6- Le prélude de la bataille de Fort Carillon.

La victoire française (à 1 contre 4) à Fort Carillon, le 8 juillet 1758...

... est le résultat d'une attaque frontale des troupes britanniques, sans préparation, sous le commandement de James Abercrombie,




sur une ligne de retranchement préparée par les Français, derrière un système défensif constitué d'abattis (enchevêtrement d'arbres au sol).

Les troupes britanniques vont s'épuiser par des assaut successifs au prix de terribles pertes.



"Le fort Carillon est entouré d'eau sur trois côtés et, sur une moitié du quatrième côté, par un marécage. La portion restante a été puissamment fortifiée par de hauts retranchements, soutenus et accompagnés par trois batteries de canon, et devant cet ensemble, par des abattis d'arbres dont les bouts des branches furent durcis au feu, créant ainsi une formidable défense. La bataille commença le matin du 8 juillet avec les Rogers Rangers et l'infanterie légère du colonel Thomas Gage, le 80th  régiment d'infanterie légère qui repoussent les quelques éclaireurs français en arrière des retranchements. Suivaient les provinciaux de New York et du Massachusetts, et ensuite trois colonnes de réguliers, qui passèrent au travers les formations des provinciaux pour commencer l'attaque. Le27th  et le 60th  composaient la colonne de droite, sous les commandement du lieutenant-colonel du 27 th, William Haviland, le 44 th et le 55 th sous le commandement du lieutenant-colonel John Donaldson au centre, et les 42 th (Black Watch) et 46 th sous le commandement du lieutenant-colonel Francis Grant à la gauche. Chaque colonne était précédée des régiments d'infanterie légère. La réserve était constituée des régiments provinciaux du Connecticut et du New Jersey."



Le compte rendu sur le blog de la Compagnie Franche des Trois Marchands

Les Britanniques ont-ils une chance ?

Pour les Britanniques, les conditions de victoire proposées dans ce scénario sont:
- soit ils parviennent à traverser les abattis (avec de la chance lors de l'activation des cartes). Dans ce cas, c'est une victoire.
- soit ils se rendent compte qu'ils ne pourront pas traverser les abattis et qu'ils doivent laisser les troupes régulières et de l'artillerie faire le boulot. Dans ce cas, c'est un match nul. Un autre scénario aurait été proposé sur le même terrain avec des cette fois, des troupes régulières britanniques et surtout de l'artillerie...

Je jouais les Britanniques dans ce scénario et j'ai vraiment cru, assez longtemps, que je pouvais percer. Les cartes m'étaient souvent favorables et je disposais aussi de pas mal de points d'activation. Tant que l'on pense que l'on peut y arriver, on continue...
Enfin, comme tous les scénario "historiques", les chances de l'emporter ne sont pas égales dans chaque camp. Les points d'armée ne sont pas identiques et le terrain n'est jamais symétrique.
Ici, les chances du Britannique était vraiment très limitées. J'aurai du me désengager plus rapidement et admettre mon incapacité à percer, mais  comme le général Abercrombie, tant que l'on croie à la victoire, on continue le combat, même si c'est une erreur.
Lorsque l'on joue à Mousquets et Tomahawks, on ne cherche pas à savoir qui est le meilleur, mais on veut juste passer un bon moment avec une règle "fun "qui permet des rebondissements parfois improbables (ce qui est insupportable pour les vrais joueurs compétiteurs). On aurait pu jouer avec les objectifs personnels, mais nous étions d'accord pour tester ce scénario tel quel.

Tu as raison, le Britannique n'avait pas de chance  

Je me disais aussi.
En tout cas on comprend immédiatement les difficultés que rencontrent les troupes quand ils traversent un abattis de fortune.

Superbe scénar ! Merci de nous le faire partager