Scots qui arrachèrent le morceau de gras, et gagna le Flush Special Price, et pu repartir, comblé, avec son poids en pâté Hénaff, grâce, notamment, à l'extraordinaire tenue de son estaminet qui fit l'unanimité.
Non point second, mais premier en second , ce qui lui permit d'échapper à la lourde tâche de devoir construire une conserverie de pâté de gras de jambon pour l'An II de la quête, les Jomsvikings d'El Presidente et sa créativité ont été salués, notamment grâce à ses villageois (et -geoises) plus Plouflushiens (et -shiennes) (vous l'attendiez) que les originales et à sa relique plus vraie que nature.
Viennent ensuite Craig et ses Vikings, dont on salua le fière équipage, ainsi que le chef de village le plus festif.
Viennent encore Cpt Miller et ses Gallois, dont le village magnifique et champêtre sentait la chaume, le purin, le choux...
Aussi, le prix sexistecequ'ilfaut du cheveu jaune LA plus BLONDE a été raflé par Flo et ses Normands (Flo 1, Krakr 0... un défit est lancé!)
Voilà donc pour le bilan "comptable"!
Vient ensuite l'essentiel!
J'ai à distribuer une pleine brassée de GRANDS MERCIS en commençant, bien sûr, par les 12 joueurs qui vinrent croiser le fer en s'aquittant de la modique somme de 120 livres flushiennes, et qui jouèrent le jeu d'une campagne, il faut le dire, débile.
Mais aussi...
Moi président de la République plouflushienne, je dirai un grand merci à ceux qui bouchèrent les trous, remplacèrent à l'arrache...
Moi président de la République plouflushienne, je dirai un grand merci à notre invité surprise, Philippe, venu tout spécialement de Belgique -pas si voisine que ça- pour nous livrer avec une gentillesse extrème notre content de bière (alors même que nous avions, des blanches mains d'apôtre d'Arnaud -que Moi président de la République Flushienne, je ne saurais point assez remercier!- notre vitale et quadri quotidienne ration de Guinnes!).
Moi président de la République plouflushienne, je dirai un grand merci aux Haut Marnais d'avoir apporté un ch'tit décor fort sympathique -pour nous remercier de les avoir acuillis!!!)
Moi président de la République plouflushienne, je ferai le nécessaire pour obtenir la recette du St Evre qu'à Chaumont, ils z appellent pas ça un St Evre parce qu'il n'y a pas de morceau d'Evre dedans, quitte à menacer le charmant couple qui vint avec de leur supprimer toute aide d'Etat (de la République Plouflushienne, que c'est un pays où i fait bon vivre, e que les gens que i' vivent là i' sont subventionnés grâce à tous les bourriers qu'on ramène d'aoutre Couesnon)
Moi président de la République plouflushienne, je dirai un grand merci à l'ensemble des Loups du téméraire, qui, certains s'investissant avec une efficacité quelque fois des plus zélées (moine copiste, comptable, aide comptable, déménageurs, serveurs, télégraphistes, cuisiniers, hôte de charme, guide touristique, livreurs, ramoneurs de menhir... j'en passe) rendirent la Sainte Quête possible.
Moi président de la République plouflushienne, je dirai un grand merci, enfin, à Alex qui transforma ce qui devait être une remise de prix tout symbolique en véritable fête de Noël, qui permirent à quelques uns de repartir l'aile lestée de plomb.
Bref, par ce que le coeur parle toujours mais malbreton, Moi président de la République plouflushienne, je dirai simplement, mais fermement, avec la toute dignité et la solennité que me confereraient cette si lourde charge:
TRUGAREZ D'AN HOLL!!!
messire flush- Messages : 323
Date d'inscription : 22/08/2011
Age : 54
Re: Saint Âne des Roubignoles, 19 20 mai 2012 - Nancy.
Bon faut que je retourne a Nancy, pour mettre un dernier coup de hache a Messire Flush. C'est LoRIIIINdel !!!!!!!
sinon un grand merci a Messire Flush et tout les loups du téméraire, c'était un super week end, on a bien mangé, la biere a coulé comme il fallais, une campagne superbe, complètement décallé pour ne pas ce prendre au sérieux.
Mes vikingquettes ce sont régaler as distribuer des coups de haches a tout ce qui passais a portée, et en plus elles ont put tuer des femmes et des enfants et ramener des esclaves hommes pour leur future orgies.
En plus di stéphano le grand vainqueur viking a apris la phrase qui rend célèbres les vikings en s'en servant lui aussi maintenant: " je met pas de dées en défense je suis viking je tape !!!! "
Et en plus c'est moi qui avais la relique la plus chere ( merci flo), c'est moi qui ais les bouboule de l'ane !!!!!!! OUUUAAARRRGHHHH !!!!!
En résumé on en redemande des week end comme ça !!!!!
sinon un grand merci a Messire Flush et tout les loups du téméraire, c'était un super week end, on a bien mangé, la biere a coulé comme il fallais, une campagne superbe, complètement décallé pour ne pas ce prendre au sérieux.
Mes vikingquettes ce sont régaler as distribuer des coups de haches a tout ce qui passais a portée, et en plus elles ont put tuer des femmes et des enfants et ramener des esclaves hommes pour leur future orgies.
En plus di stéphano le grand vainqueur viking a apris la phrase qui rend célèbres les vikings en s'en servant lui aussi maintenant: " je met pas de dées en défense je suis viking je tape !!!! "
Et en plus c'est moi qui avais la relique la plus chere ( merci flo), c'est moi qui ais les bouboule de l'ane !!!!!!! OUUUAAARRRGHHHH !!!!!
En résumé on en redemande des week end comme ça !!!!!
Lorindel- Messages : 126
Date d'inscription : 26/03/2012
Re: Saint Âne des Roubignoles, 19 20 mai 2012 - Nancy.
Ouais, weekend génial, tout était parfait à part qu'il y avait des insolents en face qui ne voulaient pas perdre la bataille ni se soumettre...Merci mon Flush, tu peux décompresser, la campagne était une vraie réussite, je pense pouvoir dire que tous les participants se sont bien amusés ! (ceux qui disent le contraire, on les emmerde ! ) Je loue ton cerveau malade et inventif et mesure ton capital sympathie; je pense, en effet, que peu de peintres seraient prêts à peindre des saintes latrines ou des chars à Bouriquet, ou même des koalas, pour un one shot qui plus est, à part pour toi !! Je remercie les votants qui ont apprécié ma bande et mes pirates d'Asterix, ça me fait plaisir de voir mes efforts récompensés !
Merci aux Loups pour l'accueil et l'organisation, merci à Alex (comitatus), qui me rappelle régulièrement que je ne suis pas un demi-dieu, et que la défaite peut survenir à tous, même à moi ! (c'est dur d'être un canon, je ne le souhaite à personne !)
Merci à Alex, l'autre, celui qui n'est pas plus large que haut; pour tout, en fait...Pour les discussions intelligentes et instructives hors jeu, pour ta bonne humeur constante et ton sourire, un pur bonheur.(en même temps, avec la trempe que tu m'as mise, tu avais une bonne raison d'être de bonne humeur... )
Merci, de manière générale, à tous les malheureux qui m'ont affronté; je respecte votre courage et votre patience (d'un autre côté, si vous ne vouliez pas m'entendre ronchonner, fallait me laisser gagner !!! )
Je repars avec ma relique sous le bras, personne n'a réussi à me la taxer, c'est toujours ça de pris !
Encore merci à notre visiteur Belge (Phildrush), un spécimen rare, lui aussi, une sorte de Père Noël alternatif qui amène des cadeaux pour nous remercier de le laisser...regarder ! Doit y avoir une éducation différente dans le plat pays, en comparaison de certains mal lèchés de ma connaissance, ça fait un choc...J'espère te recroiser très vite Phil !
Bises à tous.
MERCI !
Merci aux Loups pour l'accueil et l'organisation, merci à Alex (comitatus), qui me rappelle régulièrement que je ne suis pas un demi-dieu, et que la défaite peut survenir à tous, même à moi ! (c'est dur d'être un canon, je ne le souhaite à personne !)
Merci à Alex, l'autre, celui qui n'est pas plus large que haut; pour tout, en fait...Pour les discussions intelligentes et instructives hors jeu, pour ta bonne humeur constante et ton sourire, un pur bonheur.(en même temps, avec la trempe que tu m'as mise, tu avais une bonne raison d'être de bonne humeur... )
Merci, de manière générale, à tous les malheureux qui m'ont affronté; je respecte votre courage et votre patience (d'un autre côté, si vous ne vouliez pas m'entendre ronchonner, fallait me laisser gagner !!! )
Je repars avec ma relique sous le bras, personne n'a réussi à me la taxer, c'est toujours ça de pris !
Encore merci à notre visiteur Belge (Phildrush), un spécimen rare, lui aussi, une sorte de Père Noël alternatif qui amène des cadeaux pour nous remercier de le laisser...regarder ! Doit y avoir une éducation différente dans le plat pays, en comparaison de certains mal lèchés de ma connaissance, ça fait un choc...J'espère te recroiser très vite Phil !
Bises à tous.
MERCI !
craig- Messages : 2013
Date d'inscription : 13/10/2010
Re: Saint Âne des Roubignoles, 19 20 mai 2012 - Nancy.
Et voila la sainte quête est teminée!!!!!!
Je vous affirme que les absents vont regretter de ne pas être venus.
Merci à tous pour l'organisation de ce week end et plus particuliérement à notre Flushounet nationale.
Je pense qu'une étude approfondie de ton cerveau serait un grand pas pour le milieu du war game.
Encore BRAVO à toi.
Je remercie également tout les participants pour leurs convivialitées.
Merci pour vos commentaires sur mes réalisations Flushiennes ainsi que pour vos votes, qui m'ont permis de terminer à égalité avec ce cher CELTIC BOY et sa taverne enchantée, qui ceci dit a fait l'objet d'une visite approfondie de mes joyeux jomsvikings !!!!
Je vous affirme que les absents vont regretter de ne pas être venus.
Merci à tous pour l'organisation de ce week end et plus particuliérement à notre Flushounet nationale.
Je pense qu'une étude approfondie de ton cerveau serait un grand pas pour le milieu du war game.
Encore BRAVO à toi.
Je remercie également tout les participants pour leurs convivialitées.
Merci pour vos commentaires sur mes réalisations Flushiennes ainsi que pour vos votes, qui m'ont permis de terminer à égalité avec ce cher CELTIC BOY et sa taverne enchantée, qui ceci dit a fait l'objet d'une visite approfondie de mes joyeux jomsvikings !!!!
El presidente- Messages : 243
Date d'inscription : 13/10/2010
Age : 57
Localisation : Luxeuil les bains
Re: Saint Âne des Roubignoles, 19 20 mai 2012 - Nancy.
Des photos, des photos, des photos, des photos, des photos, des photos, des photos, des photos, des photos, des photos, des photos, des photos, des photos... ... ...
Re: Saint Âne des Roubignoles, 19 20 mai 2012 - Nancy.
Cpt Miller a mitraillé sec pendant une bonne partie du week-end, des photos devraient donc suivre assez rapidement
Re: Saint Âne des Roubignoles, 19 20 mai 2012 - Nancy.
Hello,
et bien se fut très sympa ! Merci à tous d'être venu participer aux délires Flushiens qui tel un Cthulhu breton sombre toujours plus dans la déraison !
Merci à Craig pour sa bonne humeur et pour m'avoir permis de voir ce que donne 4 Berserkers sur 12 Varègues :p
Merci à Lorindel pour m'avoir mis une déculotté en finale et pour me rappeler le principe "je suis viking je ne mets pas de dés en défense !"
Merci à CelticBoys pour ses tournées de Guinness à 10h du mat' et sa superbe contribution de modéliste
Merci à Herbejo pour m'avoir offert ma première victoire contre du Gallois
Et surtout grand merci à Flush pour l'organisation et le camembert qui récompense ma place de premier norrois, je précise j'ai mis le sac à la machine à laver tant le fromage sent fort !
Je me joins à tous les loups pour vous dire merci et à l'année prochaine !
(Je fais le tri dans les photos et je les poste !)
et bien se fut très sympa ! Merci à tous d'être venu participer aux délires Flushiens qui tel un Cthulhu breton sombre toujours plus dans la déraison !
Merci à Craig pour sa bonne humeur et pour m'avoir permis de voir ce que donne 4 Berserkers sur 12 Varègues :p
Merci à Lorindel pour m'avoir mis une déculotté en finale et pour me rappeler le principe "je suis viking je ne mets pas de dés en défense !"
Merci à CelticBoys pour ses tournées de Guinness à 10h du mat' et sa superbe contribution de modéliste
Merci à Herbejo pour m'avoir offert ma première victoire contre du Gallois
Et surtout grand merci à Flush pour l'organisation et le camembert qui récompense ma place de premier norrois, je précise j'ai mis le sac à la machine à laver tant le fromage sent fort !
Je me joins à tous les loups pour vous dire merci et à l'année prochaine !
(Je fais le tri dans les photos et je les poste !)
di-stephano- Messages : 583
Date d'inscription : 09/10/2011
Re: Saint Âne des Roubignoles, 19 20 mai 2012 - Nancy.
Le camembert, tout comme le poireau, ont été sortis du frigo 2 heures avant la remise des prix. J'ai le nom du responsable!
Par contre, le pâté Hénaff est resté dans sa boîte (familiale).
Mes qq photos sont pô belles, j'attends de voir les autres.
Par contre, le pâté Hénaff est resté dans sa boîte (familiale).
Mes qq photos sont pô belles, j'attends de voir les autres.
messire flush- Messages : 323
Date d'inscription : 22/08/2011
Age : 54
Re: Saint Âne des Roubignoles, 19 20 mai 2012 - Nancy.
J'annonce, vu que mon lot (le camembert ) était en train de transformer mon Frigo en zone sinistrée, il vient de partir au four avec des pommes de terre !
C'est bien la première fois que je peux manger un lot de tournoi,
Amen
C'est bien la première fois que je peux manger un lot de tournoi,
Amen
di-stephano- Messages : 583
Date d'inscription : 09/10/2011
Re: Saint Âne des Roubignoles, 19 20 mai 2012 - Nancy.
a mon tour de remercier notre joyeux maitre de campagne pour cette excellente manifestation , je tiens en particulie rm'excuser pour mon samedi "mode grognon" , simplement y'a parfois des jours avec et des jours sans , c'est tres rare que cela soit sans lorsque je suis en "exterieur" avec des joueurs sympa et un "univers flushien" tres agreable mais là pas de bol ! je ferais mieux la prochaine fois , ce fut un excellent week-end avec un acceuil des loups fort agreable , merci à tous !
el magnifico- Messages : 75
Date d'inscription : 15/10/2010
Age : 56
Localisation : bucheres (aube)
Re: Saint Âne des Roubignoles, 19 20 mai 2012 - Nancy.
Je n'ai que peu de photos, mais voici un aperçu des villageois qu'on pouvait rencontrer...
Les frangines et curés de Toph :
Une partie de mes pirates :
Le village Normand de Flo, avec ses drôles de bestioles et son étrange statue :
Des Gallois :
Les Scots d'Arnaud, lors de l'attaque de mon village Viking :
Voilà, c'est peu, je sais, mais au moins j'ai ouvert le bal...
Les frangines et curés de Toph :
Une partie de mes pirates :
Le village Normand de Flo, avec ses drôles de bestioles et son étrange statue :
Des Gallois :
Les Scots d'Arnaud, lors de l'attaque de mon village Viking :
Voilà, c'est peu, je sais, mais au moins j'ai ouvert le bal...
craig- Messages : 2013
Date d'inscription : 13/10/2010
gillou- Messages : 205
Date d'inscription : 12/11/2010
Re: Saint Âne des Roubignoles, 19 20 mai 2012 - Nancy.
quelques photos de la saint quéte
les bretons de flush en pleine action
les bretons de fred alias hobbyone
les scots d'arnaud alias celtic boy
le village de flush
mes bigoudens en action, vive le lancé de poireau !!!!!
mon petit bateau de plaisance pour mes jomsvikings
la fameuse taverne à Guiness de celtic boy
les normands de flo
et voila
les bretons de flush en pleine action
les bretons de fred alias hobbyone
les scots d'arnaud alias celtic boy
le village de flush
mes bigoudens en action, vive le lancé de poireau !!!!!
mon petit bateau de plaisance pour mes jomsvikings
la fameuse taverne à Guiness de celtic boy
les normands de flo
et voila
El presidente- Messages : 243
Date d'inscription : 13/10/2010
Age : 57
Localisation : Luxeuil les bains
Re: Saint Âne des Roubignoles, 19 20 mai 2012 - Nancy.
Et tes magnifiques Jomsvikings, tu nous les montres quand en photos ??
Avec vos conneries, j'ai repris la peintoche de mes Scots. Tsssss ça change tout mon programme...
Avec vos conneries, j'ai repris la peintoche de mes Scots. Tsssss ça change tout mon programme...
Re: Saint Âne des Roubignoles, 19 20 mai 2012 - Nancy.
je vais faire des photos de toutes mes bandes et je les posterai
El presidente- Messages : 243
Date d'inscription : 13/10/2010
Age : 57
Localisation : Luxeuil les bains
Re: Saint Âne des Roubignoles, 19 20 mai 2012 - Nancy.
Sans l'odeur, c'est beau c'que vous avez fait!
messire flush- Messages : 323
Date d'inscription : 22/08/2011
Age : 54
Re: Saint Âne des Roubignoles, 19 20 mai 2012 - Nancy.
Moi j'ai commencé à dégueulasser mon clavier,car je commencais à baver sérieux,mais les photos se sont vite arretées
ON VEUT ENCORE PLEIN PLEIN DE PHOTOS
ON VEUT ENCORE PLEIN PLEIN DE PHOTOS
darkness- Messages : 305
Date d'inscription : 21/10/2011
Age : 56
Localisation : VIERZON
Re: Saint Âne des Roubignoles, 19 20 mai 2012 - Nancy.
Mes photos sont pas terrible, en cause mon éternelle tremblotte !
[img][/img]
Les varègues de Craig sous le regard d'Odin !
[img][/img]
Le navire et les guerriers toujours de Craig
[img][/img]
Les vikings 100% Girl Power et roses de Lorindel
[img][/img]
L'attaque d'un village normand par mes braves norrois
[img][/img]
Une ost galloise à l'attaque de mes cahutes
[img][/img]
Les défenseurs des cahutes en questions, notez la présence d'un paquet au centre, il s'agit de l'Internationale Rouquine (en terme de jeu, des ivrognes). Je n'avais ni le temps ni les moyens de me monter des villageois, j'ai donc sélectionné tous les roux de mon armée pour en faire des piliers de comptoir !
[img][/img]
Les varègues de Craig sous le regard d'Odin !
[img][/img]
Le navire et les guerriers toujours de Craig
[img][/img]
Les vikings 100% Girl Power et roses de Lorindel
[img][/img]
L'attaque d'un village normand par mes braves norrois
[img][/img]
Une ost galloise à l'attaque de mes cahutes
[img][/img]
Les défenseurs des cahutes en questions, notez la présence d'un paquet au centre, il s'agit de l'Internationale Rouquine (en terme de jeu, des ivrognes). Je n'avais ni le temps ni les moyens de me monter des villageois, j'ai donc sélectionné tous les roux de mon armée pour en faire des piliers de comptoir !
di-stephano- Messages : 583
Date d'inscription : 09/10/2011
Envoyé spécial à Plouflushig
De notre envoyé spécial à Plouflushig, frère Philibert, moine copiste au scriptorium du prieuré d’Aureval-sur-Semoy (Basse-Lotharingie), intermittent de l’info à ses heures perdues et correspondant de guerre étranger en mission pour le compte d’Ultima Pravda, une fois.
A tout seigneur, tout honneur, voici les Vikinguettes du seigneur Lorindel Lorindarsson.
Sorties tout droit des coulisses de l’Opéra de Smörebröd, elles ne sont certainement pas passées inaperçues dans leur seyante tenue d’été rose fuschia à rayures fraise écrasée, création du célébrissime styliste norrois Johansson Peterson Gaultiergâârd, d’autant plus qu’elles n’ont pas fait dans la dentelle face aux autres grosses pointures présentes.
Dirigée de main de maître, cette faction à la saveur exotique a réussi la gageure de se voir décerner non seulement la palme d’or du festival, mais aussi le prix de la meilleure interprétation féminine. Difficile de faire mieux, n’est-ce pas Laurent ?
A tout seigneur, tout honneur, voici les Vikinguettes du seigneur Lorindel Lorindarsson.
Sorties tout droit des coulisses de l’Opéra de Smörebröd, elles ne sont certainement pas passées inaperçues dans leur seyante tenue d’été rose fuschia à rayures fraise écrasée, création du célébrissime styliste norrois Johansson Peterson Gaultiergâârd, d’autant plus qu’elles n’ont pas fait dans la dentelle face aux autres grosses pointures présentes.
Dirigée de main de maître, cette faction à la saveur exotique a réussi la gageure de se voir décerner non seulement la palme d’or du festival, mais aussi le prix de la meilleure interprétation féminine. Difficile de faire mieux, n’est-ce pas Laurent ?
Phil Drybrush- Messages : 166
Date d'inscription : 17/01/2012
Localisation : Braine-le-Château (Belgique)
Envoyé spécial à Plouflushig (suite)
Après les Vikinguettes (honneur aux dames), voici les fiers vikings du jarl Distephensen, grand vainqueur final de la Quête de Saint Ane, au terme d'un week-end âpre et disputé, enluminé de tant de prouesses qu'il faudrait un grimoire en treize tomes pour les recueillir.... Plouflushig n'aurait peut-être pas connu de victoire norroise si toutes les forces vives bretonnes disponibles avaient pu y être rassemblées à temps....enfin, on ne refait pas l'histoire, à ce que les gens disent.....n'y prêtez pas attention, ce ne sont que fadaises et calembredaines...
Espérons que le culte du poireau vert restera bien vivace à Plouflushig malgré l'occupation nordique qui s'annonce.
Espérons que le culte du poireau vert restera bien vivace à Plouflushig malgré l'occupation nordique qui s'annonce.
Phil Drybrush- Messages : 166
Date d'inscription : 17/01/2012
Localisation : Braine-le-Château (Belgique)
Page 1 sur 2 • 1, 2
Sujets similaires
» Saint Âne des Roubignoles, Nancy, 19 et 20 mai 2012 - discussion
» Saint Âne des roubignoles: inscription définitive !
» Tournoi SAGA - ODIT Autumn Edition 2012 - le samedi 29/09/2012
» La bataille de Saint Alban
» [Systemlan, Saint Bauzille de la Sylve (34) - 20 mai] Journée Studio Tomahawk
» Saint Âne des roubignoles: inscription définitive !
» Tournoi SAGA - ODIT Autumn Edition 2012 - le samedi 29/09/2012
» La bataille de Saint Alban
» [Systemlan, Saint Bauzille de la Sylve (34) - 20 mai] Journée Studio Tomahawk
Page 1 sur 2
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum