Ballainvilliers 2015: Máel Máedóc Ua Morgair Vita

Hodie mecum eris in paradiso - L'ennemi peut bien affliger les saints, les réduire jamais !
Preuve en fut donnée, début décembre à Ballainvilliers, autour de la vie de saint Máel Máedóc Ua Morgair dit « Malachie » et sa lutte contre les démons pour la restauration de l'abbaye de Bangor.


Episode n°1: Michel C. et le Dernier carré

Au commencement, donc, il était un cercle de pierre - N.D.R. il y en eu beaucoup tout au long du week-end car une abbaye ne se restaure pas qu'avec de bonnes intentions...
"Malachie" et ses pôtes ont trouvé un stock de vieux cailloux pour reconstruire leur abbaye.



Quelques serviteurs ont trouvé une forêt à proximité: "Malachie" touche du bois, les voix du Tout-Puissant sont favorables.



Mais le Démon laissera-t-il faire ?
Il apparait cette fois sous la forme d'hommes à la peau noire poussant d'étranges cris rauques - N.D.R. je ne dis pas barbus, l'Irlandais l'étant lui-même assez largement; pour ce qui est de la couleur de la peau, pour un irlandais blafard, le moindre hale signifiant noirceur; enfin pour la sonorité de l'Arable par rapport au Gaëlique, c'est licence artistique, mais si quelqu'un pouvait confirmer...
 


Alerté par ses éclaireurs, le Démon déferle en vagues impétueuses...



... jusqu'à noyer le plaine autour de la carrière où les Irlandais les regardent déferler sans faillir: même pas peur lorsque des démons apparaissent juchés sur de repoussantes montures blanches !



Et le Démon commence à harceler nos intrépides bâtisseurs sous une infernale pluie de dards empoissonnés...



"Malachie" dispose ses troupes pour former un premier croissant et remercie le Seigneur pour la douce pluie qui vient les rafraîchir: car dans sa grande bienveillance, toujours il éprouve les coeurs avec des épreuves à leur portée !



Sans cesse, la Bête revient lécher les bords de la carrière...



... et la pluie, ça commence à mouiller !



L'irlandais va-t-il tenir la distance dans cette épreuve aquatique ?



La lutte, voilà qui assèche le gosier, et "Malachie" réalise un premier miracle: transformer toute cette eau en un puissant breuvage qui console dans l'épreuve et fortifie le corps - N.D.R. avec un caractères léger et fruité bien agréable en plus.
Et voilà les dernier des braves regroupés pour former un dernier carré sur un bord de la carrière.



Devant tant de bravoure, les hordes démoniaques s'épuisent.
   


Le doigt de la Bête apparaît alors et ordonne à ses hordes infernales de submerger les derniers défenseurs: la fin est proche.



Vague après vague, les cavaliers de l'apocalypse déferlent, mais que peut le doigt du démon contre la main du Sauveur ?
Rien, d'autant plus que c'est la fin de la partie. Le Prince de l'Enfer peut bien s'agiter, les pierres seront pour l'abbaye !



Merci à Michel C. pour cette édifiante démonstration théologique et à la prochaine !

Episode n°2: Vincent et la Terre Sacrée

Au commencement de la suite, il a fallu trouver le site où relever la fameuse abbaye de Bangor.
A proximité de la carrière et de la forêt, s'élevait une douce colline. En rêve, "Malachie" vit ses murs s'élever vers les cieux et résonner de chants merveilleux à la gloire du Seigneur: ce serait là.

Mais le Démon est persévérant et devait le mettre de nouveau à l'épreuve. Cette fois-ci, il déversait d'une armée de squelettiques créatures imberbes et couvertes de plumes.



"Malachie" et ses fidèles se rangeaient en ligne de bataille dans la plaine.



Avec la célérité des Anges, la possession de la forêt était assurée par un premier groupe de guerriers.



Les Enfants d'Irlande s'avançaient sans faiblir pour prendre position sur la colline et la sanctifier du sang versé pour le triomphe de la Foi.



"Malachie" prenait la tête de ses ouailles pour les conduire vers la carrière, une nouvelle fois menacée par les démons.



Dans la carrière s'entremêlaient les louanges au Seigneur et les sanguinaires cris de bêtes infernales.



La douce colline était rapidement sanctifiée...


Une furieuse mêlée s'engageait dans la carrière.
Ce jour-là, la pierre valait de l'or !



Les lances sont secouées, les boucliers volent en éclats ! Une journée de l'épée ! Une journée rouge, une journée pour les héros !
Un champion se détache des rangs irlandais et commence à lui tout seul de nettoyer la carrière !



Mais qu'est-ce que ceci ? Le pouvoir de la Bête est bien grand pour qu'elle interdise un capacité du plateau Irlandais...



Au pied de la colline, une frêle fille d'Irlande tient tête et invective les hordes sauvages d'emplumés imberbes.


A l'opposé du champ de bataille, les guerriers irlandais campent dans la forêt et commencent à prendre les mesures des arbres et à les marquer pour plus tard...



Enfin, la carrière est dégagée. Mais pour combien de temps ?



Dans un dernier effort, une nouvelle horde apparaît pour être aussitôt impitoyablement frappée par la colère divine: de point de conquête, la Bête immonde ne marquera !



Découragée par l'avance en points de conquête, la meute enragée dérage et se retire enfin de la plaine, retournant dans l'abîme infernale qui l'avait dégorgée !


Merci à Vincent pour cette partie, et accessoirement pour être encore en phase de test avec ses Skraelings et avoir permis au Bien de triompher une seconde fois.

Oué Ireland Ireland

Très chouette tout ca, si je comprends bien la 1er partie c'est l'armée full cavalerie de Michel 91 et dans la 2e les fameux skraelings du studio.

D'ailleurs je me demande si ce n'est pas la 1er fois qu'on voit un compte rendu avec cette faction qui fait un peu peur à jouer quand on y songe.

Bien vu !

C'est bien sa superbe armée sarrazine, sauce Kilij: après Strasbourg et ses Vikings, Michel a voulu la jouer une bande de tireurs mobiles. Mais les scénarii étaient cette fois-ci plutôt pour les bandes de choc et d'occupation de terrain.
Pas de chance Michel !

Alors, en bonus backstage une photos de la partie opposant nos amis L'épée Lion Michel C. et Gryffondor Jean-Pierre.


Pour les Skraelings de Vincent, c'est sûr que ce n'est pas facile à jouer puisqu'il faut faire la synthèse des plateaux adverses. Je les ai joués une fois en démo, contre du Viking (je jouais Viking à l'époque): coup de chance...


PS: L'épée chercha le Lion, mais ne l'a pas trouvé !

Et en plus il la ramène, le gros lâche qui se cache derrière les gros cailloux!! on réglera ça en rase campagne la prochaine fois!

C'est sur qu’à connaitre les scénarios plus tôt, j'aurais plutôt joué 6 points de Normands adaptables á toutes les circonstance, qu'une armée de cavaliers avec arcs composites, mais bon pas grave, c'est ce que j'avais envie de jouer, et d'abord on apprend plus dans la défaite que dans la victoire (ça m'arrange)

En attendant bravo á l'autre Michel qui avec ses Jinetes espagnols a gagné ses 5 parties haut la main contre tous ses adversaires, et pas des moindres, en sauvant par la même occasion l'honneur des Michel (pour celui des Jean-Michel, il n'y a malheureusement plus d'espoir )

Michel 91 a écrit:Et en plus il la ramène, le gros lâche qui se cache derriére les gros cailloux!! on réglera ça en rase campagne!

Comment ça, gros !?!


Non môssieur ! Si l'Irlandais s'accroche à sa pierre comme la moule à son rocher, c'est de l'épigénétisme et rien que ça.

C'est cela oui....

On en reparlera á Seclin si tes épigénies sont encore de sortie

Bizarre il me semblait sur le calendrier que l'épigénie c'était plus tard

Je ne peux qu'approuver ce gout pour la pierre que partagent tous les bons irlandais qui se respectent, y'en a bien qui se planquent dans des chateaux, nous on communie avec la nature

En bons naturopathes-zoophiles? par ce que je me pose des questions sur certains marqueurs de fatigue

La cavalerie arabes est magnifique!!!

Hey, sympathique photo que je vois là, merci. 
Allez, hop le prochain tour c'est pour ma pomme. Je me souviens avoir couru dans tous les sens et d'avoir pris une sévère branlée, voir la pire du tournoi.

biak40 a écrit:La cavalerie arabes est magnifique!!!

Merci, figs Perry et GB, dromadaires Lancashire...leur papa traine dans les parages

Jppbill a écrit:Hey, sympathique photo que je vois là, merci. 
Allez, hop le prochain tour c'est pour ma pomme. Je me souviens avoir couru dans tous les sens et d'avoir pris une sévère branlée, voir la pire du tournoi.

Bien vu !

Donc, la suite... du commencement avec une rencontre chaud bouillante autour d'un cercle de pierre.


Episode n°3: Jean-Pierre et le Cercle de Pierre.

En Irlande il y en a beaucoup, mais là, je n'ai même pas eu besoin de le placer puisqu'il est au coeur du scénario.


Et il y eut un combat dans le ciel Michel et ses anges combattaient contre le dragon; et le dragon et ses anges combattaient;
mais ils ne purent vaincre, et leur place même ne se trouva plus dans le ciel.
Et il fût précipité, le grand dragon, le serpent ancien, celui qui est appelé le diable et Satan, le séducteur de toute la terre, il fût précipité sur la terre, et ses anges furent précipités avec lui.

En l'an de grâce 824, dans l'ombre du Dragon, les Danois détruisaient l'abbaye de Bangor, massacrant 900 moines et profanaient le tombeau de Saint Comgall.

Ses anges ayant échoué, le Démon rappelle ses serviteurs parmi les hommes pour empêcher la restauration de l'abbaye: la bannière du Dragon vient profaner ses saintes ruines.



Mais "Malachie" et les siens veillent et sentent monter en eux une juste colère.



A l'attaque !



Disons le franchement, ce premier assaut fit pschitt et le premier sang fut abondement Irlandais: dures sont les écailles du Dragon et acérées sont ses griffes.



Au bord de la correctionnelle, "Malachie" a une nouvelle vision: si cela ne passe pas à droite, essayons à gauche...



Pas très concluant non plus: la Bête n'aurait donc pas de point faible ?



Mais le Danois est dispersé et l'Irlandais joue groupé: nouvelle tentative par la droite. Car il est dit que la main droite du Seigneur est victorieuse...



Cette fois, la Bête tressaille comme les gardes irlandais s'enfoncent profondément dans son flanc... droit au coeur !
 


Mais puissant est son souffle et nombreux sont les poulets: vaillamment les gardes, sans cesse, bâtent l'enfer tant qu'il échaude.



Louez le Seigneur: la Bête est vulnérable et enfin jetée bas...



Son armée en déroute abandonne la partie: l'histoire ne se répétera pas.



Puis je vis descendre du ciel un ange, qui avait la clef de l'abîme et une grande chaîne dans sa main. Il saisit le dragon, le serpent ancien, qui est le diable et Satan, et il le lia pour mille ans. Il le jeta dans l'abîme, ferma et scella l'entrée au-dessus de lui, afin qu'il ne séduisît plus les nations, jusqu'à ce que les mille ans fussent accomplis.

Amen, non? même pas?

Michel 91 a écrit:Amen, non? même pas?

Amen ? C'est un peu court, jeune homme !


Domini est salus,
Domini est salus,
Christi est salus
salus tua, Domine, sit semper nobiscum.

Et après Amen, si tu veux...


Désolé JP pour cette hécatombe. A charge de revanche: tu gardes ton armée et je joue les 900 moines ?

Ok, je suis assez fou pour être partant, t'auras pas assez de dés pour tous les activer.
J'ai voulu protéger un dé SAGA en mettant une unité dans la maison, mal m'en a pris. Une fois mon seigneur tombé, il me paraissait dur de tenir 3 tours au contact, j'ai reconnu la défaite et ça m'a remotivé pour le lendemain où j'etais perpétuellement à l offensive.

Revenons à nos moutons...


Disciple préféré de saint Bernard, Saint Malachie introduisit la règle cistercienne dans l’île et réorganisa l’Église celtique sur un modèle plus conforme à l’ordre romain.
Comme toute chose en Irlande, cela ne se fit pas sans mal: il eut cependant beaucoup à souffrir des seigneurs irlandais qui tentèrent de l'assassiner. Ami de saint Bernard de Clairvaux, il se rendit à Rome en 1139 pour demander au pape de lui ôter sa charge et d'aller vivre à Clairvaux. La réponse papale fut la suivante : nommé légat pontifical pour l'Irlande, il devenait ainsi chef de l'Eglise de ce pays et c'est là qu'il donna toute sa mesure en en faisant l'un des plus religieux de la chrétienté.
L’Irlande commença avec lui à perdre son originalité par rapport au reste de la Chrétienté. Un processus qui aboutit en 1152 au synode de Kells-Mellifont et à la division de l’Irlande en 36 diocèses et quatre archevêchés (Cashel, Tuam, Dublin et Armagh). Et marquait véritablement la fin de l’ère des anciens monastères irlandais et l’affirmation de la puissance d’une Église séculière.

Episode n°4: Jan et le Pillage

Le Pillage est un scénario original de Vincent qui consiste à aller piller les bagages de l'adversaires. Celui aura activé le plus de fois une unité en contact des bagages de l'adversaire gagne.

Dans la plaine, les seigneurs d'Irlande qui se sentent pousser des ailes sous le patronage imposant de Brian Boru et de son frangin Ulf.


Face à eux, Saint Malachie et quelques fidèles...


D'autres fidèles étant chargés de surveiller les bagages.


Imagine donc, ami lecteur, une table barrée en son milieu, sur toute sa longueur par deux imposantes forêt et... un cercle de pierres.
Bon courage à qui osera s'avancer pour franchir l'espace entre les deux bandes.

Jan à l'initiative: il lance une meute à travers une forêt, son plateau chargé de dés de sauvegarde supplémentaires. Bien lui en prend: de nulle part une grêle de projectiles s'abat sur eux et la meute reflue en jappant vers ses propres lignes pour y lécher ses plaies.


A mon tour: en toute innocence les troupes de Saint Malachie viennent s'aligner à distance de sécurité des forêt et un intrépide Curadh pénètre dans la forêt pour profiter de la fraîcheur du sous-bois, l'air de rien...
La réponse de Jan est un peu molle puisqu'il n'envoie qu'une unité de guerriers pour repousser mon avant-garde. Sans succès.
A mon tour: le Curadh prend son élan, franchit le bois et se précipite, à la consternation de Jan, vers les bagages adverses qu'il entreprend de piller jusqu'au dernier degré d'épuisement.
Ce qui donne à peu près cela:


Certes le téméraire se fait rapidement prendre par la patrouille... mais le bien est fait.


Avec quelques points d'avance, ma ligne se repositionne en protection de mes bagages et le nombre de tours aidant, l'affaire est entendue.


Le nouvel ordre romain a triomphé du traditionnel capharnaüm irlandais.

Malachie est le premier saint irlandais à être officiellement canonisé, le 6 juillet 1199 par Innocent III, pape de l'Église catholique romaine.
On lui attribue de nombreux miracles mais on se souvient essentiellement de lui pour son don de prophétie.
Dans sa prophétie sur l'Irlande, il a annoncé que l'Irlande serait opprimée et persécutée par l'Angleterre, en lui apportant des calamités pour 7 siècles, mais qu'elle préserverait sa fidélité à Dieu et à Son Église au milieu de toutes ses épreuves. À la fin de cette période elle serait libérée et ses oppresseurs seraient alors punis. L'Irlande catholique serait l’instrument du retour de l'Angleterre à la foi.

Episode n°5: Alex et Dieu reconnaîtra les siens

A défaut d'Anglais, prenons du Bretons d'Alex: une troupe de cruels cavaliers, lourdement armés, comme il en viendra tant.


Face à eux, les dignes fils d'Irlande, serviteurs zélés de l'église romaine.


Les levées sont de la fête et ouvrent le bal !



Les cavaliers sont attirés par les frondes comme les mouches sur le pot de confiture...



Mais les gardes irlandais avec arme lourde ne sont pas loin...



Et le résultat plutôt expéditif.


Le champ de bataille est sillonné durant toute la partie par de nouveaux groupes de gardes ressuscités...


... qui se jettent avec acharnement sur les cavaliers


Sans cesse ils remettent l'ouvrage sur le métier...


... avec parfois une certaine réussite !



Mais toujours les Bretons reforment les rangs en milieu de table et tâchent d'esquiver les assauts irlandais.


Et aux dernières nouvelles, ils y sont encore !


Il faut dire que les malheureux en ont bien pour 7 siècles ! Pour des raisons d'organisation, seuls les 6 premiers tours ont été comptés: match nul, les Irlandais menant littéralement d'une courte tête...

Un grand merci à Christian et Vincent pour ce tournoi SAGA de la 18ème Convention parisienne de jeux d'histoire, et à tous les participants, sans oublier nos nombreux visiteurs !



Et pour finir, le grand gagnant du week-end: Michel G. qui, avec ses splendides Espagnols, a pris un malin plaisir à table-raser tous ses malheureux adversaires...



A l'année prochaine !