Une exclusivité Grande Mélée 2015: Le Bourgeon et le Gland

Bienvenu, ami lecteur, dans ce numéro spécial de la revue du chasseur gaélique, consacré à deux animaux emblématiques de nos bien belles contrées: le Grand Tétra et la Marcassin Géant.


Afin de mieux faire connaissance avec eux, notre courageuse équipe est allée sur le terrain suivre une journée de Glou-Glou le Tétra et Marcot le Macrassin, qui nous fait l'immense privilège d'accepter cette interview vérité exclusive !


Commençons par une petite photo de groupe:


Pour nos plus jeunes lecteurs ou nos nouveaux abonnés, Glou-Glou est à gauche et Marcot à droite.


En route, donc vers notre premier épisode: de la grenade au petit déjeuner !

Rien de plus important qu'un bon petit déjeuner pour passer une bonne journée, tout le monde le sait dans la forêt.


Je me nourris de bourgeons, de pousses de conifères, de baies, d'herbacées, d'insectes et d'aiguilles de conifères (surtout sapins et pins) en hiver. Je suis Glou-Glou.
Je me nourris de végétaux (tubercules, rhizomes fruits dont les glands et les noix, céréales, etc.), de champignons (dont champignons à fructification souterraine tels que truffe ou truffe du cerf), de nombreux animaux (vers, mollusques, insectes et leurs larves, petits mammifères, lissamphibiens, oiseaux et autres sauropsides) morts ou vivants. Je suis Marcot.


Un premier scoop pour toi, lecteur: le Grand Tétra et le Marcassin géant vivent une relation de symbiose. Ils raffolent en effet tout deux de la purée de grenade au petit déjeuner !


Je t'entends, lecteur, t'exclamer: de la grenade dans nos forêts ! Mais comment donc ?
 

La matin, Glou-Glou explore la forêt à la recherche d'une invasion nordique, événement heureusement fréquent à notre époque. Tiens ! Justement les Jomsvikings de Pierre et les Vikings de Michel passent par là.
Attirés par les cris d'alerte du Tétra, les Scots d'Emmanuel et les Irlandais de Jean-Michel accourent et s'alignent face au mur de boucliers nordique. Toute l'équipe du magazine en profite pour adresser un grand merci à ces deux bandes pour leur disponibilité tout au long du reportage.



Le marcassin n'est guère matinal et arrive toujours en dernier. Marcot déclare: "Glou-Glou se faufile entre les arbres, moi je les déracine, ce qui prend plus de temps...". Nous laissons le lecteur juger de la pertinence de cette explication, le sanglier n'étant pas réputé pour être de bonne foi au lever de la bauge, et Marcot n'est après tout qu'un sanglier, juste un peu plus grand que la moyenne.
 

Donc, les rangs gaélique s'ouvrent, Marcot s'avance, hume le mur de bouclier. Résultat: ça sent la grenade; bataille !



Aussitôt, Glou-Glou se met à l'oeuvre alors que Marcot retourne se coucher: après tout, c'est aussi un bébé qui a besoin de sommeil.
Le Tétra mène un essaim de javeliniers contre le flanc droit des nordiques.


Pendant ce temps, les Irlandais se mettent en position sur la droite et tendent leur traditionnel P.A.N. (piège à norrois).


Glou-Glou se jette ensuite sur une unité viking qui arbore une bannière Corbeau au centre de leur ligne. Le Tétra n'ayant pas une bonne vue, Glou-Glou déclare: "J'ai cru apercevoir un parent et j'y suis allé pour lui claquer le bec". Accessoirement, le P.A.N. fonctionne, puisque c'est un piège et que ce sont des norrois.


Glou-Glou, qui a vraiment une très mauvaise vue, ne réalise toujours pas son erreur et se déchaîne littéralement sur l'unité viking pour libérer son parent. Les Scots et les Irlandais donnent un coup de mains et cela commence à sentir la purée pour le Viking.


Leurs rangs s'effondrent et les derniers survivants prennent leurs jambes à leur cou, poursuivis par une meute de chiens enragés, qui n'intéressent pas ce reportage. Nous ne feront que dénoncer l'indécence des fonds de pantalon de la seigneur et de la prêtresses vikings en fin de partie: une bien piètre image de la mode vestimentaire nordique qui aurait mieux mérité dans les pages de ce magazine !


Quant à Glou-Glou, voici qu'il aperçoit maintenant la bannière du seigneur Jomsviking: encore un Corbeau. Et encore une méprise.



Pour reprendre le vieux dicton: les grenades sont écrasées. Le purée de grenade prend une légère note jomsviking qui fait enfin sortir de sa léthargie le petit Marcot.


Personne à la rédaction ne se hasardera à parler d'hallali, mais nous y pensons tous très fort.



A TABLE !

Laissons donc Glou-Glou et Marcot se régaler et prendre des forces pour le restant d'une journée qui ne s'annonce pas de tout repos.
En effet, voici venir le second temps fort de la journée: l'heure du bain !

Avec les plus chaleureux remerciements à Michel et Pierre, pour leur participation essentielle à ce reportage exclusif. Sans eux, ce petit déjeuner aurait été bien triste.


[NDR] La rédaction tient à signaler au lecteur que nos amis Michel et Pierre font partie du club des Grenadiers de l'Essonne. Mais la recette reste valable pour tout Grenadier de France et de Navarre, et d'ailleurs.
(à suivre...)

Que dire, belle victoire bien méritée des pouilleux populations locales envahies, qui ont su tirer le meilleur parti de la typologie des lieux, bravo á eux, la prochaine fois on embarquera sur nos Drakkars moins de tonneaux de biére et plus de haches de bucherons pour déboiser tout ca, sinon pour garder les idées claires, mieux vaut éviter le whisky á 10h du matin, meme le triple malt  

Grâce à un lecteur attentif et fin connaisseur de la faune de nos belles forêts, le magazine vient d'être informé d'une regrettable erreur de traduction du nom de notre ami le Tétra: son nom complet est très exactement Mc Glouglou.


Toutes la rédaction présente ses excuses pour cette méprise et s'engage à utiliser la bonne orthographe dans ses futures publications.

C'est la version exact telle que je l'ai vécu !

Comme dab' Jean-Michel, super reportage !!! Merci de ce partage !

Merci pour le "reportage", ça m'a bien fait rire de bon matin !

Surtout, Jean-Mi, ne change pas, garde ton humour !

Ma Jarl proteste du fait que tu lui a envoyé tes clébards galeux aux basques et qu'elle a du les hacher menu pour s'en débarasser, elle trouve que c'est un manque flagrant de galenterie, et que tu n'es pas trés urbain Jean-Mimi (je dirais, normal pour un gars de la campagne irlandaise) 

Pour commencer, quelques rappels...
La souille est la baignoire du sanglier. Cuvette humide, plus ou moins remplie d’eau, elle est fréquentée quotidiennement par les sangliers. Les sangliers ne possèdent pas de glandes sudoripares. Ils ne peuvent donc pas transpirer. Or, la thermorégulation corporelle des homéothermes est vitale ! Pour réguler leur température corporelle, ils sont donc obligés de se plonger régulièrement dans l’eau d’une souille et de s’y vautrer. On dit qu’ils se souillent. Ces bains de boue leur permettent aussi de se débarrasser en partie de leurs parasites cutanés.
Si le marcassin, peu protégé contre le froid et l’humidité ne se souille pas, cela ne semble pas être la cas de Marcot.
Pour créer sa souille ? Rien de tel qu'une petite rivière à la limite de la forêt: l'eau y est fraîche et s'y vautrer est un véritable délice. D'autant plus que le spectacle n'y manque pas...

Ce matin, des Hommes se sont donné rendez-vous pour un autre type de bain.


De beaux cavaliers sur de fières montures sont de la partie.


Mais Marcot reconnait: "J'ai quand même une petite préférence".


"Il y en a même avec un joli dessin de mon copain Mc Glouglou !"


Plusieurs groupes se précipitent vers trois ponts qui enjambent la rivière...


Attiré par le tumulte, Mc Glouglou fait son apparition et traverse un pont sous les acclamations d'un groupe de Scots !


Les jolis cavaliers de Greg s'éloignent, laissant l'un des ponts aux gentils Irlandais. Mais pas très loin et les Irlandais hésitent à traverser. D'autant plus que les cavaliers ont lancé des bâtons pointus sur plusieurs d'entre eux qui font maintenant la sieste sur la rive !



Mais des Irlandais méchants de Manu viennent barrer la route des Scots avec Mc Glouglou: c'est à n'y rien comprendre pour notre brave Marcot !
D'ailleurs, les Hommes marquent une pause: eux aussi ne semblent pas savoir quel parti prendre...

Mais, enfin, les Scots s'élancent à la suite de Mc Glouglou...


Suivis par les gentils Irlandais sur un autre pont...


Pendant qu'un vieux monsieur acariâtre vient barrer le dernier pont à un groupe de Scots.


Après une énorme bousculade, les Scots encouragés par les te-lep, pokfok et autres djedzje de Mc Glouglou marchent sur les méchants Irlandais et passent sur l'autre rive.


Hélas, sous les encouragement du méchant vieux monsieur, les jolis cavaliers traversent à leur tour le pont et viennent mettre à mal la bannière préférée de Marcot.


"Je ne voyais plus la jolie bannière cachée par les chevaux, alors, je suis sorti du bain et j'ai couru pour jouer avec eux. Mais ils se sont tous mis à crier et sont partis au loin: les Hommes ne voulaient pas jouer avec moi..."


Et Marcot de conclure: "C'est trop injuste. Ils sont repartis comme ils sont venus, sans jouer avec moi, sans même prendre la peine de se baigner dans la rivière..."


Hélas, la sociabilité du Marcassin Géant est parfois mise à mal par le manque de savoir vivre des Hommes et c'est bien triste. Mais pourquoi s'en soucier: il est temps de partir à la recherche de son frottoir préféré, un grand résineux au milieu des collines, pour s'essuyer toute cette boue !

Michel 91 a écrit:Ma Jarl proteste du fait que tu lui a envoyé tes clébards galeux aux basques et qu'elle a du les hacher menu pour s'en débarasser, elle trouve que c'est un manque flagrant de galenterie, et que tu n'es pas trés urbain Jean-Mimi (je dirais, normal pour un gars de la campagne irlandaise) 

Proverbe irlandais des âges sombres: si Dieu nous avait voulu urbains, il nous aurait donné plus de belles villes et moins de hameaux misérables !

C'est bien vrai, á l'époque l'habitat urbain était trés délaissé....le pauvre

Mr Deux m’inquiète parfois

Reprenons donc le cours de notre récit et rejoignons notre ami Marcot en route, d’un trot joyeux, vers son frottoir préféré : un grand résineux planté au milieu d’une belle colline.

Hélas, arrivé en vue de son arbre, c’est dans un couinement de surprise qu’il s’arrête net : la place est déjà occupée !
Le Marcassin, fut-il géant, n’est pas migrateur et hors de question de se frotter dans les houzures d’un autre, foi de porc !

Le pauvre est tout penaud comme notre équipe de reporters lui apprend la tenue durant tout le week-end de la Grande Mêlée : il faut s’attendre à croiser des bandes belliqueuses à chaque coin de sentier.
Devant nous, les bannières du Sanglier Bondissant, du Grand Tetra…


… et du Lion Gaélique. Marcot pousse un grognement de satisfaction : « J’ai retrouvé les copains ! ».


En face, l'alliance des Anglo-danois et Gallois de Frédéric et Yves, venus commettre quelque méfait dans la forêt.


Cela ne devrait pas durer longtemps… Mais Marcot grommelle d’inquiétude en apercevant les lourdes haches norroises si près de son arbre.
Irlandais et Scots, toujours précédés par l’infatigable Mc Glouglou,  se ruent en avant…


… prenant position dans les forêts et sur les collines.


Les Anglo-danois sont les premiers à venir leur contester le terrain…


Leur seigneur est littéralement à la tête de ses troupes. Il  semble vouloir vaincre à lui tout seul ses adversaires, laissant Mc Glouglou dubitatif devant son agilité à éviter les crottes d’écureuils lancées depuis les fourrés !


Mais les assauts anglo-danois sont une victoire à la Pyrrhus : là où il s’emparent d'un terrain, ils ne peuvent marquer de point, laissant les Scots et les Irlandais prendre une avance irrésistible.


Les Irlandais tiennent bon au pied du frottoir de Marcot : deux Curaidh et une meute repoussent les assauts de plusieurs groupes de guerriers gallois.


Une charge des chiens de guerre dégage définitivement le bois après le wouaf wouaf ! déplacé d’un guerrier gallois.


Au centre, les irlandais étrillent tous les groupes adverses qui convergent vers la colline.


Enfin, sur la gauche, les hurlements de joie des Scots signalent l’effondrement des lignes anglo-danoises, malgré les prodigieux exploits de leur seigneur.


Le grognement sourd de Marcot les accompagne : l’affaire est pliée, l’heure d’un délicieux frottement est arrivée !
Mais le temps passe et il est déjà l’heure de rentrer au chaudron, prendre un peu de repos…

Waouh, c'est chaud la guerre civile chez les ploucs habitants de la Foret!

Michel 91 a écrit:Waouh, c'est chaud la guerre civile chez les ploucs habitants de la Foret!

Ben, c'est à dire qu'en cette saison, il est visiblement difficile de se partager les coins à champignons !

Jean-Mimi et Marcot c'est apparement plutot les coins á glands qui les intéressent

Comme d'habitude, j'attendais ton CR avec impatience!

Merci pour cette prose inimitable, pour les deux parties jouées ensemble et pour le whisky/cognac^^!

Je me rappelle bien l'anecdote, j'ai beaucoup ri aussi quand tu m'as dit que Jean-Mimi t'avait servi de l'excellent Cognac, alors qu'il s'agissait de whisky irlandais pur malt!
C'est bien vrai ce que dit le proverbe, on ne peut pas exceller dans tous les domaines á la fois, surtout ne rien dire á la distillerie irlandaise qui fait du cognac á son insu! 

merci pour les récits & images d'époque contant les aventures trépidantes & truculentes de MC Glouglou & Marcot au pays des fous de guerre

Quoi de mieux, pour un vaillant marcassin, après une bonne bauge et un rude frottoir, qu’une course effrénée au cœur de la forêt, crinière au vent, le boutoir encore humide d’avoir retourné la terre, et la mâchoire dégoulinante de vers gras et juteux ?


Telles sont les pensées d‘un Marcot filant à son chaudron après une journée fort riche en émotions, comme il déboule dans une vaste clairière.


Stupeur et tremblements! Philippe et Olivier sont contrariants: un mur de boucliers anglo-danois barre le passage et la crinière de Marcot se hérisse en apercevant au-delà une horde de russes païens. Tout fier de sa belle soie d’été, Marcot a oublié sa bourre laineuse isolante qui assombrit et épaissit la silhouette. Ce n’est pas parce que l’on est de la famille des suidés, qu’il faut négliger son apparence. A plus forte raison lorsque l'on est un djeune de marcassin géant…



« Ná bíodh imní ort deartháir beag, tá muid anseo! »
Les copains irlandais et scots sont de retour et vont essayer de lui ouvrir le passage ! L’œil de Marcot brille d’une humide reconnaissance…


Un court instant son esprit est d’ailleurs traversé par la vague conscience d’une finalité à toutes ces rencontres, avant que l’image du tout-puissant Dieu Sanglier et de ses insondables desseins fasse place à des sentiments tout porcins. Un puissant couinement accompagne la montée au front des lignes gaéliques !


C’est alors que s’avance des lignes russes un curieux personnage : un fou furieux interrompt la bagarre en jetant une pluie de javelots sur tout ce qui l’entoure !



L’incident dure quelque temps, les Irlandais tentant sans succès d’amadouer l’énergumène, pendant que les guerriers scots sont obligés de faire un détour pour mener un premier assaut sur le mur de boucliers anglo-danois.


La situation perdure, entraînant l’intervention immédiate de Mc Glouglou, dans un concert de cris bizarres et gutturaux.


L’air de rien, un second mur de boucliers anglo-danois s’abat sur le flanc gauche de scots : hélas pour les norrois finauds, les éclaireurs se carapatent avant le choc et l'attaque fait pshitt!


Enfin, le chant du Grand Tétra terminé, les Irlandais sortent de leur torpeur glacée et ramènent à la raison le fou furieux : un repos définitif six pieds sous terre lui fera le plus grand bien…


Nouvelle tentative des Anglo-danois sur le flanc gauche. Mais à grande hache, petit résultat : les Scots tiennent bon.


Il est temps pour l’Irlandais (aidés de quelques écureuils vindicatifs) de donner sa pleine mesure : les Anglo-danois s’effondrent en masse sur toute la ligne de bataille.


Le flanc gauche gaélique est sévèrement accroché, mais, avec le renfort de Mc Glouglou, le hérisson scot tient bon.


Les Russes en sont réduits à tenter des manœuvres désespérées pour soutenir leur allié : en file skraeling, leurs guerriers se faufilent entre maison et Irlandais !


Dernier assaut contre les Scots : Mc Glouglou veille aux graines…


… et le hérisson décroche en bon ordre, laissant en prime quelques anglo-danois supplémentaires sur le carreau !


La clairière est jonchée de cadavres, mais le passage est ouvert : dans un dernier couinement reconnaissant, Marcot s’élance pour ne s’arrêter qu’à son chaudron. Enfin un repos bien mérité après une folle journée !

C'est comme si on y était !!!

Enfin, Marcot rejoint son chaudron, et après avoir grignoté quelques champignons appétissants, se blottit au fond de son nid.
Le pauvre ne tarde pas à s’endormir, à groin fermé, après sa dure journée. Lentement, son esprit s’enfonce dans les limbes de l’oubli…

Petit, petit, petit, petit, petit écureuil
Petite boule rousse, fait voir ta frimousse
Petit, petit, petit, petit, petit écureuil
Toi qui est si malin, vient donc te blottir contre mon groin.

Le refrain que lui souflait sa maman pour l’endormir émerge : Marcot est un écureuil et il court d’arbre en arbre, tout là-haut, au sommet de la forêt.
Mais la forêt prend fin et Marcot s’envole-vole dans le ciel.
Tout en bas, des groupes d’Hommes se forment en de longues lignes parallèles qui ondulent dans la plaine-plaine.


Tout en bas menées par Mc GlouGlou, s’avancent les bannières du Sanglier Bondissant, du Grand Tétra et du Lion Gaélique.
Et Mc Glouglou grogne-grogne.


Hommes et chevaux courent-courent, sous une pluie de glands qui tombent-tombent.


Frappée par la pluie, la ligne adverse s’efface-face, lentement devant Mc Glouglou.
Et Marcot gémit de satisfaction.


La ligne adverse est sur le point de se rompre-rompre, mais bien peu sont encore derrière Mc Glouglou, si peu…


Et telles deux énormes défenses, les ailes ennemies se referment-ferment sur eux dans un grand claquement de dents.


Dans un grand tonnerre, les cheveux couvrent la plaine.
Et Marcot tremble-tremble.


Et le Sanglier bondissant, à leur poursuite, court-court.


Mais les chevaux virevoltent et les Hommes tombent-tombent…
Deux lignes se reforment et se dressent face à face.
Loin d’elles, Mc Glouglou est prisonnier du cercle de pierres qui lentement se referme-ferme.


Le Chant de la Terre s’élève comme le Lion Gaélique s’élance.
Devant lui, les rangs adverses se brisent-brisent.


Un dernier effort pour serrer la victoire.
Et Marcot souffle-souffle.


Les guerriers scots reprennent le Chant de la Terre et se précipitent au cœur de la mêlée.
Et la mêlée gronde-gronde et dévore le Chant de la Terre.


Mc Glouglou est libéré.
Les derniers Hommes se reforment autour de lui.
Et la dernière note du Chant de la Terre s’élève, claire et solitaire.
Puis le souffle noir de la mélée s’ébranle et avale tout.


Marcot est réveillé, tout tremblant.
Au-dessus le lui, la Grande Laie brille dans le ciel et le vent berce doucement la voûte des arbres.
Trop de champignons ?
Marcot rit.
 


Allez, un grand merci à Emmanuel, mon équipier, à Manu et Greg pour cette dernière partie acharnée, à toutes les équipes rencontrées et à l'ensemble des organisateurs de cette Grande Mélée 2015, qui avait du cochon !
Vivement l'année prochaine !


PS: Et surtout, un conseil: évitez de manger des champignons avant d'aller vous coucher.

Merci Jean-Michel !!!

Magnifique !
C'est dur de se réveiller après avoir lu tous ces beaux récits.
Quel merveilleux conteur.